| Olivier Auber on Sat, 22 Jan 2000 12:05:36 +0100 (CET) |
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| Re: [nettime-fr] hors série internet art press |
Cher Fil...
J'ai bien lu Stiegler, cet article et tout le reste. Ses analyses sont
précieuses. Sa voix porte.
Si cela ne fait fait pas débat, peut-être est-ce parce que nous sommes
(malheureusement) tous d'accord avec lui?
En complément, je me permets de te faire passer l'un de mes textes qui traite
plus spécifiquement du "temps réel" mais dont l'argumentation présente quelques
points communs avec la sienne.
Cet article est aussi accessible sur http://www.infres.enst.fr/~auber/pthF.html
, il a déjà été publié dans les "Recherches Poïétique" et le sera bientôt par la
revue "Archée" (Canada)
Olivier Auber
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Fil wrote:
> Bjr,
>
> je suis étonné de ne pas encore avoir vu de discussion autour du numéro
> spécial d'ArtPress sur Internet, et en particulier sur cet intéressant texte
> de Bernard Stiegler, dont le début est diffusé sur le site de la revue:
> http://www.artpress.com/Pages/hors-serie/internet/text-stiegler.html
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Ceux qui n'ont rien à faire peuvent toujours participer a une expérience
planetaire : http://www.enst.fr/~auber
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Esquisse d'une filiation des perspectives
(spatiale, temporelle, numérique )
"L'art reste fidèle aux hommes uniquement par son inhumanité à leur égard".
Theodor Adorno.
Les "mots" semblent impuissants pour appréhender la réalité sublime et
menaçante
de la vitesse des réseaux, ou alors ils la saisissent par défaut, en
évoquant la
perte de sens, la désorientation, le chaos, voire "l'accident des
accidents"(1).
Une parole originaire nous regardant depuis l'envers de la mort,
aurait-elle comme
projet l'aveuglement définitif ? Ou bien, de nouvelles formes d'écriture
sont-elles capables de se frayer un passage pour exprimer à nouveau, la
plénitude,
l'unité et l'immédiateté du sens? Le projet du "Générateur Poïétique"(2)
dont il
est question ici, interroge et prolonge l'un de ces "mots" cataclysmiques
apparu
il y a quelques années sous la plume de Paul Virilio : la "perspective
temporelle"(3). L'expérience proposée vise à développer une pratique tout
autant
qu'une critique de la vitesse.
Pour saisir l'essence de cette perspective temporelle, il faut revenir à
celle que
nous connaissons déjà: la perspective spatiale que nous a léguée le
Quattrocento
italien. A l'époque, il s'agissait de trouver un système de représentation
de
l'espace à trois dimensions sur la surface bidimensionnelle du tableau.
Après
quelques précurseurs, l'architecte Brunelleschi a montré à ses
contemporains,
grâce à une simple expérience menée sur la place de la cathédrale Santa
Maria
delle Fiore à Florence, que cette représentation ne pouvait se faire que
par
l'entremise d'un point de fuite unique, homologue de l'oeil du peintre,
fiché
sensiblement au centre du tableau. Dès lors que ce point de fuite est fixé,
des
règles simples permettent de tracer les fuyantes et de doter de proportions
justes
les divers objets de la scène. Au coeur de la représentation, il n'y a
plus, comme
au Moyen-âge, trônant sur fond doré, un système de valeurs hiérarchisées
suivant
des catégories symboliques et religieuses ; il y a ce point de fuite,
unique,
multiple et insaisissable ; un lieu de projection renouvelant radicalement
les
conceptions de l'invisible, de l'infini et de l'inconnaissable.
Parallèlement à
cette révolution politique et culturelle, s'est déroulée aussi une
révolution
technique, car la perspective s'est imposée comme un langage permettant aux
architectes, aux artistes et aux ingénieurs de dialoguer. Si bien que l'on
peut
brosser à gros traits l'histoire des siècles qui ont suivis comme celle du
raffinement, puis de l'industrialisation de cette perspective spatiale; les
machines du XIXème siècle, comme la photographie et le cinéma du XXème,
n'en étant
finalement que des prolongements.
C'est précisément dans les entrailles des machines modernes sécrétées par
l'ancien
système de représentation, que prend racine la nouvelle perspective
temporelle.
