resistance resistance (by way of Serge DIEBOLT <diebolt@msh-paris.fr>) on Tue, 9 Apr 2002 10:42:06 +0200 (CEST) |
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Ce texte provient de source inconnue que je n'ai pu vérifier, mais qui semble provenir d'une source CNRS qui m'est proche. Je vous la livre brut de décoffrage, avec les tous les avertissements usuels concernant son contenu. Serge DIEBOLT L’instrumentalisation de la conceptualisation : le cas de la " nouvelle judéophobie " ou la profusion d’une production pseudo-intellectuelle malhonnête à vocation propagandiste BETAR - TAGAR - LIGUE DE DEFENSE JUIVE – TAGUIEFF : une ligne de conduite commune Ce texte est une réponse à l’ouvrage de P. A. Taguieff théorisant une forme inédite, d’après lui, d’antisémitisme par la construction d’un nouveau concept " la nouvelle judéophobie " (Essai, fondation 2 mars, Edition des mille et une nuits, janvier 2002, 234 pp.) titre de son ouvrage, et autres " philosophes " dénonçant une nouvelle (encore) " nuit de cristal ". Un jour une personne m’a fait une remarque : " il y a une recrudescence d’antisémitisme ces derniers temps ! ", je lui répondu par une question : " vous voulez parler de l’antisémitisme dirigé contre les arabes et les musulmans ? ". Cette personne interloquée m’est apparue d’un seul coup en butte à une perte de repères, après l’avoir informé qu’il est établi statistiquement, que les délits de faciès contre les arabes en France étaient bien plus fréquents que ceux qui s’adressent aux juifs, et que les arabes eux-mêmes étaient sémites. P. A. Taguieff a inventé alors le concept de " nouvelle judéophobie ", pour opérer une nette distinction entre le racisme visant spécifiquement les juifs et celui dirigé contre les arabes. Son objectif est de focaliser les attaques contre les juifs, par leur instrumentalisation, afin de minimiser les crimes de guerre israéliens, attitude relayée par les Etats et nos gouvernements, et occulter la situation désastreuse en Palestine depuis 1948, date de création de l’Etat d’Israël : déplacements de populations vers des camps de réfugiés, attente d’un retour, discriminations statutaires vis à vis des arabes israéliens, tueries quotidiennes, destructions des récoltes, arrachages des oliviers, confiscations des terres, impossibilité de déplacement, humiliations aux check-points et barrages, exécutions sommaires, assassinats ciblés de militants-résistants, d’écrivains et de caricaturistes engagés, destructions de maisons, arrestations arbitraires et tortures d’adultes et d’enfants sans distinction, bombardements de zones civiles, privation d’eau, d’électricité, de nourriture, attaques d’ambulances et d’hôpitaux (aujourd’hui les morts jonchent le sol de Ramallah, interdiction de les enterrer dans le cimetière)….la liste est trop longue….. En France, c’est le Betar-Tagar-Ligue de défense juive, qui prend le relais pour s’attaquer impunément, devant des représentants inertes de l’ordre public (à l’image des dirigeants de nos Etats devant le génocide palestinien), aux militants pacifistes pour la défense des droits des palestiniens : agressions avec des battes de fer et menaces de mort à la Sorbonne à la sortie d’une conférence sur la paix, et à l’aéroport d’Orly à l’accueil de José Bové lundi 1er avril 2002 contre des militants pro-palestiniens…. P. A. Taguieff est chercheur, philosophe, politologue et historien des idées, directeur de recherche au CNRS (Cevipof) et enseigne à l’Institut d’études politiques de Paris. En matière de recherche en sciences sociales la théorisation peut jouer un rôle contradictoire : elle se propose de présenter une certaine modélisation pour faire comprendre des phénomènes sociaux, mais dans un même temps elle peut entraîner la lecture de la réalité vers la rampe de l’occultation des faits, et à force de conceptualiser, la