Louise Desrenards on Thu, 24 Jun 2004 12:54:08 +0200 (CEST)


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[nettime-fr] Battisti et les réfugiés Italiens : France et Italie solidaires contre la répression


Paris, 26 juin, soirée de soutien à Cesare Battisti
et aux réfugiés italiens

SOUTIEN À CESARE BATTISTI
ET AUX RÉFUGIÉS ITALIENS
En paroles et en musiques


Avant le délibéré de la Cour d'Appel qui sera rendu le 30 juin à 14h au
Palais de Justice de Paris, le « Comité de soutien parisien à Cesare
Battisti » et des élus parisiens organisent, sous le haut patronage de la
Ligue des droits de l'Homme, une soirée nationale de soutien à Cesare
Battisti et aux réfugiés italiens, pour la défense d'un homme et de la
République.

 ======================

Samedi 26 juin 2004 de 18h30 à 22h30

Au Théâtre de l'Oeuvre, 55 rue de Clichy, 75009 Paris
Ouverture des portes à 18h00 - Entrée gratuite


POUR LA DÉFENSE D'UN HOMME ET DE LA RÉPUBLIQUE

sous le haut patronage de
La Ligue des droits de l'Homme
et de
France-Libertés fondation Danièle Mitterrand


Jacques Bravo
maire du 9e arrondissement de Paris
accueille
Antonio Scarsella
maire de la ville natale
de Cesare Battisti


CONCERT ET RASSEMBLEMENT
DE SOUTIEN A CESARE BATTISTI

18h00 : ouverture des portes
accueil presse, accueil personnalités signataires, accueil librairie


Par ordre alphabétique
(et non par ordre d'apparition sur scène) :

Discours (ou textes) de :

Jean-Claude AMARA (Droits Devant)
Jacques BOBE (député UMP)
Pénélope KOMITES (adjointe au maire de Paris, Verts)
Jacques BRAVO (maire du 9e ardt, PS)
Jean-Jacques de FELICE (avocat)
François GUERIF (éditeur)
Henri LECLERC (avocat)
Erri DE LUCA (écrivain)
Pierre MANSAT (adjoint au maire de Paris, PC)
Abbé PIERRE
Jacques REMILLER(député UMP)
Philippe SOLLERS (écrivain)
Irène TERREL (avocate)
Michel TUBIANA (président de la Ligue des droits de l'Homme)
Fred VARGAS (écrivain)
Pierre VIDAL-NAQUET (historien)
Antonio SCARSELLA (maire de la ville natale de Cesare Battisti)


Interventions musicales de  :
Laurent CIRADELA
CORDE RAIDE
Dominique GRANGE
LIO
LOLA LAFON
SAPHO
François TUSQUES
ZANIBONI


Et sous réserve de disponibilité :

LES GARÇONS BOUCHERS
Georges MOUSTAKI
PLACEBO

Avec les comédiens :

Guy BEDOS
Jacques BONNAFFE
Jacques BOUDET
MIOU MIOU



avec le public manifeste :

