Louise Desrenards on Thu, 2 Mar 2006 07:30:05 +0100 (CET)


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[nettime-fr] Aujourd'hui à l'Hotel de Ville : 20 ans + la maladie : ils doivent êtrelibérés


FWLA LETTRE VERSATILE DE JIMMY GLADIATOR
n° 223, parution aléatoire
1er  mars 2006
__________________________________

SALUT, CAMARADE

Joëlle Aubron est morte, Papon est vivant, cherchez l'erreur.

Jimmy

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Pour demander la libération de ses camarades malades et dont le temps
d'emprisonnement incompressible est échu, Il sera possible de manifester
devant le siège de l'administration pénitentiaire à Paris ce mardi à 18 h
(voir précisions du lieu dans le message dessous) :



mercredi 1er mars 2006 (23h22) :
Décès Joëlle Aubron
Ce 1er mars 2006 Joëlle a quitté ce monde insupportable.

Depuis sa sortie de la prison de Bapaume en juin 2004, elle a mené de front
son combat contre le cancer et la lutte pour la libération de ses camarades
Nathalie Ménigon, Georges Cipriani, Jean-Marc Rouillan et Régis Schleicher.

    Demain, 2 mars, elle sera toujours avec nous à manifester :

    devant le siège de la direction de l¹administration pénitentiaire
    18h00, angle des rues de la Verrerie et du Renard, Paris,
    M°Hôtel-de-Ville

    pour exiger encore leur libération, aussi intensément qu¹auparavant.
    Aussi intensément que dans son engagement pour la libération sociale
    de la majorité de l¹humanité, partout dans le monde.

Collectif Nlpf !
http://bellaciao.org/fr/article.php3?id_article=23731


///////////////////////////////////

La pétition à signer encore et toujours :

http://nlpf.samizdat.net/article.php3?id_article=84

(où vous serez en nombreuse et illustre compagnie ;-)
http://permanent.nouvelobs.com/societe/20060220.OBS7381.html )

\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\
http://www.boursier.com/vals/all/feed.asp?id=10096
http://www.liberation.fr/page.php?Article=363658

http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3382,36-746601@51-746593,0.html
///////////////////////////////////
\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\

http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3382,36-746597@51-746593,0.html

Citation des paroles de la mère de Joëlle Aubron (extrait)

"Nous étions à mille lieux de ce milieu, nous avons tout appris, raconte
Madeleine Aubron, sa mère. Que correspondre avec un prisonnier est une
affaire sérieuse où l'on pèse ses mots. Qu'il vaut mieux que Joëlle
choisisse ses vêtements dans le catalogue de La Redoute pour avoir au moins
une notion des prix, de la mode. Qu'un détenu d'avant 2001 ne sait pas ce
que sont les euros. Que la décision de l'administration pénitentiaire de
supprimer le rideau de votre cellule, inondée toute la nuit par la lumière
des projecteurs, peut vous miner la vie..." Joëlle Aubron, elle, avait fini
par penser que sa chance de sortir, même gravement malade, était infime, "10
% peut-être", disait-elle à ses amis.
///////////////////////////////////

Je n'ai jamais adhéré aux idées politiques d'Action directe ni aux moyens
révolutionnaires que ce groupe d'activiste a requis. Il reste que pour avoir
été des guerriers ils ne furent pas des mercenaires achetés par des forces
obscures et qu'ils se soient toujours revendiqués responsables de leurs
actes. Ce, dans un ordre de choix sur lesquels la génération qui les
précédait se divisa avant de se dissoudre elle-même, décevant les plus
jeunes nés du défi d'un tel miroir. Ce n'étaient donc pas des fous, ils
émergeaient très jeunes du marxisme léninisme et de l'anarchisme radicaux de
l'après 68, en bonne filiation de tout ce que les leaders mao spontanéistes
avaient nourri d'extrêmes réels ou fantasmatiques et d'incomplétude des
idées qu'ils avaient eux-mêmes avancées ? avant de retourner à la hiérarchie
des nomemklaturas bourgeoises auxquelles ils étaient de toutes façons
destinés ne serait-ce que par de brillantes études, la plupart du temps.

Simplement eux, ils passèrent à l'acte de justice exécutive
anti-impérialiste locale sur des personnalités représentatives de tels
commerces ? pas des bombes contre le peuple ? tandis que leurs aînés étaient
déjà revenus des usines où ils avaient tenté de "s'établir" en vain, pour
soulever les derniers travailleurs de l'ère de la production industrielle
déjà consommateurs de ce qu'ils produisaient, malgré l' ultime illusion de
la prise du pouvoir par le prolétariat.

Ce n'est pas pour excuses à leur place ? ils ne sont pas des repentis parce
qu'ils ont assumé ce qu'ils avaient fait ? mais pour expliquer vaguement le
contexte. 

Nous avions dit que jamais en France les tortures pénitentiaires qui ont été
infligées à Baader et à Meinhoff ne pourraient arriver.. Pourtant, lire le
témoignage de la mère de Joëlle Aubron informe autrement.

Les trois derniers prisonniers sont gravement malades : qu'attend-t'on pour
les libérer conformément au cadre légal prévu dans ce cas, alors que
monsieur Papon, responsable de rafles Vichystes des juifs pour les nazis et
des ratonnades massives des algériens à Paris pendant la guerre d'Algérie,
quasi centenaire vit en paix parmi les siens, après avoir été libéré pour
une crise d'asthme (à peu près).

DEUX POIDS ET DEUX MESURES DANS CES DEUX CAS SONT INADMISSIBLES.
 Il faut remettre Papon en prison, ou libérer sans délai Nathalie Ménigon,
Georges Cipriani, Jean-Marc Rouillan et Régis Schleicher.

Notamment Nathalie Ménigon, devenue hémiplégique après des accidents
cérébraux répétés a demandé en vain et à plusieurs reprises sa libération.


Qu'attend-on : qu'ils meurrent ?
Peine de mort déguisée par la mort lente pour Action directe, sans
rémission : mais absolution pour Papon ?







 
 
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