perception des faits risque d’être travestie par une vue déterminée. Il appartient au chercheur de faire valoir la dimension épistémologique d’un concept destiné à révéler une " réalité " imperceptible à " l’œil nu ". Le danger réside dans l’instrumentalisation de la conceptualisation à occulter ce qui est réellement visible à l’œil nu, en l’occurrence Taguieff avec sa " nouvelle judéophobie " vise à faire reconnaître une tendance générale à la haine contre les juifs, et à présenter dans le même temps toute attitude anti-israelienne comme l’expression de cette haine contre les personnes de confession juive. Une de ses collègue, Mme Nonna Mayer, directrice au CNRS, et travaillant également au Cevipof, apportera un argument contradictoire, et nuancé, faisant suite à une enquête sociologique, en affirmant que l’antisémitisme envers les juifs aurait tendance à décroître plutôt qu’à croître, malgré certaines considérations chez certains selon lesquelles les juifs auraient trop de pouvoir, et/ou qu’ils seraient par ailleurs fréquemment associés à l’argent (Le Monde, jeudi 4 avril 2002, p. 18). Taguieff reproche l’amalgame opéré entre le sionistes et les juifs. Et pourtant ce sont des membres de la communauté juive qui ont organisé au Palais des Sport à Paris et à Marseille, une soirée de célébration en l’honneur de Tsahal, l’armée israélienne, qui appellent à une manifestation le 07 avril à Paris, en soutien à Israël ? ? ? ! ! ! ! L’objectif de ce texte ne vise pas à nier les atteintes, condamnables à des lieux de culte juifs, mais à démontrer que ces actes sont instrumentalisés par des intellectuels pour occulter la dimension dramatique du sort actuel des palestiniens. A partir d’une conceptualisation, " la nouvelle judéophobie ", un auteur veut démontrer par la voie d’une démarche pseudo-scientifique, qu’il existe une montée générale d’un sentiment anti-juif ayant un lien avec le conflit au Proche-Orient, mais qui dans un même temps serait intrinsèque à un sentiment éternel de haine dont sont victimes les juifs. Par le moyen de ce concept l’auteur attribue à toute personne ayant une lecture critique de la politique guerrière et ségrégationniste israélienne, l’étiquette de " judéophobe " s’agissant des non-juifs, et s’agissant des juifs et /ou israëliens, chercheurs, universitaires, tels que les " nouveaux historiens " dont Dominique Vidal et Tom Segev, et militants pour les droits de l’homme en Palestine-Israël, il n’hésitera pas à les attaquer pour les classer dans une catégorie pré-déterminée, existant " en soi " (de la même manière qu’existerait en " soi " l’aversion contre les juifs), celle des juifs honteux de leur origine juive. Pour Taguieff, chercheur au CNRS, tout existe " en soi " : la haine contre les juifs et la honte des juifs d’être des juifs. Quel raccourci pour un chercheur ! ! ! Ainsi, l’auteur, directeur de recherche au C.N.R.S., politologue, tenu dans ses travaux à une rigueur scientifique, et par conséquent à une honnêteté, ignore dans son ouvrage, les règles les plus élémentaire d’une travail de recherche universitaire. Il établit une adéquation entre les discours anti-juifs de certains membres de groupes de tendance politico-islamiste, les militants de gauche anti-mondialisation (José Bové, J. C Amara, Monseigneur Gaillot…), une tendance anti-américaine ayant selon un lui un lien direct avec les opinions anti-sionistes, les mouvements et intellectuels dénonçant les exactions de la politique israélienne et défendant les droits des palestiniens à un Etat indépendant. Par le biais de son concept, " la nouvelle judéophobie", il théorise l’existence d’un sentiment anti-juif, en posant tout au long de sa démarche qui se veut argumentative, le postulat selon lequel cette haine contre les juifs existe en soi, et par conséquent injustifiable. Certes la haine en