Louise Desrenards on Thu, 27 May 2004 14:00:59 +0200 (CEST)


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Re: [nettime-fr] FW: [carnet] Rafah: comment rendre un peuple fou


Je profite du texte édifiant qui nous est procuré sur Rafah mais avec une
réserve, pour dire que je ne comprends pas l'émission de cette réserve,
maso. Et je dirai d'autant plus s'agissant de l'horreur de Rafah, comment y
mettre un bémol !

Pourquoi ne serait-il pas dans le ton de la liste ? Si tu lis bien le second
paragraphe de la charte, qui annule pour partie le premier, disons en donne
le sens interprétatiof et évolutif, il n'y a rien de contradictoire... Je ne
le dis pas parce que je me sens me substituant à ses modérateurs, mais parce
qu'en tant que participante exagérément modérée, contrairement à la
prescription de la charte et y étant renvoyée, je suis bien allée la relire
dans son entier.

Si on commence à être masos bientôt on ne pourra plus rien y envoyer !

Voyant la persistance du malentendu après le désaccord qui se donna jour
hier et avant hier quant à la charte thématique de la liste, j'en profite
pour plaider pour ma version inerprétative.



        S'il y a d'après cette charte, privilège thématique sur l'innovation
ou l'inédit liés au web, à l'art et à la culture, textes et communications,
et dont on précise qu'il peut être large : premièrement, tout document
publié en ligne peut faire l'objet du thème de la liste, s'agissant de
l'incontournable support et spécifique hypermedia.

Deuxièmement, il n'y a pas interdiction de report depuis d'autres supports
quels qu'ils soient pourvu qu'ils s'accordent avec le plain text - et même
pas systématiquement sur toutes les listes. Et d'ailleurs sur toutes les
autres listes associées à nettime, cela s'y pratique couramment : si on ne
se contente pas de citer les liens actifs, en reportant l'intégrale de leurs
contenus, c'est parce que ces contenus pouvant changer d'adresse ne
pourraient pas être l'objet d'une attitude de recherche interactive en
ligne - le corpus de référence disparaît parfois aussi vite qu'il faut de
temps pour être reposté ! pas de référence = pas d'objet de réflexion, de
pensée, ou de débat qu'il initia. Que du blabla, de la caresse sans plaisir,
et regarder ses boutons d'acné dans le miroir.

Perso, mes bavardages si pénibles sont  néanmoins et souvent fondés sur un
corpus que je redonne d'une façon ou d'une autre, mais le plus possible en
citant les sources intégralement; même si ça alourdit les posts, cela évite
les méta-interprétations donnés comme objet de croyance. Alors ces
méta-interprétations deveinnent elles-mêmes des objets critiques, et ainsi
nait un débat critique.

Je ne parle pas du principe de modération "0", mais du principe de
publication "0" qui finirait par devenir le seul objet de la liste, vu ce
qui se passe dans ici comme dans le monde...

Donc, s'il est spécifié dans le synopsis thématique de la page d'accueil de
nettime.fr, ce n'est pas pour redoubler les médias traditionnels ou le
commerce, par contre il n'est nullement interdit précisément de les citer
(et d'ailleurs cela aurait été stupide, puisqu'il s'agit en nettime d'une
réflexion critique interactive en ligne sur notre environnement commun,
citoyen, géo-politique, géo-économique, géo-écologique et local dans ce
cadre - sinon ça devient le restau du coeur réduit au temps de Coluche).
L'étranger existe, surtout au temps global supranational. Et la multitude
supose la singularité et le tout en réciprocité interactive.

Enfin, il faut bien dire que s'agissant de l'étau mondial actuel, et les
localités sous l'influence américaine du patriot act imposé à l'OTAN
notamment à l'Europe toujours manipulée par ingérence dans sa gestation
encore en cours (toutes les lois et accords ensont imprégnés), il est vrai
que les textes les plus incontournables et les plus actifs dans l'opposition
au totalitarisme viennent donc principalement de l'acteur américain et
quelques uns d'Angleterre (mais moins comme il y avait l'ambiguité de Blair
avec son parti de gauche), tout simplement parce que leur auteurs sont plus
près des sources, et fondés à agir contre, en premier lieu.

