Dimanche soir, après
deux
méga siestes du général et
une douce baise près de la
Loire, deux
pervers narcissiques (dont un "malgré lui" et
l'autre au carré)_
jérôme a écrit :
"putain je crois que j'ai chôpé la mort
"
TH² a répondu :
"hé oui mon gars
j'ai du pif.
"
Jérome David Suzat Plessy
a.k.a CHEVAL BLANC
Freakshow-contemporain
article gonzo sur son dernier
concert...
"Voir un mec comme
Cheval Blanc, c’est s’attendre à tout, c’est la
roulette russe. Il fait parti de ces génies torturés. Ces poétes
maudits capables d’illuminer un instant d’humanité ou bien alors de se
couper une oreille et de te la faire bouffer.
Premier morceau et d’entrée mes
préjugés s’estompent. Sa musique est
puissante sans être lourde. Tout seul sur scène Cheval Blanc a assez de
présence pour qu’on ne sente pas le vide. Un enchainement de morceaux
qui font de lui une sorte de Leonard Cohen français. Un Leonard Cohen
en plus destroy. Et sa musique coule fluide tel le sang d’une blessure;
et c’est un peu ça, c’est un peu sa vie qui gicle a chaque couplet, à
chaque accord. Parce qu’il joue autant avec ses doigts qu’avec son âme.
Ses morceaux deviennent peu à peu plus nerveux, sautillant tel un
danseur fatigué qui cherche à oublier quelque chose. Et ce quelque
chose doit être maousse parce que ses bonds sont de plus en plus
énérgiques et récurrents. Et quand il se lance dans un duo où il
s’abrite derrière une chanteuse, il commence à s’emballer, le jeu de
jambes à la Fine Young Cannibals, on est proche du moment paroxysmique
de la performance. Le moment où l’émotion de la musique va se
cristalliser en quelque chose d’autre. Délivrance ou agression, qui
sait ? A quoi ça tient ? Un verre en trop ou en moins, un regard dans
le public ou un putain de flash back qui fera griller le dernier
fusible.
On y est, il joue de la guitare
comme un naufragé s’accroche à un
mât. Puis il l’empoigne comme un kalashnikov. Serait-ce comme un Jésus
Christ sur sa croix, portant les douleurs de SON monde, et les
vomissant à travers le micro? La scène est un exutoire tellement plus
jouissif que le divan d’un psy… Pour lui comme pour le spectateur. Sauf
que le public s’avère être trop … pour saisir l’intensité du
moment, gueulant le nom du mec qui jouera ensuite (Travis B.).
Qu’importe. Il les envoie paitre. Normal pour un équidé. Et plus rien
n’a d’importance. Il faut aller au bout, et c’est la seule vérité. Il
aurait pu être dans un festival à la Woodstock. Fusionnant avec sa
guitare, mordant ses lèvres et se cambrant pour sortir LE son. Le
général alcoolique. J’entends quelqu’un dire “c’est beau”… comme si la
souffrance et la détresse pouvaient être belles, Non c’est réel, ça
peut être émouvant ou que sais-je encore, mais ce n’est certainement
pas beau."
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