soi est injustifiable. Mais de quel manière ce chercheur au C.N.R.S., homme de sciences par conséquent, jusitife-t-il la généralisation qu’il opère vis à vis de tout individu qui oserait critiquer Israël. Selon lui, cette critique serait tout simplement le masque d’un sentiment " judéophobe ". Quel raccourci pour un chercheur ! " La nouvelle judéophobie " est une agression à la liberté de pensée et d’expression, droit imprescriptible, affirmé par la déclaration universelle des droits de l’homme, visant à dénoncer les humiliations et les agressions quotidiennes que subi le peuple palestinien, privé d’un Etat souverain. L’auteur instrumentalise la démarche scientifique, qui repose sur une exigence essentielle, la référence à des sources contradictoires pour appuyer une argumentation, dont il fait l’économie, afin de produire une démonstration purement subjective. Par ailleurs il ne se préoccupe pas de multiplier ses références pour appuyer l’argument selon lequel le discours islamiste est judéophobe, il se contente de citer sur plusieurs pages les extraits d’un ouvrage de Ali Beljhadj, pour le généraliser aux positions politiques islamistes, et de renvoyer aux notes de page dont le contenu est bien plus développé que le texte lui-même, dès qu’il avance une opinion non argumentée, telle que la catégorie de juifs universitaires honteux d’être ce qu’ils sont, afin de prévenir les éventuelles critiques. L’auteur présente un discours de type " argumentatif ", mais celui-ci, loin de recouvrir cette caractéristique essentielle à une production scientifique, revêt celle d’un discours normatif, voire même propagandiste, piétinant ainsi la souffrance du peuple palestinien, où toute critique visant l’état d’Israël, sous-tendrait un sentiment anti-juif, révélé, ou refoulé, l’auteur arborant pour un temps la casquette de psychologue. Il lance de cette manière un avertissement. Cette avertissement s’apparente à une menace d’accusation de judéophobe, s’alignant sur le terrain français sur les actions du Bétar-Tagar-Ligue de Défense juive, groupuscules d’extrême droite sionistes pro-israélien. Les miliciens de ce groupe sont prêts à agir par l’agression physique toute personne arborant le kefieh palestinien dans la rue, ainsi que dans les lieux où se déroulent des conférences et toutes formes de manifestations culturelles ou militantes pour la paix au Proche-Orient, traitant ces mêmes personnes qu’ils violentent par des battes de fer, d’" antisémites ", ou hurlant " arabes dehors !", rejoignant la philosophie d’extermination et le projet de transfert de la population palestinienne d’A. Sharon. Où est la réaction des Rabins de France lorsque des arabes se font systématiquement discriminés, arrêtés, insultés voire même tués, notamment par la police, alors que les Muftis de Paris ou Marseille s’empressent d’exprimer leur indignation, comme s’ils avaient peur qu’on les désigne comme les premiers responsables, dès qu’une synagogue brûle ? ! Mais jusqu’alors les auteurs de ces incendies n’ont pas été identifiés. N’oubliez pas que dans un interview donné à un journaliste israélien, Amoz Oz, en 1982, A. Sharon avait précisé que " s’il fallait brûler deux ou trois synagogues [pour faire venir les juifs en Israël on le fera ]" ! ! Amos Oz a publié cette interview, avec d'autres, dans un livre en hébreu en 1982: Amos Oz: Poh va-sham be-Erets-Yi´sra'el bi-setav, 1982, réédité par Am Oved, Tel-Aviv, 1986. L'interview est aux pages 70-82. Amos Oz ne mentionne pas le nom de Sharon, mais utilise l'abréviation Z. Les faits donnés par Amos Oz indiquent que la personne interviewée est Ariel Sharon. Le livre est sorti aussi en français: Amos Oz: Les voix d'Israël, traduit par Guy Seniak, Calmann-Lévy, Paris, 1983. L'interview figure aux pages 79-91. Ici aussi Amos Oz ne mentionne pas le nom de Sharon, mais utilise l'abréviation T. Le même livre est sorti en anglais: Amos Oz: In the Land of Israel, traduit par Maurie Goldberg-Bartura, 1st Vintage Books Edition, New York, 1984. Ici aussi Amos Oz ne mentionne pas le nom de Sharon, mais utilise l'abréviation C. --------------------------------- Yahoo! 