Or ce sont toujours en démocratie américaine, s'il en reste (nous verrons
bientôt les élections et leur suite - et même ce qui se passera juste avant
mais il ne faut certainement pas le souhaiter) les larges mouvements
d'opinion fondés par l'engagement de certains journalistes héroïques, ont
toujours présidé aux relaxes des répressions, des guerres, et au
recouvrement des libertés.

Je veux dire que le jornalisme d'investigation critique pour les libertés
aux Etats-Unis paraissait avoir disparu depuis Clinton, une fois acquis les
droits ethniques et communautaires les plus larges, le politically correct
scella le consensus qui permit que Bush ne pâtit pas davantage jusqu'à ce
jour, vu le cadre des nouvelles habitudes - et surtout pas du moindre doute
quant au 11 septembre, ce qui n'apparaît que maintenant à l'horizon de la
guerre d'Irak... mais cet héroîsme intelligent de l'écrivain publique qu'est
dans sa tradition le journaliste américain, enfin on le voit heureusement
renaître.

On découvre l'importance de supports vieux comme la modernité tel le New
Yorker, où les contenus en ligne sur le sujet politique demeurent en accès
gratuit, y compris une recenssion des textes sur la politique béligérante
des Etats-Unis et son commerce, depuis 2000 jusqu'à aujourd'hui. C'est de
l'histoire faite par la matière même du journalisme quand elle récapitule
ses actes. Franchement c'est un parcours récurent critique exemplaire, comme
l'engagement du NY T. aujourd'hui.

Notre presse française d'aujourd'hui en est fort loin. Il faut voir, par
exemple, comme elle modère le reportage des opinions de la presse américaine
au sujet de la dernière conférence de Bush ! C'est tout négatif en anglais
alors que ça devient tout modéré en français, ou à côté de l'objectif !!!
(Le monde, Libé)...

La seule chose dans ce cas d'une autre langue ici, comme la modération me
l'a demandé à plusieurs reprises, c'est alors, si on ne traduit pas, de
faire un chapeau explicatif ou synoptique, ou des explications en français
pour précéder la citation anglophone. Bien sûr : c'est nécessaire et en
accord avec le thème de base de la liste.

J'ajouterai que le rôle d'Internet dans cette guerre globale contre le monde
entier des peuples, en fait plus encore l'objet évident de débat sur nos
listes critiques ou alternatives.

Seulement il faut citer intégralement nos sources, sinon pas de puissance
critique, je veux dire de celle qui anime non seulement les actes concrets
mais l'opinion générale du changement. Puisqu'il y a l'expression "débat",
or le consensus des medias étant une des sources indirectes incontournables
du corpus commun aujourd'hui, on dirait l'essentiel de l'expérience globale
commune, l'exclure nous priverait de l'objet politique collectif du débat !

Mais ce qu'il faut savoir, aussi, c'est que cette tradition de l'engagement
des journalistes au service du peuple qui illustra nos moments
révolutionnaires, et furent la première cible de la censure pendant les
guerres, est fondée à ce point comme puissance démocratique incontestable
aux Etats-Unis, qu'il y a dans le cas du pire unstatut demiurgique du
journaliste, et que chaque fois que la liberté ou le changement de
l'organisation sociale ont du être défendus contre le pouvoir aux
Etats-Unis, ce sont eux, dans ce statut de crédibilité de l'information, qui
ont permis d'emporter le morceau, soulevant au moment opportun l'opinon des
masses pour accroître la force des insoumis en lutte.

Quant à la question révolutionnaire, le pacte fondateur public de la
violence américaine,contre les mouvements sociaux en défense ou en
mouvement, commence au yeux du monde à la commune de Chicago : or la
première répression criminelle s'est toujours abatue sur les journalistes,
considérés comme leaders (et non des intellectuels comme dans la tradition
européenne) - même si ce n'était pas le cas - justemetnparce qu'ils
pensaient la critique et la solidarité au vu du peuple.

