[nettime-fr] Réponse d'une podcasteuse à l'article de Guillermo ...

[Louise Desrenards <louise.desrenards@free.fr>]

Pour l'autonomie  des contenus communs... Réponse à l'article de Guillermo
sur "les podcats c'est de la merde"  at:
http://www.radical-chic.com/index.php?2006/01/28/357-les-podcasts-c-est-de-l
a-merde


[Loiez, j'essayerai d'être présente à cette "nuit de l'archipel" mais je
n'ai toujours pas de webcam et n'aurai pas le temps de m'en procurer donc je
ne pourrai pas participer, je ne pourrai que vous observer, d'où ma réponse
publique ici ;-]


Je ne suis pas d'accord, avec cela et cela va sans dire, mais n'ai pas envie
de me battre là-dessus...

Sauf à énoncer des constatations évidentes et incontournables, cadrées par
le bilan de l'expérience directe que je suis en train d'en faire...

Le succès de la chose s'impose de lui-même : pourquoi ? - je n'y répondrai
pas ici, mais la réponse ne peut pas être sur l'ordre de l'addiction ni de
la bêtise populaires cosommables (et même s'il y a évidemment de la
consommation : car elle se retourne), plutôt au contraire, dans la question
du mode de réception et de l'autonomie de la sélection... Mais encore,
concernant la production podcast, encore gratuite et en fonds propres
(justement possible, ce qui ne l'est pas avec des radios en temps réel du
streaming) pour l'essentiel des éditeurs autonomes :

0. Libération de la demande d'autorisation de l'accès au réseau hertzien,
qui est comme chacun sait la place des lobbies de la communication liés aux
privilèges et aux pouvoirs de l'Etat - notamment en France.

Donc pour moi, toute communication de large diffusion possible qui donne
réalité d'autonomie politique de fait - et peu importe pour quel côté -
c'est un pas acquis dans la lutte pour les libertés critiques.

Bientôt on pourra faire des podcasts sans catralogues sur Internet... (on
peut déjà, évidemment, ne transmettre que le lien rss, seulement personne
n'accepterait dès à présent de ne pas en tester un aperçu représentatif en
ligne, autre que dans iTunes (ou autre interface de réception de ce lien
dans un ordinateur)...

Le lien rss2 ne peut pas être l'objet facile du contrôle d'Internet. Du
moins, beaucoup moins que les sites... ou alors en passant par des lobbies
en portails qui ne sont pas obligatoirement liés au pouvoir en place (par ex
Apple -Jobs- ce ne sont clairement pas des potes de Bush, et ils font la
nique aux majors dominant la com et l'info de masse, donc on ne les voit pas
immédiatement supprimer sur pression des podcasts de leur catalogue, ce
serait contradictoire avec leur propre marché des supports matériels - sauf
en France avec le service public en radio, or justement : merci les portails
étgrangers ! - ... 

ce sont des contradictions entre vecteurs qui ne peuvent pas être sans
conséquence stratégique sur nos propres moyens critiques.

0bis. Un iPod (ou autre baladeur autonome) c'est comme ton tube de rouge à
lèvre hétéro ou transgenre, ou comme les préservatifs, dans la poche de ton
pantalon androgyne:) Strictement perso. Cet une propriété privée
déconnectée, individuelle : pas de traçage de son parcours dans ta poche
pour les observateurs paranoïaques qui nous gouvernent.

Ce qu 'il contient est privé strictement privé même en public puisque ce
n'est pas un objet de diffusion collectif. Sauf abus des contrôleurs de
carte d'identité jusqu'à l'iPod :) et alors là il faudrait quand même se
résoudre à défendre la propriété privée quand tout du sens collectif se
retourne à l'horizon du retournement critique de la marchandise - ce que
Debord, trop prophétique et pas assez prédictible, n'avait pas prévu:)

Timing du podcast : tu peux lancer un événement à la demi-heure et même
quasiment à la minute près - et là je ne vais pas faire un dessin du retour
tactique des flashmobs - pour ne citer que cette situation;-)

Le podcast est un outil soft de communication libre, politiquement PUISSANT
(du point de  vue des congtenus, de leur émission, et de leur réception) : c
incontournable.

1. le podcast to iPod c comme l'ordinateur : si tu leur donnes de la merdre
ils te rendront de la merdre. Tout le reste, et notamment y prêter de la
bonne ou mauvaise valeur est de l'idéologie.

2. Le podcast pris comme nouveau media - délocalisé, mobile et discontinu -
est pour qui entend l'expérimenter en recherche, l'objet d'exercice d'un art
cognitif, dont l'application est le contenu.

3. C'est la fin de l'accessoire (décor graphique et environnement media) et
l'événement du contenu brut : art conceptuel plastique = ePoetry (même
intégrant l'information...)

4. Le retour du signe au sens - identification des issues en autant de
puzzles, et de leurs articles visuels et:ou sonores en pièces respectives de
ces puzzles.. De là à ce qu'il intègre du symbolique ? À voir...

Etc...

L'éditeur du 'podcastoamême (ce qui n'est vrai que pour la délivrance d'un
geste artistique, comme pied de nez au podcasting prolongeant les medias
traditionnels, car pour le reste, le son et l'image sont faits justement par
des pros dans ces métiers, qui ont voulu faire une expérience gratuite du
podcast comme émergence : autrement).

Le succès à la marge vaut beaucoup de haine dans la marge, vous savez ? -
mais je ne parle pas de l'auteur de ce blog, qui édifie son argumentation
depuis un lieu où certains points de critique même à mes propres yeux -
"pour le podcast" - sont néanmoins pertinents.

Le podcast : il faut créer (et plus encore en matière d'image : on ne rentre
pas éditorialement de la video numérique bord cadre dans une fenêtre d'iPod
-ou autre PC, bientôt- 320x280 sans penser l'image spécifiquement pour
cela,... ou en effet ce sera de la merdre au multi-kilomètre...

Le lien rss2
http://criticalsecret.com/n15/index.php?rss=admin

On relance de nouveau le flux du premier chapitre de l'opus Fire Works, à
partir de lundi. 

Le calendrier de diffusion sera transmis aux listes dimanche.

Bien à vous, 

Louise/Ali&




 
 
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