Louise Desrenards on Sat, 10 May 2003 23:30:07 +0200 (CEST) |
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[nettime-fr] Arf... Ne pas prendre peur il reste la théorie du chaos et de la masse critique enfin... "naturellement" ; mais pour le reste: peut-on en penserautrement? :-|| |
Quote http://www.lemonde.fr Washington crée une "coalition volontaire" pour sécuriser l'Irak Jeudi 8 mai 2003 (LE MONDE) Des responsables militaires de 15 pays devaient se réunir, jeudi 8 mai, à Londres pour étudier la constitution d'une "force de stabilisation" internationale chargée, sous l'égide des Etats-Unis, de sécuriser la reconstruction de l'Irak de l'après-Saddam Hussein. La réunion, organisée dans la plus grande discrétion, fait suite à celle qui s'était tenue, déjà dans la capitale britannique, le 30 avril, sous l'autorité du ministre de la défense de Londres, Geoff Hoon, et dont la teneur avait elle aussi été entourée de mystère. La liste complète des participants, autour des pays qui se sont déclarés volontaires (outre les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, la Pologne, le Danemark et l'Espagne), n'est pas officiellement connue. Les grands absents en sont les pays qui s'étaient opposés à la guerre : la France, l'Allemagne et la Russie. Washington, Londres et Bruxelles de nos correspondants L'avenir de l'Irak, dans sa dimension internationale, se prépare en catimini. Des responsables militaires de 15 pays devaient se réunir, jeudi 8 mai à Londres, dans une grande discrétion pour étudier la forme et l'ampleur de leur éventuelle participation à la force de stabilisation internationale vouée, sous l'égide des Etats-Unis, à sécuriser le pays et à favoriser sa reconstruction. Cette force exercera son rôle parallèlement à la mise en ¦uvre de la transition politique entre Irakiens. C'est peu dire que les Britanniques, hôtes de ces pourparlers, leur épargnent toute publicité. La première réunion de ce type avait eu lieu, le 30 avril à Londres, sous l'égide du ministre de la défense, Geoff Hoon. Elle n'avait pas été annoncée et se solda par un communiqué laconique. Le porte-parole du ministre, frisant le ridicule, n'accepta ce jour-là de confirmer la présence à ces discussions que d'un seul pays... le Royaume-Uni. Unique certitude : l'absence des trois grands pays opposés à la guerre en Irak, la France, l'Allemagne et la Russie. Même mutisme, cette fois-ci. Black-out sur la liste des pays participants, "no comment" sur - presque - tout le reste. Un porte-parole du ministère de la défense a seulement indiqué que la future force comprendrait "un mélange de capacités militaires" et de capacités civiles : ingénieurs, personnel médical, etc. "Nous devons voir qui offre quoi", a-t-il dit, ajoutant que l'aspect financier du projet sera discuté ultérieurement. Aucune annonce, a-t-il par ailleurs prévenu, ne serait faite à l'issue de cette réunion. Une troisième est prévue à Varsovie, le 22 mai. L'ONU À L'ÉCART Grâce à quelques déclarations ministérielles, et à des confidences de couloir faites loin de Londres, on en sait tout de même un peu plus. Pour l'instant, cette force s'échafaude en dehors de l'ONU et de l'OTAN. Américains et Britanniques veulent maintenir les Nations unies à l'écart. Ils préparent au Conseil de sécurité un projet de résolution qui cantonnerait les agences de l'ONU dans un rôle de reconstruction, pour l'essentiel humanitaire. Cependant, on indiquait mercredi, de source diplomatique française, que le projet américano-britannique, encore en discussion au sein de l'administration Bush, pourrait comporter une référence à la force de stabilisation. Celle-ci pourrait donc être "couverte", sinon par un mandat en bonne et due forme, du moins par une approbation du Conseil de sécurité. Les Européens préféreraient de beaucoup que la force dispose d'une "couverture légale", c'est-à-dire d'un mandat de l'ONU, sans que tous en fassent une précondition. Au nom d'un des principaux pays participants, le ministre polonais des affaires étrangères avait déclaré, mardi : "Nous pensons que nous avons besoin de ce genre de résolution -de l'ONU-. Je crois comprendre que, dans les jours qui viennent, il va y avoir des initiatives ouvrant la voie à une telle résolution." Le projet concocté par Washington et Londres satisfera-t-il Varsovie ? AVEC OU SANS L'OTAN ? A Bruxelles, au siège de l'Alliance atlantique, la constitution de la force ne fait l'objet, officiellement, que de "discussions informelles relativement actives". Outre qu'ils veulent rester maîtres de la situation, ce qui implique ne pas dépendre de Shape, le QG des forces alliées en Europe, les Etats-Unis n'ont pas besoin, pour ce qui les concerne, de la logistique de l'OTAN. Mais Washington souhaite que l'Alliance