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", je lui répondu par une question : " vous voulez parler de l’antisémitisme dirigé contre les arabes et les musulmans ? ". Cette personne interloquée m’est apparue d’un seul coup en butte à une perte de repères, après l’avoir informé qu’il est établi statistiquement, que les délits de faciès contre les arabes en France étaient bien plus fréquents que ceux qui s’adressent aux juifs, et que les arabes eux-mêmes étaient sémites.</P> <P align=justify>P. A. Taguieff a inventé alors le concept de " <I>nouvelle judéophobie</I> ", pour opérer une nette distinction entre le racisme visant spécifiquement les juifs et celui dirigé contre les arabes. Son objectif est de focaliser les attaques contre les juifs, par leur instrumentalisation, afin de minimiser les crimes de guerre israéliens, attitude relayée par les Etats et nos gouvernements, et occulter la situation désastreuse en Palestine depuis 1948, date de création de l’Etat d’Israël : déplacements de populations vers des camps de réfugiés, attente d’un retour, discriminations statutaires vis à vis des arabes israéliens, tueries quotidiennes, destructions des récoltes, arrachages des oliviers, confiscations des terres, impossibilité de déplacement, humiliations aux check-points et barrages, exécutions sommaires, assassinats ciblés de militants-résistants, d’écrivains et de caricaturistes engagés, destructions de maisons, arrestations arbitraires et tortures d’adultes et d’enfants sans distinction, bombardements de zones civiles, privation d’eau, d’électricité, de nourriture, attaques d’ambulances et d’hôpitaux (aujourd’hui les morts jonchent le sol de Ramallah, interdiction de les enterrer dans le cimetière)….la liste est trop longue…..</P> <P align=justify>En France, c’est le Betar-Tagar-Ligue de défense juive, qui prend le relais pour s’attaquer impunément, devant des représentants inertes de l’ordre public (à l’image des dirigeants de nos Etats devant le génocide palestinien), aux militants pacifistes pour la défense des droits des palestiniens : agressions avec des battes de fer et menaces de mort à la Sorbonne à la sortie d’une conférence sur la paix, et à l’aéroport d’Orly à l’accueil de José Bové lundi 1<SUP>er</SUP> avril 2002 contre des militants pro-palestiniens….</P> <P align=justify>P. A. Taguieff est chercheur, philosophe, politologue et historien des idées, directeur de recherche au CNRS (Cevipof) et enseigne à l’Institut d’études politiques de Paris. </P> <P align=justify>En matière de recherche en sciences sociales la théorisation peut jouer un rôle contradictoire : elle se propose de présenter une certaine modélisation pour faire comprendre des phénomènes sociaux, mais dans un même temps elle peut entraîner la lecture de la réalité vers la rampe de l’occultation des faits, et à force de conceptualiser, la perception des faits risque d’être travestie par une vue déterminée. Il appartient au chercheur de faire valoir la dimension épistémologique d’un concept destiné à révéler une " réalité " imperceptible à " l’œil nu ". Le danger réside dans l’instrumentalisation de la conceptualisation à occulter ce qui est réellement visible à l’œil nu, en l’occurrence Taguieff avec sa " <I>nouvelle judéophobie</I> " vise à faire reconnaître une tendance générale à la haine contre les juifs, et à présenter dans le même temps toute attitude anti-israelienne comme l’expression de cette haine contre les personnes de confession juive. Une de ses collègue, Mme Nonna Mayer, directrice au CNRS, et travaillant également au Cevipof, apportera un argument contradictoire, et nuancé, faisant suite à une enquête sociologique, en affirmant que l’antisémitisme envers les juifs aurait tendance à décroître plutôt qu’à croître, malgré certaines considérations chez certains selon lesquelles les juifs auraient trop de pouvoir, et/ou qu’ils seraient par ailleurs fréquemment associés à l’argent (Le Monde, jeudi 4 avril 2002, p. 18).