Rien qu'à lire l'histoire et les protagonistes - et pour y revenir - dans la
commune de Chicago et sa répression - il y a bien d'autres exemples dans
l'histoire des Etats-Unis mais je prends celui qui a inspiré le premier mai
de solidarité de la lutte des classes dans le monde - et le retrait de
certains autres, qui furent plutôt liés au parti communiste comme Jack
London, on peut imaginer l'enjeu et l'importance critique des médias, qui
communiquaient la démocratie du Pacifique à l'Atlantique serait-ce à partir
de feuilles circonstancielles.

Chaque époque de pouvoir en France, par exemple, a eu son media porteur de
la communication des idées de modernité centrée : au moyen âge ce furent les
cathédrales, le livre ouvert des heures sociales et politiques du
christianisme né des franciscains, (les dominicains y sourdant comme le
prochain pouvoir inquisiteur) puis au moment de la réforme ce fut une crise
iconoclaste du Nord, puis la contre réforme vit naître l'illusion baroque de
la plus large Europe et la connaissance armée par les jésuites, puis ce fut
le retour des loges et la mesure et les équipements du territoire, au moment
de la révolution française, les gares sous napoléon trois, l'école après le
commune... le journalisme a servi d'architecture représentative à la
démocratie américaine. Aujourd'hui nous avons l'hypermedia... il n'est ni
bon ni mauvais et capable du pire mais n'imaginons pas le maîtriser
davantage en le contrôlant à notre façon plus "idéologique" - un edes aqrmes
communes aux pauvres et aux riches - comme le pouvoir contrôle la Presse par
la nomenklatura et les partenaires financiers...

Pour autant que le web soit vide donc capable de supporter tout contenu,
n'en appauvrissons pas les nôtres, qui au contraire plus que tous autres
sommes à même de leur procurer une plus large vision.

Après avoir cru qu'il faisait la révolution alors qu'il alimentait la
répression par toutes sortes de complicités formelles ou informelles (voir
l'interview de Lisa Nakamura par Geert Lovink (un des fondateurs de nettime)
"Talking Race and Cyberspace", sur la question du racisme formel en ligne
qui a été envoyé sur nettime anglophone, et que je vais essayer de traduire
pour nous...  - et il faut dire que c'est assimilable à la pratique du
bizutage relevée dans l'article de Susan Sontag paru dans le NY T.), le
bruit du web est face à une révolution qu'il doit engager parmi et avec le
reste du le monde. Ne pas le faire serait s'exclure des grands enjeux qui se
jouent aujourd'hui et qui ne peuvent pas se passer de nous.

Que restera-t'il alors des listes : d'être devenues le support quasiment
intransitif des activistes en dicussion alternative directe avec les
pouvoirs comme consultants critiques, après en avoir été les consultants
indirects?

Le pouvoir c'est le pouvoir, il n'est ni de gauche ni de droite, c'est
l'équivalent général le plus répandu et plus fort que la monnaie
aujourd'hui - comme elle dépourvoit certains : merci bien ! j'espère que
nous saurons ici ne pas en faire ni en subir un pôle exécutif.

 L.




----- Original Message ----- 
From: "c.e" <elis.c@wanadoo.fr>
To: <nettime-fr@samizdat.net>
Sent: Tuesday, May 25, 2004 11:40 PM
Subject: [nettime-fr] FW: [carnet] Rafah: comment rendre un peuple fou


