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[nettime-fr] Fwd: [PierreBourdieuunhommage] Frédéric Lordon : « pour en finir avec les crises financières»


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http://www.humanite.fr/2008-09-25_Tribune-libre_Frederic-Lordon-pour-
en-finir-avec-les-crises-financieres
Tribune libre - Article paru
le 25 septembre 2008

bonnes feuilles
Frédéric Lordon : « pour en finir avec les crises financières »

Nous publions ici en avant-première des extraits (Introduction et
chapitre 5) du prochain livre de l’économiste Frédéric Lordon,
directeur de recherches au CNRS et chercheur au Centre de sociologie
européenne fondé par Pierre Bourdieu. L’ouvrage, qu’il a bien voulu
confier à l’Humanité, à paraître début novembre aux Éditions Raisons
d’agir, s’intitule Jusqu’à quand ? Pour en finir avec les crises
financières. L’auteur y décrypte la logique des processus de
déréglementation en cours. La configuration actuelle du capitalisme
conduit à d’invraisemblables extrémités économiques, qu’il s’agisse
de la consommation, des salaires, de la concurrence ou de la
spéculation. Formulant une série de propositions qui visent à
recloisonner et re-réglementer les marchés, l’économiste souligne
qu’aucune solution durable ne saurait mettre la finance à la raison
hors d’une refonte complète des structures économiques.

Extraits de l’introduction

« Quand le bégaiement de la finance libéralisée est à ce point
bruyant, la compulsion de répétition à ce point visible, et que
reviennent sans cesse, sous des formes à peine modifiées, les mêmes
catastrophes de l’instabilité et de l’incurie financières réunies, il
ne reste plus aux amis des marchés que les arguments du quiétisme
philosophique, puis celui de l’histoire longue, bref le registre de
la sagesse - mais surtout à l’usage des autres. Avec le fatalisme
équanime et distingué de ceux qui n’ont jamais eu à souffrir de la
fatalité, l’hebdomadaire The Economist, tout entier acquis à la cause
des marchés, décline le registre du « c’est ainsi » : « la crise est
le prix de l’innovation » (1), « les financiers ont découvert qu’ils
avaient créé des risques qu’ils sont incapables de maîtriser. Ça
n’est pas une raison pour condamner globalement le système : il est
bien trop utile » (2) , et tout cela dit avec un impeccable flegme -
en fait celui de qui n’a jamais eu à payer les pots cassés. « Comme
le reconnaît M. Paulson, une meilleure régulation ne nous évitera pas
une explosion tous les cinq ou dix ans. À ce moment-là se feront de
nouveau entendre des clameurs de changement (3) » - il faut donc que
les victimes du credit crunch, entreprises conduites au dépôt de
bilan faute de renouvellement de leurs crédits et salariés laissés
sur le carreau, apprennent un peu à devenir philosophes et à enfin
acquiescer au cycle des saisons financières, qu’on ne changera pas
davantage que celui des révolutions cosmiques. Dans sa profonde
sagesse The Economist fait preuve d’indulgence par anticipation : il
y aura inévitablement « des clameurs », mais n’est-ce pas le prix -
bénin - à payer de s’adresser à la foule immature et braillarde ?

révisionnisme historique

Il y a peut-être pire que la morgue des satisfaits : leur
révisionnisme historique. The Economist, encore lui, invite à peser
les conséquences d’un geste régulateur inconsidéré à l’aune de
l’histoire : on ne saurait aller « contre cinq siècles de booms et
d’effondrements financiers » (4) ; oui « un système financier
sophistiqué et innovant est susceptible de crises destructrices, mais
un système étroitement régulé condamne l’économie à la croissance
lente » (5). On passera sur le barbarisme historiographique qui
consiste à faire croire que nous vivrions dans « le capitalisme
financiarisé » depuis cinq siècles - même s’il y a sans doute quelque
chose de vrai dans la référence lointaine : à défaut d’avoir jamais
pris le degré d’organisation en système financier qui est le leur
actuellement, les mécanismes spéculatifs ont fait connaître de longue
date leurs nuisances. Il y aurait donc une lecture exactement inverse
à faire de cette histoire longue, non pas la lecture fataliste du «
c’est ainsi », mais la lecture avertie, et en fait simplement
conséquente, consistant à ne pas vouloir laisser se réinstaller, qui
plus est à une échelle élargie, des mécanismes dont la désastreuse
instabilité a été si souvent avérée. À qui n’aurait pas été affligé
des oeillères de la théorie dominante, il aurait été facile de relire
des auteurs - Keynes, Kindleberger ou Minsky - dont la lucidité
analytique, instruite des débâcles du tournant du XXe siècle, a
montré de quelles catastrophes la finance de marché était capable, et
surtout quels en étaient les mécanismes les plus généraux,
transportés à l’identique dans le temps. La déréglementation
financière du milieu des années 1980 restera au total comme un cas
d’école de l’ignorance crasse des enseignements de l’histoire et de
la théorie économique la plus éclairée. Du jour où elle a été lancée,
et sans nul besoin d’avoir à se figurer les futures trouvailles de l’
« innovation financière », un observateur qui n’aurait pas été
complètement intoxiqué par la doctrine « de l’efficience et de
l’autorégulation des marchés » aurait pu génériquement annoncer les
désastres à venir. Est-il fortuit qu’à peine vieille de deux ans, la
déréglementation nous ait fait renouer en 1987 avec un « octobre noir
» de Wall Street, pareil à celui de 1929 et ressorti tel quel des
congélateurs de l’histoire ou, plus fort encore, que la crise des
subprimes nous gratifie avec Northern Rock d’une panique bancaire que
le Royaume-Uni n’avait pas connue depuis… 1 866 ? ! Il n’y a hélas
rien de nouveau sous le soleil des marchés libéralisés - pas même
l’amnésie de ceux qui, en toute inconscience, leur rouvrent la porte
à intervalles réguliers.

