natmagnan on Mon, 1 Sep 2008 16:05:33 +0200 (CEST)


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[nettime-fr] Communiqué : Appel à participation à la journéed?action internationale ?Freedom not Fear?





Contact Presse : http://www.humanrights21.org/?page_id=22

Paris, le 27 juillet 2008

Constatant une dérive vers une société de surveillance où la liberté
d’expression et d’information est menacée, les responsables de nombreuses organisations à travers le monde appellent à une journée d’action commune
le 11 octobre 2008.

Manifestations, événements festifs, ateliers de travail… Chaque pays
participera à sa façon à la journée d’action “Freedom not Fear 2008″
[1].

En France, toujours plus d’organisations [2] préparent cette journée, et invitent les organisations attachées à la défense de la vie privée et de
la liberté d’expression et d’information à participer à ce projet [3].

Seule une action à l’échelle mondiale peut désormais lutter contre le
totalitarisme informationnel : De plus en plus de pays à travers le monde sont en train de rejoindre ce mouvement, qui doit encore se propager. Nous
appelons tous ceux qui ont des contacts avec des militants de pays ne
participant pas encore à les mettre en relation avec la coordination
freedom not fear [4].

[1] https://wiki.vorratsdatenspeicherung.de/Freedom_Not_Fear_2008
[2] Odebi, Big Brother Awards, Marsnet, Globenet, le Réseau RAIDH,
Artisnotdead, Propagande.org, Wireless Marseille, contre- conference.net
[3] Ecrire à contactAThumanrights21.org ou
http://www.humanrights21.org/?page_id=21
[4] https://wiki.vorratsdatenspeicherung.de/Freedom_Not_Fear_2008/ HowTo

Appel Commun :

Journée internationale d’action du 11 octobre 2008
“Freedom not fear - Stop the surveillance mania !”

Une large coalition de collectifs et d’organisations vous appelle tous à
rejoindre l’action organisée contre la surveillance excessive des
gouvernements et des multinationales.

Le 11 octobre 2008, dans de nombreux pays, des gens vont descendre dans la
rue avec comme mot d’ordre « Freedom not fear 2008 ». Des actions
pacifiques et créatives, du défilé à la teuf, auront lieu dans un grand
nombre de capitales européennes.

La surveillance-mania se propage à grands pas. Les gouvernements et les
multinationales enregistrent, surveillent et contrôlent nos faits et
gestes de manière toujours plus systématique. Quoi que nous fassions, quoi que nous disions ou à qui nous téléphonions, où que nous allions, quels que soient nos amis, ou nos centres d’intérêts, ou les groupes auxquels
nous appartenons, le gouvernement « big brother » et les entreprises «
little brothers » en savent de plus en plus sur nous.

Les atteintes à la vie privée et à la confidentialité qui en résultent
remettent en cause la liberté de religion, la liberté d’expression, mais
aussi le secret professionnel des médecins, des services sociaux, des
avocats et des journalistes.

L’agenda des multiples réformes du secteur de la sécurité révèle la
convergence de la police, des agences de renseignement et du militaire, menaçant de faire disparaitre la séparation et l’équilibre des pouvoirs.

Utilisant des méthodes de surveillance de masse, la coopération sans
frontières des militaires, des services de renseignement et des autorités policières mène tout droit à de nouvelles frontières et de nouveaux murs,
construisant ainsi de véritables forteresses en Europe et sur d’autres
continents, visant directement les réfugiés, les gens “différents” mais
également les militants et activistes politiques, les pauvres et les
déshérités, ou encore les supporters sportifs.

Se sentant constamment épiés et surveillés, les gens ne peuvent plus
défendre librement leurs droits ni lutter pour une société plus juste. La
surveillance massive devient une menace pour l’avenir de nos sociétés
libres et démocratiques. Elle met également en danger le travail et
l’engagement des associations civiles.

De plus, la surveillance, la méfiance et la peur transforment
progressivement notre société en un troupeau de consommateurs qui
n’auraient “rien à cacher” dans une vaine illusion de sécurité totale ? Ils devraient être prêts à abandonner leurs libertés. Nous ne voulons pas
d’une telle société !

Nous pensons que le respect de la vie privée est une part essentielle de la dignité humaine. Une société libre et ouverte ne peut exister sans une
communication et des espaces inconditionnellement privés.

Le traçage et le fichage électronique systématiques de toute la population sont loin de nous protéger du crime. Ils coûtent des milliards d’euros et
portent atteinte à la vie privée de citoyens innocents.

Sous le règne de la peur, et d’une sur-activité aveugle, les mesures de sécurité ciblées et pérénisées s’avèrent inefficaces, alors que dans le même temps, on omet de résoudre les problèmes quotidiens de la population,
tels que le chômage et la pauvreté.

Afin de protester contre la sécuritaro-mania et la surveillance excessive, nous descendrons dans les rues des grandes villes de nombreux pays le 11 octobre 2008. Nous vous appelons tous à vous joindre à cette protestation
pacifique. Les politiciens doivent comprendre que nous sommes prêts à
descendre dans la rue pour défendre nos libertés.

Vous pouvez trouver les dernières informations sur les différentes
manifestations et la liste des villes participantes sur :
http://wiki.vorratsdatenspeicherung.de/Freedom_Not_Fear_2008.

Nos demandes

1. Réduction de la surveillance

* Suppression de la conservation généralisée des logs de nos
télécommunications (rétention de données).
* Abolir la collecte généralisée de nos données biométriques.
* Abolir la collecte généralisée de nos données génétiques.
* Supprimer la vidéosurveillance permanente et les techniques de détection
automatique.
* Supprimer le financement pour le développement de nouvelles techniques
de surveillance.
* Pas d’enregistrement généralisé de tous les voyageurs aériens (données
PNR).
* Pas d’échange d’informations avec les États-Unis et autres États qui
n’ont pas de protection efficace des données.
* Pas d’espionnage de nos ordinateurs, à distance ou non.
* Pas de surveillance et de filtrage des communications Internet (Paquet
Télécoms UE).

2. Evaluation des moyens de surveillance existants

Nous appelons à un examen indépendant de tous les moyens de surveillance
quant à leur efficacité et leurs effets secondaires préjudiciables.

3. Moratoire pour les nouveaux moyens de surveillance

Après l’armement des pays de ces dernières années, nous demandons le gel immédiat des nouvelles lois sécuritaires, qui restreignent les libertés
civiles.

4. Garantie de la liberté d’expression, de dialogue et d’information sur
l’Internet

* Interdire le déploiement de technologies de filtrage sur les
infrastructures réseaux des FAI.
* Garantir que seul le juge indépendant et impartial puisse déclarer un
contenu illicite et demander son retrait d’un site web.
* Créer un véritable droit de citation multimédia, aujourd’hui
indispensable au débat public dans les démocraties.
* Garantir la protection des lieux communs d’information, de dialogue, et d’expression sur internet (sites participatifs, forums, blogs) aujourd’hui
menacés par des lois inadaptées et qui poussent à l’auto-censure
(”chilling effect”).


Nathalie Magnan
46 rue Marx Dormoy
75018 Paris
+33 1 44 65 03 02




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