> Je vous envoie ce texte de Mona Cholet, qui, même s'il n'est pas tout à
fait
> dans le ton de la liste, me semble important de faire circuler.
>
>
> > Objet : [carnet] Rafah: comment rendre un peuple fou
> >
> > RAFAH: COMMENT RENDRE UN PEUPLE FOU
> > Le carnet de Périphéries
> > http://www.peripheries.net/crnt54.htm#rafah
> >
> > Dimanche dernier, le ministre israélien de la Justice, Yossef Lapid,
s'élevait
> > avec virulence contre les opérations militaires meurtrières et
destructrices à
> > Rafah, dans la bande de Gaza: «Il faut cesser la destruction de maisons,
elle
> > n'est ni humaine ni juive, et provoque des dégâts énormes dans le monde,
> > déclarait-il. L'image de la vieille femme cherchant ses médicaments dans
les
> > ruines m'a rappelé ma grand-mère, expulsée de sa maison pendant
l'Holocauste.»
> > Naïvement, on se sentait réconforté par une telle intervention. On
espérait
> > qu'elle allait provoquer le débat, émouvoir enfin l'opinion israélienne
et
> > internationale, peut-être même amener certains à réclamer la démission
d'Ariel
> > Sharon... Résultat: ce qui provoque un tollé, ce ne sont pas les morts
et les
> > saccages de Rafah, mais les propos de Yossef Lapid. C'est de sa
démission _à
> > lui_ qu'on discute gravement. Du tas de décombres et de victimes
> > palestiniennes sur lequel il trône, Sharon se dit «scandalisé». Il
reproche à
> > son ministre de «donner des arguments à la propagande anti-israélienne»,
«sur
> > la foi d'images des télévisions arabes», sans «vérifier leur véracité»
> > («Libération», 24 mai) - comme si les exactions de Rafah n'avaient
aucune
> > réalité, comme si c'étaient une fois de plus ces fourbes d'Arabes qui
nous
> > jouaient la comédie de la douleur, voire qui auraient dynamité eux-mêmes
leurs
> > maisons par pure malveillance antisémite... Il ne vient apparemment à
l'idée
> > de personne que ce sont les opérations criminelles de Tsahal qui
«donnent des
> > arguments à la propagande anti-israélienne», et que les paroles de
Lapid, au
> > contraire, sauvent l'honneur.
> >
> > «Le ministre de la Justice est-il allé trop loin?» Sur France-Inter, à
treize
> > heures, aujourd'hui, c'est la question que l'on pose à David Shapira, le
> > porte-parole... des colons juifs de Cisjordanie et de Gaza. Et voilà
comment
> > le représentant d'individus qui constituent l'un des plus sérieux
obstacles à
> > un règlement du conflit, qui vivent en infraction permanente avec les
accords
> > de paix et la législation internationale, se retrouve dans le rôle de la
> > victime offensée, demandant des comptes à celui qui l'a lésée.
Magnanime,
> > Shapira ne réclame pas la démission de Lapid, mais estime qu'il doit
présenter
> > «des excuses publiques», et, comme le journaliste qui l'interroge, il
note,
> > navré, qu'il ne l'a toujours pas fait à cette heure. «On peut être
d'accord ou
> > non avec ce qui se passe en ce moment à Gaza, mais on n'a pas le droit
de
> > comparer ces événements avec l'extermination systématique de six
millions de
> > juifs en Europe»: on imagine combien le porte-parole des colons doit
être
> > bouleversé par ce qui se passe à Gaza, en effet. Yossef Lapid, dit-il,
> > «insulte tous ceux qui ont été assassinés systématiquement» par les
nazis.
> >
> > Tanya Reinhardt: «Il semble que tout ce que nous avons intériorisé de la
> > «mémoire de l'Holocauste», c'est que tout mal de moindre ampleur est
> > acceptable»
> >
> > Ça se passe toujours comme ça: lorsqu'un Israélien utilise la référence
au
> > génocide pour tenter d'ébranler ses concitoyens en suscitant chez eux
une
> > identification avec les Palestiniens, sa démarche aboutit à l'inverse de
> > l'effet recherché - on a encore pu le constater récemment en France avec
la
> > polémique déclenchée par le film d'Eyal Sivan et Michel Khleifi, «Route
181».
> > Elle a pour résultat de relancer les discours sur la «banalisation» du
> > génocide, sur l'impossibilité de comparer ce qui est incomparable - et
de
> > faire purement et simplement _disparaître_ les Palestiniens et les
crimes
> > commis à leur encontre. La vieille femme de Rafah qui cherchait ses