Mais dans l’histoire revue et corrigée par The Economist,
l’alternative de « la sophistication performante » et de « la
régulation à croissance faible » ne laisse pas moins rêveur.
L’hebdomadaire libéral a visiblement oublié que la déréglementation
financière aura été corrélée dans bon nombre de pays industrialisés
avec une croissance très médiocre. En tout cas beaucoup plus faible
que celle des années 1945-1975, réalisée dans une configuration du
capitalisme qui avait eu la prudence de laisser la finance enfermée à
double tour ! On attend toujours du système « sophistiqué » la
croissance à 5 % et le plein-emploi du système « régulé » et «
archaïque ». Ceux qui ne peuvent recevoir ce genre de référence sans
y voir aussitôt le projet passéiste d’un retour à l’ « âge d’or »
sont incapables de comprendre qu’on puisse en faire un usage
simplement logique - mais fatal. Car il suffit d’un seul contre-
exemple pour détruire une généralité. On comprend mieux qu’ils
veuillent tant chasser la période du contre-exemple fordien de leur
souvenir puisqu’elle est une de ces taches indélébiles de l’histoire
qui ruine sans appel la proposition générale du capitalisme
financiarisé comme forme universelle et universellement supérieure de
l’organisation économique. Le déni révisionniste est alors tout ce
qui leur reste, à l’image d’un Alan Greenspan (6) qui n’hésite pas à
soutenir que « la régulation, la supposée solution à la crise
d’aujourd’hui, n’a jamais été capable d’éliminer les crises de
l’histoire » (7). Alan Greenspan sait-il que la régulation est
précisément ce qui nous a permis de traverser les années 1945-1985
sans une seule crise financière ? Ou feint-il seulement de l’oublier ?

N’est-il pas pourtant grand temps de se décider à mettre un terme à
l’éternel retour de la crise financière ? Si « les choses peuvent
être défaites à condition qu’on sache comment elles ont été faites »,
il n’y a guère d’autre solution que d’abandonner les évocations
grandioses et fallacieuses de « l’histoire » pour ouvrir la boîte
noire de la finance. C’est une chose en effet que de constater
l’éternel retour de la crise financière, de percevoir l’invariance de
ses formes sous la diversité de ses contenus, c’en est une autre
d’identifier ses mécanismes fondamentaux et les forces qui la
réengendrent continûment. Un paradoxe s’ajoutant à l’autre, il serait
presque tentant de se laisser guider par les amis de la finance dont
certains, visiblement à leur corps défendant, font état d’un sens du
jugement d’une très grande sûreté, mais négativement, c’est-à-dire
dans l’erreur.

L’instabilité financière

En d’autres termes, pour identifier sans se tromper ce qui est
essentiellement vicié dans la finance de marché, il suffit de lire ce
qui est le plus célébré par ses idéologues. Éric Le Boucher, dans le
journal le Monde : « L’hyperfinance est à la fois fondamentalement
bonne et fondamentalement mauvaise. Fondamentalement bonne, (elle)
l’est parce qu’elle est fondée sur la compétition et sur
l’innovation. Fondamentalement mauvaise, elle l’est parce qu’elle
repose sur le mimétisme et l’aventurisme. » (8) Comme souvent, la
dialectique sonne le temps des compromis, c’est-à-dire des révisions
déchirantes, ou plutôt des révisions déniées, mises en phrases
autocontradictoires. En application du principe de lecture inversée,
il faut reconnaître à Éric Le Boucher de pointer avec une parfaite
sûreté le coeur de l’instabilité financière : la concurrence et
l’innovation ! Caractéristique de la pensée sens dessus dessous, les
raisons du « fondamentalement bon » sont en fait celles du «
fondamentalement mauvais », et les mots lâchés au titre du «
fondamentalement mauvais » sont de parfaites illustrations de ceux
qui parlent du « fondamentalement bon » (lequel révèle du coup sa
nature fondamentalement mauvaise !) : le mimétisme est le produit
direct de la concurrence, et l’aventurisme celui de l’innovation
financière. Il s’en déduit trois thèses pour remettre sur ses pieds
ce qui marchait sur la tête.