s'engage de manière progressive en Irak, comme cela s'est fait en Afghanistan, et joue peut-être à terme un rôle militaire plus conséquent. La France n'est pas a priori opposée à un tel schéma. Ce scénario a été confirmé par Condoleezza Rice, conseillère de George Bush pour la sécurité nationale, dans un entretien avec des journalistes espagnols, dont El Pais a rendu compte mercredi. Après avoir déclaré que l'Irak serait divisé en trois zones, américaine, britannique et polonaise, elle a ajouté : "Mais plus tard, la situation évoluant, les conditions de sécurité pourront changer, et l'on pourra convenir qu'un pays déterminé, comme l'Espagne ou l'Australie, ou une organisation, comme l'OTAN, assumeront des responsabilités dans des zones déterminées." Au Pentagone, le commandant Christopher Isleib, porte-parole de l'Office de reconstruction et d'assistance humanitaire (ORHA) a expliqué au Monde que la force de stabilisation serait répartie en trois zones, différentes des quatre zones de l'ORHA. Ces dernières sont le Nord (général à la retraite Bruce Moore), le Centre (Bagdad, Barbara Bodine, ancienne ambassadrice au Yémen), le Sud (général à la retraite Roger Walters) et le Su! d-Est (Ole Woehlers Olsen, ambassadeur danois en Syrie). La composante américaine de la force sera la 1re division blindée, qui a une expérience de maintien de la paix en Bosnie et au Kosovo. Elle a commencé à quitter sa base de Wiesbaden, en Allemagne, pour aller prendre, en Irak, la relève de la 3e division d'infanterie. Elle comprend 16 500 hommes et sera chargée de la sécurité dans la zone Centre. La force, dans son ensemble, sera sous le commandement du général Tommy Franks, qui est rentré à son QG de Tampa, en Floride. Son adjoint, le général John Abizaid, devrait devenir le commandant en chef en Irak même. Patrick Jarreau, Jean-Pierre Langellier et Laurent Zecchini ------------------------------------------------------------------------ Les contributeurs déclarés à la force de stabilisation Autour des Etats-Unis, qui comptent engager environ 30 000 soldats (à la place des 135 000 aujourd'hui déployés), une quinzaine de pays sont prêts à participer à la force de stabilisation, civile et militaire, qui doit administrer l'Irak de l'après-Saddam Hussein. Si la liste des candidats est tenue secrète, certaines capitales ont déjà annoncé l'importance de leurs futurs contingents. La Grande-Bretagne, qui contrôle le pays chiite autour de Bassora (Sud), veut réduire ses effectifs de 35 000 soldats à 12 000 hommes d'ici à l'automne. La Pologne a proposé d'envoyer 1 500 soldats, pour prendre la tête d'une division de 7 000 éléments, censée quadriller le nord de l'Irak. Le Danemark, qui fournit par ailleurs des cadres civils (dont, déjà, l'administrateur de Bassora), est prêt à envoyer 380 militaires, policiers et membres du personnel médical dans le sud de l'Irak, sous commandement britannique. L'Espagne, à partir d'un noyau de 1 500 de ses propres soldats, formerait une "brigade" qui pourrait accueillir des pays d'Amérique latine tels que le Honduras ou le Nicaragua. L'un de ses généraux du cadre de réserve, Luis Feliu, devrait réorganiser l'armée irakienne. Les Pays-Bas et l'Albanie sont prêts à envoyer des troupes, la Bulgarie aussi, mais à condition que le coût soit assumé par un bailleur de fonds. ------------------------------------------------------------------------ Levée d'une partie des sanctions américaines Outre la présentation d'une résolution visant la levée des sanctions imposées par les Nations unies à l'Irak, Washington a décidé, mercredi 7 mai, d'abroger une partie de ses sanctions décrétées unilatéralement. Désormais, le transfert de fonds sera de nouveau autorisé, ce qui permettra aux entreprises et ONG basées aux Etats-Unis de participer sans entrave à la reconstruction de l'Irak et à l'envoi d'aide humanitaire. "Nous pensons qu'il y a une envie de collaborer pour parvenir à une résolution. Cela accélérera la reconstruction de l'Irak", a déclaré le président Bush. Selon Colin Powell, la résolution présentera "une vision à long terme" et "ne rejouera pas les batailles du passé", une allusion aux divergences ayant opposé, avant la guerre, les membres du Conseil de sécurité. Le texte "donnera au secrétaire général -de l'ONU- et aux Nations unies un rôle à jouer, le rôle vital dont a parlé le président Bush", a-t-il ajouté. - (AFP.) < n e t t i m e - f r > Liste francophone de politique, art et culture liés au Net Annonces et filtrage collectif de textes. <> Informations sur la liste : http://nettime.samizdat.net <> Archive complèves de la listes : http://amsterdam.nettime.org <> Votre abonnement : http://listes.samizdat.net/wws/info/nettime-fr <> Contact humain : nettime-fr-owner@samizdat.net