Louise des Renards on Tue, 18 Mar 2003 21:07:05 +0100 (CET)


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[nettime-fr] Urgent > Traduction intégrale de l'infosur le meurtre de Milan / FW: FW: De nouveau la mortpolitique en Italie


A défaut de comprendre ples avant l'italien la prudence et l'appel aux mieux
informés se sont avérés non seulement précieux mais nécessaires.

Voici l'horreur de ce qui s'est passé à Milan il y a deux jours.

Merci à Nicochta.

L.D.

> ------ Message transféré
> De : "Nicochto" <saidai@ifrance.com>
> Date : Tue, 18 Mar 2003 15:03:00 +0100
> À : "Louise des Renards" <louise.desrenards@free.fr>
> Objet : Re: [nettime-fr] FW: De nouveau la mort politique en Italie
> 

> Voilà une traduction de l'info :
> 
> 
> SUR LES FAITS TRAGIQUES SURVENUS DANS LA NUIT DU 16 MARS ET SUR LA RATONNADE
> DES FORCES DE l'ORDRE A L'INTERIEUR DES URGENCES DE L'HOPITAL SAN PAOLO A LA
> MODE CHILIENNE (OU MIEUX ENCORE A L'ITALIENNE)
> 
> USIS - Unione Sindacale Italiana Sanità -Segreteria Nazionale-
> 
> 
> 
> COMMUNIQUE DE PRESSE Milano, 17/03/03
> 
> Au milieu de la nuit du 16/03/03 s'est déroulé un gravissime guet-apens tendu
> [vraissemblablement par des fascistes] contre des jeunes du centre social ORSo
> de la zone sud de Milan.
> Immédiatement après l'embuscade, les amis et compagnons de deux jeunes
> poignardés les ont transporté de toute urgence aux centre de premier secours
> de l'hôpital San Paolo, où le jeune CD, gravement frappé au ventre, a succombé
> à une hémorragie.
> Les jeunes qui demandaient de façon insistante des nouvelles sur le sort de
> leurs deux compagnons blessés n'ont reçu aucune réponse, si ce n'est celle de
> la violence injustifiée des forces de l'ordre.
> Pour les attendre, il n'y avait en effet pas moins de 50 policiers et
> carbiniers qui, après quelques minutes et sans motif apparent d'ordre public,
> se sont mis à charger les personnes présentes, frappant de façon indiscriminée
> sur les compagnons des jeunes et les autres personnes présentes, patients ou
> accompagnant des malades.
> Puis les policiers et les carabiniers ont carrément poursuivis dans les
> corridors et dans la salle d'attente des urgences tous ceux qui leur tombaient
> sous la main, faisant irruption dans le service voisin d'accueil des urgences,
> mettant en péril la sécurité du matériel et du personnel sanitaire,
> compromettant le fonctionement normal des actes d'assistance et interrompant
> un service public.
> Le service des urgences, le centre de répartition des hospitalisations et la
> voie adjacente à l'hôpital se sont transformés en un abattoir qui nous a remis
> en mémoire les tragiques évènements de Gênes de l'été 2001. A cause de la
> charge des forces de l'ordre, les urgences n'ont pu fonctionner de toute la
> nuit et les patients ont dû être déroutés vers un autre hôpital, au milieu de
> la fuite générale des patients et des accompagnateurs.
> L'intervention des forces de l'ordre à l'intérieur de l'hôpital a été si
> brutale qu'elle a entraîné une intervention du personnel sanitaire "comme
> premier secours" en défense des jeunes, et parmi eux une jeune fille, pour les
> soustraire à la ratonnade indiscriminée.
> Immédiatement après, comme lors des évènements de Gênes, a été commencé le
> grand travail de nettoyage des murs et du sol des urgences, qui étaient
> complètement recouverts de sang et devastés par les forces de l'ordre.
> Voila donc le dramatique bilan de la police républicaine à l'italienne :
> - de jeunes garçons ont été bloqués à terre, menottés dans le dos puis frappés
> au visage et au tronc à coups de pied et de matraque ;
> - d'autres ont été menottés et chargés dans une auto de police et de
> carabiniers où ils ont été de nouveau écrasés, à tel point qu'ils ont maculé
> la voiture de leur sang ;
> - un seul, frappé et blessé, a été accompagné par les carabiniers à l'Hôpital
> San Carlo, puis consigné au poste de police local ;
> - le local des premiers secours a été mis hors de fonction pour de nombreuses
> heures, du fait de l'irresponsabilité et de la charge continue des forces de
> l'ordre.
> Le personnel hospitalier des Permiers Secours de San Paolo a été témoin de cet
> épisode d'aggression gratuire et arbitraire des forces de l'ordre. Le
> personnel de matinée de l'hopital a pu recueillir de nouveaux témoignages
> dramatiques. Le mur et le sol, encore recouverts de sang a été pris en photo,
> témoignage de cette scène indigne d'un hôpital "civile".
> Tout comme à Gêne, l'absurde réaction exercée par les forces de l'ordre à
> l'intérieur de l'Hôpital trouve son explication dans la tentative d'évoquer la
> violence exercée directement sur les jeunes des Centres Sociaux et sur le
> Mouvement contre la guerre et pour la paix. L'homicide des jeunes sans défense
> nous rappelle tragiquement le pire climat politique qu'ai connu par le passé
> la ville de Milan. Tout cela entre le récentes manifestations pacifiques dans
> les rues et les prochaines commémorations de Fausto e Iaio.
> 
> USIS - UNIONE SINDACALE ITALIANA SANITA' SEGRETERIA NAZIONALE.
> 
> Ce texte ainsi que d'autres infos sur cet évènement tragique sont disponibles
> sur http://www.bellaciao.org/.
> 
> Amicalement,
> 
> Nicolas Sidi
> saidai@ifrance.com

 
 
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