Nous sommes en effet confrontés depuis un siècle à un phénomène sur lequel
la
perspective classique n'offre plus aucune prise, car il l'implique
totalement : il
s'agit de la vitesse. Aujourd'hui, la question n'est plus de représenter
l'espace
à trois dimensions, typiquement "les objets", "le territoire" ou "la
ville", ni
même de représenter les mouvements de "l'opinion publique" d'une population
organisée autour de centres, il s'agit de trouver une "représentation
légitime
d'un collectif communicant de manière horizontale à la vitesse de la
lumière". Il
n'existe évidemment aucune solution définitive, mais le concept de
perspective
temporelle et plus loin de perspective numérique peuvent proposer un
système
générique. Point central et essentiel: comme la perspective spatiale, la
perspective temporelle s'articule autour d'un point de fuite. En son coeur,
se
dessine un nouveau mythe.
La façon la plus simple d'imaginer le point de fuite temporel ; simple,
parce
qu'en prolongement direct de celui de la perspective spatiale, est de
considérer
un lieu physique situé quelque part dans l'espace à trois dimensions, et
non plus
seulement dans le plan d'un tableau, ayant pour rôle de recevoir et de
ré-émettre
et les informations issues d'un collectif. Il s'agit d'un "ordinateur" qui
se
charge non seulement de la commutation, c'est à dire de l'aiguillage des
informations issues de chaque sujet, mais aussi de la fabrication de la
représentation collective émergente, rétroagissant sur chacun (une valeur
numérique, un texte, un son, une image, un environnement virtuel
complet...).
Dans le cadre de ce premier paradigme, en toute rigueur, l'unicité du point
de
fuite relativement à la représentation est indispensable car, étant donné
la
limitation de la vitesse de la lumière, on comprend bien que deux points
distants
ne peuvent fabriquer simultanément la même valeur collective, puisqu'ils ne
peuvent disposer au même instant des mêmes informations leur permettant de
le
faire. Le terme de perspective temporelle s'éclaire encore en observant que
le
point de fuite permet de faire une distinction nette, entre les
informations qui
ne lui sont pas encore parvenues et celles qu'il a déjà réexpédiées. Il est
situé
à l'infini intensif du temps, à la résolution près du battement de
l'horloge de
l'ordinateur central. Ce point règle ainsi le temps subjectif du collectif
qui
l'utilise pour former sa représentation.
La première version télématique du Générateur Poïétique (1987) avait
illustré
cette conception centrale de la perspective temporelle dont le modèle
ressemble à
un arbre. La section racines-tronc correspond au flux d'informations
"tous-un", la
section tronc-branches au flux "un-tous". Comme l'ont montré de nombreuses
expériences menées depuis une dizaine d'années, une image collective dotée
d'une
narration autonome émerge bien en "temps réel" grâce à ce type de
dispositif.
Mais la notion de centre mise en oeuvre par cette première version de
perspective
temporelle est suspecte. Dans un réseau, la recherche d'un axis mundi est
par
définition vouée à l'échec. Les centres ne peuvent être que relatifs et
partiels.
c'est pourquoi, de manière plus conforme à la nature du milieu, la
représentation
collective peut être assurée par un ensemble de processus asynchrones
répartis. Le
modèle est cette fois celui de la "perspective numérique". Chaque sujet
individuel, doté d'une ordinateur, à la fois émetteur et récepteur, est le
siège
d'un processus de perspective temporelle simple tel que décrit
précédemment. Il
émet vers tous les autres les données qui lui sont propres; dont il est le
garant,
et reçoit en retour ces mêmes données du collectif. Chaque sujet intègre en
continu les données globales du réseau et fabrique la valeur émergente
partagée
par tous. La mémoire de l'interaction collective est aussi délocalisée car
chacun
peut la stocker partiellement ou globalement à son niveau.
Pour réussir ainsi à former une sujet collectif, encore faut-il que les
sujets
individuels disposent pratiquement de la même interface et du même code ou
signe
de reconnaissance. Il faut aussi s'assurer que le réseau physique
supportant les
échanges puisse acheminer le flot des données générées. Dans le cas de la
dernière
version du Générateur Poïétique, c'est le partage du même logiciel
réalisant
l'interfaçage et le codage qui résout la première condition. La deuxième
est
résolue par l'emploi d'un protocole de communication dit "Multicast" (5)
fonctionnant sur l'Internet de manière totalement acentrée.