</P> <P align=justify>Taguieff reproche l’amalgame opéré entre le sionistes et les juifs. Et pourtant ce sont des membres de la communauté juive qui ont organisé au Palais des Sport à Paris et à Marseille, une soirée de célébration en l’honneur de Tsahal, l’armée israélienne, qui appellent à une manifestation le 07 avril à Paris, en soutien à Israël ? ? ? ! ! ! !</P> <P align=justify>L’objectif de ce texte ne vise pas à nier les atteintes, condamnables à des lieux de culte juifs, mais à démontrer que ces actes sont instrumentalisés par des intellectuels pour occulter la dimension dramatique du sort actuel des palestiniens.</P> <P align=justify>A partir d’une conceptualisation, " <I>la nouvelle judéophobie</I> ", un auteur veut démontrer par la voie d’une démarche pseudo-scientifique, qu’il existe une montée générale d’un sentiment anti-juif ayant un lien avec le conflit au Proche-Orient, mais qui dans un même temps serait intrinsèque à un sentiment éternel de haine dont sont victimes les juifs. </P> <P align=justify>Par le moyen de ce concept l’auteur attribue à toute personne ayant une lecture critique de la politique guerrière et ségrégationniste israélienne, l’étiquette de " <I>judéophobe</I> " s’agissant des non-juifs, et s’agissant des juifs et /ou israëliens, chercheurs, universitaires, tels que les " nouveaux historiens " dont Dominique Vidal et Tom Segev, et militants pour les droits de l’homme en Palestine-Israël, il n’hésitera pas à les attaquer pour les classer dans une catégorie pré-déterminée, existant " en soi " (de la même manière qu’existerait en " soi " l’aversion contre les juifs), celle des juifs honteux de leur origine juive.</P> <P align=justify>Pour Taguieff, chercheur au CNRS, tout existe " en soi " : la haine contre les juifs et la honte des juifs d’être des juifs. Quel raccourci pour un chercheur ! ! !</P> <P align=justify>Ainsi, l’auteur, directeur de recherche au C.N.R.S., politologue, tenu dans ses travaux à une rigueur scientifique, et par conséquent à une honnêteté, ignore dans son ouvrage, les règles les plus élémentaire d’une travail de recherche universitaire. Il établit une adéquation entre les discours anti-juifs de certains membres de groupes de tendance politico-islamiste, les militants de gauche anti-mondialisation (José Bové, J. C Amara, Monseigneur Gaillot…), une tendance anti-américaine ayant selon un lui un lien direct avec les opinions anti-sionistes, les mouvements et intellectuels dénonçant les exactions de la politique israélienne et défendant les droits des palestiniens à un Etat indépendant. Par le biais de son concept, " <I>la nouvelle judéophobie</I>", il théorise l’existence d’un sentiment anti-juif, en posant tout au long de sa démarche qui se veut argumentative, le postulat selon lequel cette haine contre les juifs existe en soi, et par conséquent injustifiable. Certes la haine en soi est injustifiable. Mais de quel manière ce chercheur au C.N.R.S., homme de sciences par conséquent, jusitife-t-il la généralisation qu’il opère vis à vis de tout individu qui oserait critiquer Israël. Selon lui, cette critique serait tout simplement le masque d’un sentiment " <I>judéophobe</I> ". Quel raccourci pour un chercheur ! " <I>La nouvelle judéophobie</I> " est une agression à la liberté de pensée et d’expression, droit imprescriptible, affirmé par la déclaration universelle des droits de l’homme, visant à dénoncer