Jean-Claude Amara (porte-parole de "Droits Devant !!"), Ariane Ascaride
(comédienne), Jacques Audiard (cinéaste), Edouard Baer (comédien,
réalisateur), Jean-Jacques Beineix (cinéaste), Guy Bedos (comédien), Daniel
Bensaïd (philosophe, écrivain), Pierre Bernasconi (conseiller regional de
Provence-Alpes-Côte d'Azur, PC), Olivier Besancenot (LCR), Enki Bilal
(dessinateur), Jane Birkin (chanteuse), Jacques Bobe (député de Charente,
UMP), Jacques Bonnaffé (comédien), Nicole Borvo (sénateur, PC), Michel
Boujut (critique de cinéma), Jacques Boudet (comédien), Jacques Boutault
(maire du 2e ardt de Paris, Verts), José Bové, Jacques Bravo (maire du 9e
ardt de Paris, PS), Claude Chabrol (cinéaste), Patrice Chéreau (metteur en
scène), Laurent Cirade (musicien), La Corde Raide (musiciens), Régine
Deforges (écrivain), Benoît Delépine (animateur Canal +), Julien Dray
(porte-parole du PS), Jean-Claude Dreyfus (comédien), Emilie Deleuze
(cinéaste), Droits Devant !! (association), Anny Duperey (comédienne), Annie
Ernaux (écrivain), Jean-Baptiste Eyraud (porte-parole de l'association Droit
au Logement), Jean Ferrat (chanteur), Thomas Fersen (musicien), Suzanne Flon
(comédienne), Jean-Louis Foulquier (Francofolies de La Rochelle), Fédération
des Associations des Solidarités avec les Travailleurs  Immigrés (FASTI),
France-Libertés Fondation Danièle Mitterrand, Dan Franck (écrivain), Yves
Frémion (conseiller régional, Verts), Monseigneur Jacques Gaillot (évêque de
Parténia), Bernard Giraudeau (comédien), Robert Guédiguian (cinéaste),
François Guérif (éditeur), Bernard-Henri Lévy (philosophe), Jacques Higelin
(chanteur), Bernard Giraudeau (comédien), Dominique Grange (chanteuse),
Adeline Hazan (secrétaire nationale du PS, députée européenne), Daniel
Jacoby (avocat, président d'honneur de la Fédération Internationale des
Ligues des droits de L'Homme), Professeur Albert Jacquard (généticien),
Frédéric Jardin (cinéaste), Juliette (chanteuse), Pénélope Komitès (adjointe
au maire de Paris, Verts), Alain Krivine (LCR), Alain Lance (directeur de la
Maison des Ecrivains), Lola Lafon (chanteuse), Claudy Lebreton (président du
Conseil général des Côtes d'Armor (PS) et de l'Association  des Départements
de France - ADF), Justine Lévy (écrivain), Maître Henri Leclerc (avocat,
président d'honneur de la Ligue des droits de l'Homme), Ligue des droits de
L'Homme (LDH), Lio (chanteuse), Joëlle Losfeld (éditrice), Noël Mamère
(Verts), Pierre Mansat (adjoint au maire de Paris, PC), Laure Marsac
(comédienne), Patrick Mille (comédien), Miou Miou (comédienne), Gérard Maro
(directeur du Théâtre de lOeuvre), Gérard Mordillat (réalisateur, écrivain),
Georges Moustaki (chanteur), Daniel Pennac (écrivain), Daniel Picouly
(écrivain), Christian Picquet (LCR), Ernest Pignon-Ernest (peintre), Jerôme
Prieur (écrivain, cinéaste), Madeleine Rebérioux (historienne, présidente
d'honneur de la Ligue des droits de l'Homme), Jacques Remiller  (député de
l'Isère, UMP), Denis Robert (écrivain), Sapho (chanteuse), Grégoire Simon
(Têtes Raides, musicien), Yves Simon (chanteur), Philippe Sollers (écrivain,
journaliste), Syndicat de la magistrature, Jacques Tardi (dessinateur),
Michel Tubiana (président de la Ligue des droits de l'Homme, vice-résident
de la Fédération Internationale des Ligues des droits de l'Homme), François
Tusques (musicien), Roseline Vachetta (LCR), Fred Vargas (écrivain),
Vladimir Velickovic (peintre), Marion Vernoux (cinéaste), Pierre
Vidal-Naquet (historien), Christian Vincent (cinéaste), Dominique Voynet
(Verts), Willhem (dessinateur), Zaniboni (chanteuse)... liste ouverte !


et avec tous les amis qui viendront nous retrouver !



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POUR LA DÉFENSE D'UN HOMME ET DE LA RÉPUBLIQUE


Sans que les Français en soient informés, le gouvernement se prépare à
commettre un acte d'une gravité exceptionnelle. Cet acte menace la vie d'un
homme, la dignité de notre pays et l'un des fondements de notre République.
Il appartient aux citoyens français de les sauver avant qu'il ne soit trop
tard.

Il y a dix-neuf ans, par la voix de son Président François Mitterrand, la
France donnait sa parole d'accueillir et de ne pas extrader les anciens
militants rescapés de la crise italienne des années 1970. Cet engagement
solennel fut avalisé par neuf gouvernements successifs, de gauche comme de
droite.