Selon ce principe, le 21 Mai 1996, un ensemble de sujets répartis sur la
planète
et partageant le même logiciel Générateur Poïétique, a pu réaliser pour la
première fois une expérience artistique de perpective numérique en formant
un
collectif pensant et agissant en temps réel sans l'intermédiaire d'aucun
centre de
recoupement de l'information(6) .
Dans ce nouveau paradigme de la perspective, le point de fuite n'est plus
cantonné
dans un ordinateur particulier mais devient une collection de noeuds
interconnectés formant une sorte de lieu communs grace à un code partagé
par tous
les sujets individuels. Comme son ancêtre spatial, ce point de fuite répond
à un
objet ou à un projet abstrait qui met en mouvement l'interaction
collective. De
même,il est l'homologue d'un auteur, individuel ou collectif, ayant conçu
et mis
en place le dispositif de représentation, et enfin chacun peut vérifier les
règles
de construction employées, car la rigueur logique de l'assemblage des codes
rendant possible la perspective numérique saute aux yeux aussi bien que la
rectitude des fuyantes spatiales. Une fois que le point de fuite et les
règles de
représentation sont fixés et reconnus par l'ensemble des sujets, aucun
d'entre
eux, ni qui que ce soit d'autre, pas même le ou les auteurs du dispositif,
n'est
en mesure de contrôler la narration qui en émerge. Elle est à la fois
univoque et
indéterminée. Seconde après seconde, les actions sont produites
relativement à
cette inconnaissance et ne font que la renforcer. L'entrelacs de pensées et
d'actes qui la conduisent est infini et invisible, comme cette sorte de
surface
sans bord qu'est le réseau. Pourtant, de l'unité du point de fuite se
dégage une
pluralité de sens que structure l'interprétation de chacun. Le point de
fuite est
bien le lieu du "Arrive t'il?"(7), du futur entièrement en puissance, et
chacun y
côtoie l'autre pour contempler le spectacle sublime du rhizome(4).
Mais la question essentielle est celle du statut du point de fuite
numérique et du
nouveau mythe qu'il pourrait recouvrir. Tout comme la perspective spatiale
avait
initié en son temps, un gigantesque processus d'individuation et permis de
retrouver collectivement une prise sur le réel, l'exploration de la
perspective
numérique devrait faire émerger un mythe de l'individu compatible avec la
nature
du milieu dans lequel nous vivons désormais. Le point de fuite numérique
semble
être le lieu d'un nouveau désir, d'un nouveau pouvoir. Depuis la complexité
sans
fond du réseau, le mythe devrait émerger comme une image simple et
immédiate. Il
traduirait dans un même mot, l'étendue et les limites du collectif et de
l'individuel, comme la nature de leur rapport mutuel.
Les artistes de la Renaissance, par jeu, par duplicité, ou par nécessité
alimentaire, avaient tour à tour superposé au point de fuite spatial toutes
les
anciennes figures du sacré. Et cette sorte de circulation des mythes a
constitué
l'aspect visible du processus d'individuation. Aujourd'hui, tous les
pouvoirs qui
tentent de s'approprier la vitesse se livrent, en tant qu'auteurs
collectifs plus
ou moins avoués, à toutes sortes de représentations moyenâgeuses ou de
constructions perspective pré-renaissantes. Ils fabriquent, souvent avec la
complicité d'artistes, des logiciels, des réseaux, des systèmes
d'informations,
des jeux, des environnements virtuels, etc. Ils multiplient les collages
séducteurs, les superpositions habiles ou maladroites, tragiques ou
amusantes.
Parfois même, ils rivalisent de "gratuité" avec leurs concurrents, comme
dans un
rituel de Potlatch involontaire, pour affermir leur renommée auprès des
électeurs,
des consommateurs, des spéculateurs, des téléspectateurs, des internautes,
etc. En
tout cas, ils présupposent et entretiennent des images profanes et
réductrices de
l'individu ; car le sujet se doit d'être calibré afin d'entrer finalement
dans sa
machinerie économique et politique. Malgré la frénésie et les dépenses
somptuaires
engendrées, les systèmes sont irrémédiablement incapables de restituer à
l'homme
son unité. Ils répètent toujours le même sacrifice banal et primordial ;
ils
assassinent dans l'ombre l'ineffable au profit de leur " réalité ".