> > médicaments dans les décombres de sa maison a d'ores et déjà _disparu_.
La
> > vieille femme de Rafah peut crever. Il n'y a pas de volonté délibérée
> > d'exterminer les Palestiniens, ils ne sont pas assassinés
«systématiquement»,
> > alors ils peuvent crever: c'est aussi simple que ça. Le problème, c'est
> > qu'entre l'affirmation, vraie en tant que telle, de l'impossibilité de
> > comparer les deux événements, et l'idée qu'une vie d'Arabe ne compte
pas,
> > qu'une mort d'Arabe est une broutille négligeable, la frontière est
décidément
> > très mince. On pense à cette remarque amère de l'universitaire
israélienne
> > Tanya Reinhardt: «Il semble que tout ce que nous avons intériorisé de la
> > «mémoire de l'Holocauste», c'est que tout mal de moindre ampleur est
> > acceptable.» La référence au génocide est utilisée pour rendre
inaudible, pour
> > escamoter la souffrance des Palestiniens. Pour frapper un peuple tout
entier
> > d'un effacement inéluctable, dont le mur de séparation n'est que la
traduction
> > concrète. Et on voudrait nous faire croire que c'est Yossef Lapid qui
insulte
> > la mémoire des victimes de la Shoah...
> >
> > Nul besoin d'éprouver dans sa chair les effets concrets de ce
verrouillage
> > idéologique pour comprendre qu'il y a là de quoi rendre un peuple fou.
L'un
> > des grands arguments de la guerre israélienne de l'information consiste
à
> > demander pourquoi le monde entier s'émeut davantage du sort des
Palestiniens
> > que de celui des Tchétchènes ou des Algériens - insinuant par-là que la
raison
> > en serait un fonds incurable d'antisémitisme. Au-delà de ce qu'il y a
d'odieux
> > dans cette manière de nous ordonner de regarder ailleurs, on peut assez
> > facilement répondre à cette question. On s'en émeut davantage (et ce
n'est
> > qu'un supplément d'indignation très relatif, d'ailleurs) parce que,
avant que
> > les Etats-Unis n'envahissent l'Irak, c'était le dernier conflit colonial
de la
> > planète - même si ce colonisateur-là a pour caractéristique particulière
> > d'avoir sa métropole à un jet de pierre des territoires occupés -, et
qu'il y
> > a quelque chose d'insupportable dans le fait de voir des êtres humains
subir
> > encore l'arrogance coloniale. Parce que la Palestine est le front
principal de
> > cette guerre que l'Occident désoeuvré a choisi de déclarer au monde
musulman
> > pour ne pas s'ennuyer quand les Rouges n'ont plus voulu jouer. Parce que
> > l'impunité dont jouit depuis des décennies l'occupant israélien,
> > l'instrumentalisation du génocide pour oblitérer inexorablement les
> > spoliations et les injustices subies par les Palestiniens, l'impression
> > persistante qu'ils en sont victimes _en tant qu'Arabes_, nourrit un
sentiment
> > minant d'injustice.
> >
> > Il y a et il y aura toujours des hommes et des femmes pour continuer à
le
> > clamer: contre ce sentiment d'injustice, qui peut amener certains de
ceux qui
> > l'éprouvent à commettre des actes barbares, les intimidations de la
propagande
> > ne pourront jamais rien. Elles ne pallieront jamais la nécessité de la
> > justice. Il est indécent de clamer, lorsqu'on condamne le terrorisme,
que le
> > désespoir n'excuse pas tout, et de continuer par ailleurs à alimenter
> > cyniquement ce désespoir. Ariel Sharon a beau faire mine de mettre en
doute la
> > crédibilité des images de Gaza, il a beau vouloir nous faire croire que
le
> > scandale, ce sont les déclarations de Yossef Lapid, ces images existent.
Des
> > millions de gens à travers le monde les voient. Ils savent parfaitement
> > qu'elles sont très réelles, et que le message qu'elles envoient est très
réel
> > lui aussi. Sous peine de contribuer activement à l'intensification de
cette
> > «guerre civile mondiale» dont parle Eric Hazan, il faudra bien que les
> > gouvernements et les médias d'Occident se décident un jour, eux aussi, à
> > _voir_ la vieille femme palestinienne fouillant les décombres de sa
maison de
> > Rafah.
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> > Mona Chollet
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