gilbert.quelennec on Sat, 11 Mar 2006 15:52:51 +0100 (CET) |
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[nettime-fr] Fwd: ATTENTION , Sarko veut faire évacuer les facs. Faites passer l'info ! |
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samedi 11 mars 2006, 12h14
Sarkozy: "Il fallait le faire. On l'a fait"
A BORD DE L'AVION DE NICOLAS SARKOZY (AP) - Nicolas Sarkozy a s'est employé
à tirer un bénéfice médiatique de l'évacuation dans la nuit de vendredi à
samedi de la Sorbonne, dirigée en direct depuis l'avion qui le ramenait de
Fort-de-France (Martinique) à Paris après son déplacement aux Antilles.
Récit.
Fort-de-France, 22h45 (3h45 à Paris): l'Airbus A310 de l'armée de l'air,
dans lequel ont pris place le ministre de l'Intérieur, ses collaborateurs et
une cinquantaine de journalistes, roule sur le tarmac de l'aéroport du
Lamentin. Nicolas Sarkozy a avancé son départ de la Martinique, initialement
prévu samedi en début d'après-midi, en raison de l'occupation de la Sorbonne
par des étudiants opposés au contrat première embauche (CPE).
Le ministre de l'Intérieur, en jean et chemise Oxford, laisse entendre à la
presse que l'université symbole de mai 1968, occupée depuis mercredi, va
être évacuée. "On vous en dira plus après le décollage", lâche-t-il,
énigmatique, avant de gagner sa place à l'avant.
22h55: l'avion vient à peine de décoller que le conseiller en communication
du ministre, Franck Louvrier, annonce que les CRS sont entrés dans
l'université pour évacuer les 200 étudiants qui s'y trouvaient.
23h (4h heure de Paris): Nicolas Sarkozy, en liaison toutes les 10 minutes
avec le directeur des CRS Christian Lambert, qui dirige l'opération sur les
lieux, confirme. "Il fallait le faire, on l'a fait. On a pris la décision
cette après-midi à 17 heures (22h à Paris) avec Dominique de Villepin",
précise le ministre de l'Intérieur. "On a décidé de l'heure avec Christian
Lambert, Michel Gaudin (directeur général de la police nationale) et Claude
Guéant (son directeur de cabinet)."
Pourquoi cette nuit? "Demain (NDLR: samedi) il y a toutes les
manifestations, ce n'était pas la peine qu'il y ait des jonctions", explique
le numéro deux du gouvernement.
Faut-il faire évacuer les autres universités occupées? "Il faut voir
tranquillement les choses", répond M. Sarkozy. Quant à son départ anticipé
de Martinique, "à partir du moment où je coordonnais les opérations
là-dessus, rester demain matin n'avait pas de sens", explique-t-il.
Le ministre de l'Intérieur se montre moins prolixe sur les annonces que
pourrait faire Dominique de Villepin sur d'éventuels aménagements du CPE
lors de son intervention dimanche soir sur TF1. "Je ne me hisse pas
au-dessus de ma condition: je suis ministre de l'Intérieur", dit-il,
faussement modeste. Mais il laisse entendre qu'il avait une autre solution
que le CPE, qu'il ne soutient que du bout des lèvres.
23h25 (4h25 heure de Paris): le ministre revient une dernière fois dans la
cabine arrière. "Cela s'est bien passé. Il n'y a pas de blessé. Cela n'a pas
été simple. Il fallait faire attention qu'il n'y ait pas de brutalité. Il
n'y en a pas eu", assure-t-il. On lui demande s'il va réveiller Dominique de
Villepin pour lui annoncer le succès de l'opération. Réponse négative: "il
est 4h du matin à Paris. Il dort". Les deux hommes ont rendez-vous dimanche,
avant l'intervention télévisée du Premier ministre. AP
egp/tl
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