L'événement
précalculé doit évacuer toute trace de sublime. L'histoire doit se conclure
avant
même d'avoir commencé. Finalement, l'image de la hiérarchie du système doit
absolument triompher au premier plan.
Le sentiment selon lequel, il y aurait là, caché, un point de fuite
sous-jacent
sur lequel on aurait aucune prise est très subversif pour les
représentations
moyenâgeuses d'aujourd'hui. Mais on observe aussi qu'une élite télécratique
s'institue par la force qu'elle tire du contrôle, de ce qu'elle ne
reconnaît pas
encore comme des points de fuite et des représentations (pré)Renaissantes.
On voit
comment elle a de mal à assumer sa responsabilité, comment elle la reporte
à plus
tard, sur les épaules d'une future et hypothétique démocratie virtuelle, et
comment, en attendant elle construit son pouvoir. L'homme lui, celui qui
dans la
rue ou devant son écran, est confronté à ces systèmes, se trouve fragmenté.
Tout
le contraint à s'identifier à un spectre d'appartenances préfabriquées et à
se
plonger dans l'errance immobile de la consommation, ou à défaut, au repli
identitaire voire à l'effondrement autistique. Serait ce là, "l'horizon
négatif"
indépassable de Paul Virilio, celui de la "perspective temporelle", du
"temps
unique", auquel, seul "l'accident des accidents" pourrait donner une fin?.
Ou
est-ce simplement, à en croire l'exemple de la transition
Moyen-âge-Renaissance,
une étape de la circulation des mythes ? Chaque balbutiement de
construction
perspective serait en effet comme l'un des éléments d'un long apprentissage
culturel. Peu à peu, les regards de plus en plus aiguisés, feraient plus
facilement la différence entre les constructions topologiquement légitimes
et les
autres. Faces à des consciences renouvelées, esthétiques, éthiques, et
enfin
politiques, et à l'image qu'elle renverraient en miroir, les pouvoirs
devraient
lâcher prise sur cette part de symbolique qu'il ne peuvent saisir
complètement. Le
mythe devrait ainsi émerger, peut-être par une sorte de "processus
d'auto-transcendance" (8). La perspective numérique mettrait en coupe
réglée le
monde et ses chimères, leur donnant une nouvelle lisibilité. Elle
s'imposerait
alors à son tour comme le lieu théorique de la construction de la
représentation.
Elle pourrait elle enfin se voir raffinée, grâce à l'effort commun des
arts, des
sciences, et des techniques ; puis industrialisée, à moins qu'il faille
inventer
d'autres termes.
Mais il faut prendre garde effectivement. Voyons comment l'ancienne
perspective
s'est trouvée pervertie dans le système du panoptique de Bentham qui, en
tentant
d'organiser l'espace, et non plus seulement sa représentation, a dépouillé
les
lieux de leur qualité de lieux. La perspective temporelle pourrait elle
aussi se
voir facilement pervertie par notre désir compulsif de construire des
systèmes en
une nouvelle forme de contrôle qui dépouilleraient les êtres de leur
qualité
d'être. Le point de fuite deviendrait alors ce que Virilio dénonce comme "
la
version scientifique de l'oeil de Dieu, qui interdirait à jamais la
surprise,
l'accident, l'irruption de l'intempestif"(9). Les mythes qui forment les
soubassements de notre civilisation nous préviennent aussi, eux qui nous
rapportent les conséquences tragiques des transgressions, des usurpations
et des
impostures, au profit de quelques dieux, surhommes ou héros. A ne pas les
écouter,
on risquerait de rééditer des expériences malheureuses. Souvenons-nous
comment
l'esthétique de la foule mise en scène par les nazis avait présenté
l'exemple le
plus tragique de la neutralisation et de la reconversion du sublime par le
politique. Aussi est-il est proclamé ici que l'instrumentalisation
politique de la
perspective numérique est vouée à l'échec, car aucun système ne peut
réduire
l'homme et le corps social à ses représentations, fussent-elles
rhizomatiques. Si
instrumentalisation il devait y avoir, cela ne pourrait être qu'à des fins
artistiques, tout comme le schéma de l'orchestre symphonique ne peut, en
aucun
cas, être conçu comme un modèle politique.