Thèse 1. La concurrence (alliée à la cupidité) est la force par
excellence de l’aveuglement au risque et de l’emballement collectif.
Le propre de la finance de marché dans la configuration présente de
ses structures est que toutes les incitations y sont vicieuses !
Lâchés dans un univers qui offre des opportunités de profit sans
équivalent avec le reste de l’économie réelle, et soumis à une
concurrence intense qui les poussent à ce que ces profits très hauts
le soient toujours davantage, les opérateurs de la finance, banques
et investisseurs, sont magnétisés par l’idée du rendement au point
d’en oublier son corrélat : le risque. Comme dans le secteur des
médias, le secteur de la finance montre assez, contrairement aux
idées reçues de l’idéologie compétitive, combien la concurrence tend
à produire de l’homogène et non de la diversité. Si quelque part
s’amorce une dynamique de profitabilité spéculative - un jour les
actions dotcom, le lendemain les dérivés de crédit -, la concurrence,
qui exige de ne pas se laisser distancer, pousse irrésistiblement les
opérateurs à la rejoindre. Avec la puissante propriété de se donner
raison à eux-mêmes puisque l’afflux d’investisseurs, donc de
liquidités, dans ces marchés en fait monter les prix, donc les plus-
values, donc les profits - et chacun de conclure « rationnellement »
que le nouveau lieu du rendement a été correctement identifié. Le
mécanisme d’auto-confirmation est même plus puissant encore, puisque
la dynamique du prix des actifs nourrie par les forces de la
concurrence mimétique s’établit pour un temps dans un régime de
croissance intense et stable - et le risque semble en effet
s’évanouir ! L’acharnement à poursuivre le rendement sans réserve
s’en trouve décuplé. Et décuplée également l’accumulation silencieuse
de risques, évidemment voués tôt ou tard à faire retour, mais sur le
mode le moins contrôlé de la panique. Tous les mécanismes
concurrentiels, à tous les étages de la structure financière,
soutiennent ces ralliements aveugles et convainquent jusqu’aux
opérateurs les plus « conservateurs » d’abandonner leurs anciennes
prudences pour rejoindre l’euphorie générale.

Magie de l’innovation

Thèse 2. L’ « innovation » soutient le déni imaginaire des risques…
et leur accumulation réelle. La titrisation a ainsi convaincu la
communauté financière qu’elle avait enfin trouvé la martingale ultime
en matière de risques de crédit. Telle est d’ailleurs la promesse
générique des produits dérivés : tout peut être couvert, il n’est pas
de risque pour lequel n’existe un produit spécifique permettant de
s’en défaire ou de s’en protéger. Enhardis par cette assurance
fallacieuse, qui n’a pour garantie que les propriétés magiques du mot
« innovation », les opérateurs ont alors consenti à porter des
volumes de risque parfaitement déraisonnables et dont ils n’avaient
en fait aucune maîtrise.

l’incertitude radicale du marché

Thèse 3. La mesure du risque - exante est impossible. Pour toute la
sophistication que lui prête une mythologie sociale savamment
entretenue, à base de salles de marchés pareilles à des centres de
contrôle de la NASA, de modèles mathématiques et d’analystes
surdiplômés, la finance n’a strictement rien vu venir de la crise.
Cette incapacité n’est pas une imperfection transitoire qui serait
vouée à se résorber du fait des progrès de la science financière.
C’est une carence essentielle, ontologique, qui tient à
l’indétermination profonde des mouvements collectifs sur les marchés
en phases critiques et à l’incertitude radicale - non probabilisable,
c’est-à-dire insusceptible d’être appréhendée par les modèles
probabilistes - qui en résulte. Cet état de fait indique
l’insurmontable limite sur laquelle butent, et buteront toujours, les
procédés actuels de la supervision financière. Ceux-ci en effet
reposent entièrement sur l’hypothèse -fausse- qu’une mesure du risque
ex ante et complète, c’est-à-dire résistante à un déclenchement de
crise, est possible. Or elle ne l’est pas. C’est pourquoi les modèles
de risques, qui peuvent être fiables quand les marchés fonctionnent «
normalement », sont irrémédiablement dépassés au voisinage des points
critiques et, non seulement incapables d’indiquer leur localisation,
ils le sont plus encore de prévoir ce qui suit de leur franchissement.

