/b/u/g/ on Tue, 2 May 2000 09:30:58 +0200 (CEST)


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[nettime-fr] Kevin Mitnick - El condor pasa !


Va-t-on vers des lois d'exceptions pour lutter contre les terrifiants
"hackers" ?        

Kevin Mitnick, dit le Condor ­ le "hacker" probablement le plus célèbre sur
cette planète depuis son incarcération pour avoir soit-disant causé des
"millions de dollars de dommages" aux grandes compagnies hight-tech (dont
Motorola, Novell, Nokia et Sun Microsystems) en leur dérobant des logiciels
et en modifiant des informations sur des ordinateurs ­ à reçu il y a quelque
jours un commandement judiciaire de se taire, sous peine de retourner en
prison.

Le Commission fédérale des libérations conditionnelles a en effet fait
savoir à Mitnick que son cycle de conférences au travers le pays (dont une
récente devant le Sénat des Etats-Unis) devait cessé immédiatement. Il lui
est désormais interdit de parler en public de sécurité informatique ou
d'écrire à ce sujet.

D'après Kevin Mitnick, il lui a même été demandé de trouver au plus vite un
travail "dans un autre secteur que l'informatique", ce qu'il a refusé . "Je
ne vais pas perdre du temps et de l'argent à me former dans un nouveau
domaine quand dans deux ans je ne serai mis à l'épreuve et je pourrais de
nouveau toucher aux ordinateurs" a-t-il déclaré.

Mitnick avait été relaché en janvier dernier, après presque cinq ans
d'incarcération, sous des conditions draconiennes, à savoir l'interdiction
de se servir d'un ordinateur, d'un téléphone portable et de tout ce qui
pouvait avoir un accès à l'Internet, et ce pour trois ans. Depuis il
parcours le pays pour parler de sécurité sur l'Internet : "c'est bon pour le
public et bon pour moi parce que je me sens productif", comme il dit. Une
activité qui n'est, visiblement, pas du goût de tout le monde.

On peut se demander ce qui dérange tant l'administration américaine : la
célébrité certaine acquise par l'ex-pirate des réseaux, les milliers de
dollards qu'il touche pour parler d'un sujet qu'il connait, ou la liberté de
ton qui l'amène à dénoncer la paranoïa rampente et à remettre en cause le
mythe de la sécurisation absolue du Net ?

Toujours est-il que la décision de la Commission fédérale des libérations
conditionnelles est une violation très claire du premier amendement de la
Constitution américaine qui protège la liberté d'expression des citoyens. A
moins que dans "le pays le plus libre du monde", le fait d'être un "hackers"
vous prive d'office de certains droit, un peu comme pour les sans-papiers
chez nous...

Bug

Source : The Associated Press pour CNET News.com, 28 avril 2000
http://news.cnet.com/news/0-1005-200-1777331.html?tag=st.ne.1002.thed.1005-2
00-1777331


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