Parce qu'il avait confiance en cette promesse de notre pays, Cesare Battisti
se présenta, il y a treize ans, aux portes de la France. Il était l'un de
ces milliers de jeunes Italiens que la situation des années 70 avait lancés
dans l'affrontement : dans un combat où des centaines de formations d'
extrême gauche armée s'opposèrent au gouvernement, dont les services secrets
alliés à l'extrême droite perpétraient de multiples attentats à la bombe.

Comme bien d'autres, Cesare Battisti fut jugé en son absence selon les "lois
spéciales" de l'Italie d'alors, lois qu'Amnesty International et la
Fédération Internationale des Ligues des droits de l'Homme (144
organisations à travers le monde) condamnèrent sans relâche, et encore
aujourd'hui, de même que les tortures qui les accompagnèrent, concluant que
"les autorités italiennes avaient violé tous les accords européens et
internationaux sur des procès équitables".

Sur le modèle médiéval, cette justice d'exception avait ressuscité la figure
du « repenti », c'est-à-dire un accusé qui négociait sa liberté en échange
de dénonciations. Et c'est sur les seules « paroles » confuses et variables
d'un tel repenti que Cesare Battisti fut condamné sans preuve à la
perpétuité, comme tant d'autres, après une instruction durant laquelle
treize cas de torture furent avoués.

En mai 1991, son dossier fut examiné par la justice française qui le déclara
non extradable, par deux arrêts. Sous la protection de notre pays, il put
alors y commencer cette « seconde vie » souhaitée par François Mitterrand.

Cette décision de justice de 1991 est définitive. Le droit de toutes les
nations démocratiques interdit en effet de juger par deux fois la même chose
en l'absence d'un fait nouveau. Il interdit aussi d'emprisonner un homme,
jugé en son absence, sans recours à un nouveau procès. En vertu de ces deux
règles fondamentales, Cesare Battisti est juridiquement non extradable.

Tels sont les principes intangibles de notre justice, si bien que passer
outre constituerait un fait exceptionnel, mettant en péril la sûreté de
notre édifice républicain.

Tel est l'engagement de la parole de notre pays, qu'on ne saurait renier
sans y perdre l'honneur.

Mais tel ne fut pas l'avis de notre gouvernement et de notre ministre de la
Justice, Dominique Perben : lorsque le gouvernement italien de Silvio
Berlusconi réclama soudainement ses anciens réfugiés, un quart de siècle
après les faits et pour des motifs de simple stratégie électorale, notre
gouvernement osa accepter cet arrangement, se rendant coupable de trahison
éthique et juridique. Dominique Perben, négligeant les règles de justice
dont il est le ministre, promit à son homologue italien une première
livraison d'une quinzaine d'hommes et de femmes. Et c'est à sa demande que,
ce mercredi 30 juin, la même Cour d'Appel de Paris devra une seconde fois
juger le même homme, sur le même dossier.

Mensonges d'Etat et désinformation massive ont cherché à abuser les Français
sur les véritables enjeux de l'affaire Battisti. Mais les mensonges ne
durent jamais sous le regard de l'Histoire : si l'extradition devait être
prononcée le 30 juin, si la volonté du pouvoir parvenait à se substituer à
la force de la Justice, l'Histoire saura que, ce jour, la France reniera son
droit et sa parole. Cela, cette blessure faite à la démocratie et à la vie d
'un homme, il est encore possible de l'empêcher. Ce combat strictement
républicain et citoyen, il est encore possible de le gagner : en refusant
que Dominique Perben ne brise notre Droit en négociant des vies humaines, en
refusant que notre gouvernement ne reprenne sa parole donnée.


Avec la Ligue des droits de l'Homme, avec France-Libertés, avec des élus,
PS, Verts, PC, UMP, LCR, des dizaines de milliers de personnes se sont déjà
levées pour s'opposer à la dérive humaine et judiciaire qui menace notre
pays. Avec eux nous luttons, le samedi 26 juin, pour la justice, pour l'
honneur, et pour la vie d'un homme. Ce sont les mots de l'espoir
républicain, les mots de l'humanité que nous devons défendre, toujours.



LA RÉPUBLIQUE FRANCAISE
DOIT RESPECTER
SON DROIT ET SA PAROLE



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