Les marges des banques

Du renversement de cette hypothèse de la contrôlabilité ex ante des
risques financiers résulte, on s’en doute, une vision du problème de
la régulation prudentielle radicalement altérée. Car dans son schéma
actuel, celle-ci laisse les banques s’exposer en pensant que les
conséquences de l’exposition sont correctement évaluées. S’il n’en
est rien, si cette évaluation n’est pas robuste à un changement de
régime des marchés, comme celui qui survient quand la hausse est
brutalement interrompue et que le marché se retourne, alors les
marges des banques, et pas seulement les leurs, en matière
d’exposition doivent être considérablement restreintes, et cela
d’autant plus que les forces de la concurrence aussi bien que les
fantasmes entretenus par « l’innovation » ne cessent de pousser à des
prises de risque toujours plus importantes. Est-il possible de donner
forme plus concrète à ce principe général ? Oui, pourvu qu’on ait
d’abord fait l’analyse des mécanismes détaillés que la crise présente
a au moins eu pour avantage d’avoir généreusement mis à nu, et qu’on
sache alors exactement où poser les verrous. Contrairement à ce que
répète le fatalisme intéressé des défenseurs de la finance
libéralisée, ceux-ci existent. Il suffit de les pousser.

Extraits du chapitre V : « Tout changer. Six principes et dix
propositions »

Quelques principes

Principe 1. Le contrôle des risques est une chimère. La carence des
modèles devrait être maintenant suffisamment évidente pour qu’il ne
soit plus question de laisser les opérateurs prendre des positions
risquées en se berçant de l’idée que leur évaluation est parfaitement
maîtrisée. Si la finance quantitative n’est pas accidentellement mais
essentiellement incapable de donner les indications qu’on attend
d’elle, il faut en tirer la conclusion qui s’impose : les prises de
risques ne pouvant être réellement appréciées, il faut en limiter a
priori, et sévèrement, la formation.

Principe 2. Quand une bulle est formée, il est trop tard. Elle
crèvera nécessairement, avec l’éventualité d’armer tous les
mécanismes du risque systémique - c’est-à-dire de la prise d’otage
des pouvoirs publics sommés de venir socialiser les pertes sous peine
de risquer un collapsus majeur. Le schéma de re-réglementation de la
finance doit donc poursuivre l’exigeant objectif stratégique
d’empêcher la formation des bulles.

Principe 3. Le dogme du marché mondial unifié (level playing field)
ne peut mener qu’au minimum minimorum de la régulation. L’incapacité
des accords de Bâle à empêcher quelque crise que ce soit en est la
tragique démonstration. Rétablir des zones financières à régulation
adéquate, sans attendre que les plus intéressés à la déréglementation
ne finissent par s’y rendre, exige donc de leur aménager des
protections, c’est-à-dire de recloisonner le marché financier mondial.

Principe 4. L’Europe est une zone d’activité financière
autosuffisante. Elle peut parfaitement adopter unilatéralement un
degré supérieur de réglementation financière sans risquer la
désertion des capitaux, ou sans que les capitaux extra-européens
partis lui manquent. L’abrogation de l’article 56 (re-numéroté 63) du
traité européen consolidé est donc un préalable à toute re-
réglementation financière sur une base européenne.

Quelques propositions

1. Soumettre les traders à des bonus négatifs : lorsque les paris
risqués de la bulle, qui ont fait leurs bonus positifs, se
retourneront, ils auront à rembourser. Ils se partageaient une partie
des profits, ils se partageront désormais la même fraction des pertes.

2. Interdire la titrisation. La titrisation est cette opération qui a
permis aux banques de revendre sous forme de titres les crédits
qu’elles accordaient, donc de s’en défaire aussitôt, et par suite de
se désintéresser complètement de la qualité des emprunteurs, donc de
faire croître le volume des risques crédits - comme les subprimes.

3. Une politique monétaire antispéculative à taux d’intérêt
dédoublés : un taux en direction des financements de l’économie
réelle, fixé aussi bas que possible, un taux réservé au financement
des opérations de marché, à élever à des niveaux meurtriers pour
priver la spéculation de liquidités. »

(1) « Fixing finance », The Economist, 5 avril 2008.

(2) « Wall Street’s crisis », The Economist, 22 mars 2008.

(3) « Will it fly ? », The Economist, 5 avril 2008.

(4) « The regulators are coming », The Economist, 29 mars 2008.

(5) « Fixing finance », The Economist, 5 avril 2008.

(6) Président de la Réserve fédérale étasunienne de 1987 à 2006.

(7) « Repel the calls to contain competitive markets », Financial
Times, 4 août 2008.

(8) Éric Le Boucher, « L’hyper-finance en reconstruction »,

le Monde, 19 avril 2008.

Les intertitres sont de la rédaction.



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