[nettime-fr] pourinfos/ Projet Europe 2005 / m.kalerie

["xavier cahen" <cahen.x@levels9.com>]

Pour information :
 
m.kalerie
 <http://m.kalerie.free.fr/> http://m.kalerie.free.fr
La galerie vitrine m.kalerie, association d'artistes tekné, lieux de la
rencontre...
 
Projet Europe 2005
Vitrines d’arts en Europe. ENGLISH 
 
Depuis son extension au XIXe siècle dans les artères de la ville avec la
prolifération des magasins de nouveautés, les passages décrits par
Walter Benjamin et autres galeries commerciales, la vitrine fait partie
intégrante du paysage urbain. Chaque rue, ou presque, s’orne de ces
espaces relais. S’y expose alors tout ce que la société de consommation
produit jusque dans sa banalité la plus ordinaire. Elle donne à voir,
suscite l’envie, crée le besoin, incite à l’achat. Elle est l’espace de
transition entre public, en l’occurrence ici le client, et négociant. En
outre, la vitrine désigne également le meuble, souvent précieux, servant
à exposer des objets de collection. « C’est au choix, un refuge de la
vanité, une protection contre le plumeau de la femme de chambre, un
petit cabinet de curiosité, reflet des goûts du collectionneur » . La
vitrine est alors dans une fonction d’exposition purement ostentatoire.
Ce terme désigne enfin ce qui représente favorablement un ensemble. Ne
dit-on pas que telle galerie est la vitrine de l’art vivant, tel site
celle de l’innovation et du dynamisme d’une région… ? Il s’agit donc ici
de prendre en compte la polysémie du terme. En s’appropriant cet
environnement particulier dans un but non commercial, l’artiste permet
au passant de se confronter à une part de la création contemporaine.
L’œuvre est ici montrée en lieu et place d’un vêtement, d’un livre,
d’une pâtisserie, peu importe. Il ne s’agit pas plus d’une devanture de
galerie exhibant les extraits d’une collection. Il est question de la
désacralisation de l’espace d’exposition, de l’abolition de la frontière
entre l’art actuel et le citoyen. Envahissant un espace qui lui est
familier, l’art s’offre de fait au citadin sans autre distinction. Le
passant est amené à voir des pièces créées in situ sans démarche
particulière de sa part, celle-là même qui le mènerait dans une galerie
ou à visiter un musée. L’œuvre est ici inscrite dans le quotidien, en
interaction avec le regardant.
 
Permettre à l’œuvre d’échapper aux lieux institués en investissant
l’espace public n’est, certes, pas une nouveauté dans l’art
contemporain. De nombreuses expériences ont effectivement été menées dès
les années soixante, tentant de redéfinir les rapports entre l’art et
son public (Land Art, GRAV, Fluxus…Nouveau Réalisme). Il en est de même
concernant la vitrine qui fut également élément artistique par le passé,
notamment avec les Vitrines -Poubelles d’Arman dont, en 1960, celle du
Plein de la Galerie Iris Clert, et dès 1959 la Boutique de Ben à Nice ou
sa participation, en 1962, au festival des Misfits où Ben vivra quinze
jours dans la vitrine de la galerie One à Londres.
 
Pour l’appel à projet, nous proposons une multiplication des vitrines
dans la ville, (5 au total dont les lieux restent à déterminer),
permettant au passant plus attentif, ou plus intéressé, que les autres
d’effectuer une promenade et de découvrir les installations de 5
artistes différents. Ce dispositif sera répété dans 5 pays (Allemagne,
Belgique, Italie, Islande et France). Chaque créateur sera par
conséquent amené à travailler, toujours in-situ, dans chacune des villes
participantes. Cette circulation des artistes à travers l’Europe donnera
ainsi lieu à la conception de 125 œuvres-vitrines, pensées en fonction
de l’espace de la devanture, comme du vécu du quartier ou de la ville. 
Un catalogue de création (livre d’artiste) sera pensé par les
artistes/poêtes eux mêmes incluant des textes littéraires.
 
Afin d’avoir un panorama plus complet, le promeneur aura également la
possibilité de voir, grâce à une connexion Internet accessible dans la
galerie d’accueil de chaque ville, l’ensemble des autres vitrines qui
ponctuent simultanément les 5 villes. Ainsi par exemple, le public
marseillais pourra voir ce qui se passe à Berlin ou à Bruxelles et se
mettant virtuellement à la place du citoyen berlinois ou bruxellois.
Par ailleurs, une web cam sera discrètement installée dans chaque
vitrine afin de filmer les réactions, ou non réactions des passants et
retransmis via le site - nouvelle interaction, nouvelle prise en compte
de la rue.
 
« Chercher la vérité, c’est passer de la vitrine d’une boutique à une
autre » 
 
 
 
Myriam Hombert
 
 
Contact
Chef de projet Myriam Hombert
myriam.hombert@wanadoo.fr
 
m.kalerie Marseille Karine Maussière
m.kalerie@free.fr
 
vitrine d'art actuel
22 rue belle de mai
13003 marseille
http://m.kalerie.free.fr
Renseignements +33 (0)491 625 189 / m.kalerie@free.fr
 
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Paris France
 


 
 
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