Notre condition humaine nous pousse à inventer toujours de nouvelles
écritures et
à explorer sans cesse leur potentiel de formation de sens. Cela passera
peut-être
par des symbioses inouïes de l'homme et de ses instruments comme le
résultat d'une
"maïeutique instrumentale" (10). Sur le chemin, nous allons devoir mener
des
combats, non pas contre, mais avec les mythes, et leur lourd cortège de
peurs, de
fatalités, de prophéties. Il s'agit d'éviter à tout prix de pénétrer dans
les
spirales tragiques qu'ils nous promettent si franchissons certaines
limites.
Pourtant, nous ne pouvons pas imaginer un monde dénué de transgressions,
d'usurpations et d'impostures. Ils sont l'ordre même du visible, les
catalyseurs
de l'individuation, les moteurs de l'Histoire. C'est là que les pouvoirs,
comme
les artistes ont une responsabilité terrible. Ensemble, ils peuvent
fabriquer des
petites, des grandes, voire les pires conversions politiques du sublime.
Mais seul
l'art peut pré-voir, simuler, modéliser, trouver et éclairer les mythes,
désamorcer les explosions peut-être. L'art est seul en situation d'opérer
sciemment la réduction interdite de l'homme à sa représentation. L'art
seul, peut
célébrer en pleine lumière le sacrifice de l'éthique dans le champ
esthétique. Et
dans un retournement paradoxal impliquant tout l'univers, il a ce pouvoir
de
désigner précisément ce qui échappe à la réduction, ce qui est commun et
éternel :
l'invisible, l'imprésentable (11), l'ininstrumentalisable.
Olivier Auber, Paris, Décembre 1999.
(1) Paul Virilio : Alerte dans le cyberspace, in Le Monde diplomatique.
Paris, juillet 1995.
(2) Le Générateur Poïétique est une recherche expérimentale sur
l'interaction collective en temps réel lancée
en1986 à l'initiative de l'auteur. Cela a donné lieu à ne nombreuses
expérimentations à divers stades de
réalisation, notamment au Centre Georges Pompidou (1990) et à la Cité des
Sciences et de l'Industrie de la
Villette (1992). Le Générateur Poïétique est aujourd'hui en cours
d'expérimentation sur le réseau haut débit
Backbone de l'Internet. Cette version a été montrée en avant première lors
des premiers Etats Généraux de
l'Ecriture Interactive organisés par ART 3000 à la Vidéothèque de Paris en
Octobre 1995. Cette recherche a
reçu en 1995 le premier prix du concours Art et Science "Ecosistemi
technoartistici" décerné par l'association
ARSLAB (Turin). Information et participation: http://www.enst.fr/~auber
(3) Lire notamment de Paul Virilio : L'art du moteur. Galilée, Paris, 1993.
(4) Gilles Deleuze et Félix Guattari. Mille Plateaux. Les éditions de
Minuit, Paris 1980. P. 27.
(5) Le protocole de communication "Multicast", inventé par Steve Deering
(Xerox Park) et Van Jacobson
(Laurence Berkeley Laboratories), permet une interaction "tous-tous" en
temps réel sans recourir à un serveur
central, avec un flot de données proportionnel au nombre de sujets, et non
pas au carré de ce nombre,
comme dans le cas des protocoles "broadcast" (un-tous) ou "unicast"
(un-un).
(6) L'historique de cette expérience est consultable sur le web à l'adresse
citée ci-dessus.
(7) Jean François Lyotard : L'inhumain. Causeries sur le temps. Galilée.
Paris 1988. P.
(8) Jean Pierre Dupuis : Logique des phénomènes collectifs. Ed. Ecole
Polytechnique, Paris 1993.
(9) Paul Virilio. La machine de vision. Galilée, Paris 1988. P. 147.
(10) Bernard Stiegler : La technique et le temps. La faute d'Epiméthée.
Galilée/ CSI, Paris 1994. P. 167.
(11) "L'imprésentable est ce qui est l'objet d'Idée, et dont on ne peut
montrer (présenter) d'exemples, de cas,
de symbole même. L'univers est imprésentable, l'humanité l'est aussi,
l'histoire, l'instant, le bien, etc." Jean
François Lyotard: ibid. P.138.
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