les humiliations et les agressions quotidiennes que subi le peuple palestinien, privé d’un Etat souverain. </P> <P align=justify>L’auteur instrumentalise la démarche scientifique, qui repose sur une exigence essentielle, la référence à des sources contradictoires pour appuyer une argumentation, dont il fait l’économie, afin de produire une démonstration purement subjective. Par ailleurs il ne se préoccupe pas de multiplier ses références pour appuyer l’argument selon lequel le discours islamiste est judéophobe, il se contente de citer sur plusieurs pages les extraits d’un ouvrage de Ali Beljhadj, pour le généraliser aux positions politiques islamistes, et de renvoyer aux notes de page dont le contenu est bien plus développé que le texte lui-même, dès qu’il avance une opinion non argumentée, telle que la catégorie de juifs universitaires honteux d’être ce qu’ils sont, afin de prévenir les éventuelles critiques. </P> <P align=justify>L’auteur présente un discours de type " argumentatif ", mais celui-ci, loin de recouvrir cette caractéristique essentielle à une production scientifique, revêt celle d’un discours normatif, voire même propagandiste, piétinant ainsi la souffrance du peuple palestinien, où toute critique visant l’état d’Israël, sous-tendrait un sentiment anti-juif, révélé, ou refoulé, l’auteur arborant pour un temps la casquette de psychologue. Il lance de cette manière un avertissement. Cette avertissement s’apparente à une menace d’accusation de <I>judéophobe</I>, s’alignant sur le terrain français sur les actions du Bétar-Tagar-Ligue de Défense juive, groupuscules d’extrême droite sionistes pro-israélien. Les miliciens de ce groupe sont prêts à agir par l’agression physique toute personne arborant le kefieh palestinien dans la rue, ainsi que dans les lieux où se déroulent des conférences et toutes formes de manifestations culturelles ou militantes pour la paix au Proche-Orient, traitant ces mêmes personnes qu’ils violentent par des battes de fer, d’" antisémites ", ou hurlant " arabes dehors !", rejoignant la philosophie d’extermination et le projet de transfert de la population palestinienne d’A. Sharon. </P> <P align=justify>Où est la réaction des Rabins de France lorsque des arabes se font systématiquement discriminés, arrêtés, insultés voire même tués, notamment par la police, alors que les Muftis de Paris ou Marseille s’empressent d’exprimer leur indignation, comme s’ils avaient peur qu’on les désigne comme les premiers responsables, dès qu’une synagogue brûle ? ! Mais jusqu’alors les auteurs de ces incendies n’ont pas été identifiés. N’oubliez pas que dans un interview donné à un journaliste israélien, Amoz Oz, en 1982, A. Sharon avait précisé que " <I>s’il fallait brûler deux ou trois synagogues [</I>pour faire venir les juifs en Israël on le fera ]" ! ! Amos Oz a publié cette interview, avec d'autres, dans un livre en hébreu en 1982: Amos Oz: Poh va-sham be-Erets-Yi´sra'el bi-setav, 1982, réédité par Am Oved, Tel-Aviv, 1986. L'interview est aux pages 70-82. Amos Oz ne mentionne pas le nom de Sharon, mais utilise l'abréviation Z. Les faits donnés par Amos Oz indiquent que la personne interviewée est Ariel Sharon.</P> <P align=justify>Le livre est sorti aussi en français: Amos Oz: Les voix d'Israël, traduit par Guy Seniak, Calmann-Lévy, Paris, 1983. L'interview figure aux pages 79-91. Ici aussi Amos Oz ne mentionne pas le nom de Sharon, mais utilise l'abréviation T.</P> <P align=justify>Le même livre est sorti en anglais: Amos Oz: In the Land of Israel, traduit par Maurie Goldberg-Bartura, 1st Vintage Books Edition, New York, 1984. Ici aussi Amos Oz ne mentionne pas le nom de Sharon, mais utilise l'abréviation C.</P><FONT size=2></DIR></DIR></FONT><p><br><hr size=1><a href="http://fr.mail.yahoo.com">Yahoo! 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