aris on Wed, 19 Jun 2002 17:38:17 +0200 (CEST)


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[nettime-fr] Communication et mouvements - Retour sur une zone decommunication temporaire


COMMUNIQUER À GÊNES, COMMUNIQUER GÊNES
Retour sur une zone de communication temporaire

Notre participation aux journées de Gênes restera, sans nul doute,
une expérience assez unique. De par l'ampleur de l'événement
lui-même, bien sûr, mais aussi parce que ­ tout en s'inscrivant dans
la continuité de ce que nous avons pu faire en d'autres situations
similaires ­ ce fut pour nous une occasion d'expérimenter et
d'enrichir un certain nombre de nos hypothèses sur la pratique
de la communication alternative. Un « laboratoire » grandeur nature,
en quelque sorte, dont la linéarité du récit quasi-chronologique ne
rend sans doute qu'imparfaitement compte. Le résultat visible de notre
travail, sur le web en particulier (1), ne reflète à ce titre qu'assez
partiellement les choix politiques, techniques et humains que nous
avons faits, compte tenu de nos expériences antérieures, compte tenu
aussi de ce que nous croyons être un besoin de communication
autonome pour le mouvement.

Répondant courant juin 2001 à l'appel de l'hebdomadaire italien
Carta intitulé « Communiquer Gênes » (2) nous avions en particulier
tenu à mettre en avant deux principes politiques :
 
    1. La nécessité de dépasser à la fois la logique de la
       « contre-information » et celle du « journalisme
       indépendant » : nous faisons de l'information tout court !
       Ce qui nous différencie des médias ce n'est pas tant
       l'idéologie, ou la non-dépendance vis-à-vis des pouvoirs
       financiers, mais le fait de pratiquer la production
       d'information et de communication à l'intérieur même
       de la dynamique des situations dont nous parlons :
       le mouvement social.
 
    2. La communication (en mouvement et dans le mouvement) est
       un moment de l'action collective, parmi d'autres : une
       de ses formes particulières sur un terrain spécifique, certes,
       mais en rien séparé. En particulier parce que la communication
       devient un enjeu déterminant, tant au niveau de la visibilité
       des initiatives ­ qu'il ne faut pas déléguer aux seuls
       médias ­, que de la nécessité de leur circulation à l'intérieur
       d'une réalité sociale et subjective moléculaire et riche
       de diversités.

Une politique de la communication qui, pour nous, ne peut avoir que
des implications concrètes dans les moyens et les formes que nous
donnons à notre pratique.


QUELQUES REMARQUES SUR LA MÉTHODE

Depuis de nombreuses années désormais, nous suivons, parmi de
multiples manifestations et initiatives, les différents sommets ­
notamment européens ­ du mouvement dit « antiglobalisation ». Prague,
Nice, Davos, Göteborg entre autres, ont été pour nous l'occasion de
mettre en place, tester et perfectionner un dispositif de
communication qui progressivement à fait la preuve d'une certaine
efficacité, et surtout correspondant aux exigences de produire de la
communication et de l'information autrement.
 
    +  Un réseau de « correspondants » sur place (dont le nombre
       est variable). Ce sont pour l'essentiel des acteurs
       du mouvement qui font aussi office de « correspondants »
       en faisant le récit (subjectif) de ce qu'ils font, de ce
       qu'ils voient, de ce qu'ils vivent.

    +  Une « cellule » entièrement disponible pour la publication
       en ligne. Un usage intensif du téléphone mobile (et parfois
       de l'e-mail) permettant une diffusion de l'information sur
       le web, mais aussi les listes de diffusion électroniques.
       À charge de cette partie du dispositif de recouper autant
       que faire se peut les informations, de les compléter
       par diverses sources ­ permanentes ou occasionnelles ­ et
       de les mettre en forme.

Rien de très original au premier abord, notamment par rapport au
fonctionnement de la presse mainstream. Avec toutefois une spécificité
qui fait l'originalité et la différence de ce dispositif. Il s'agit
clairement d'un fonctionnement affinitaire, qui, malgré ses limites,
permet de refléter la diversité de points de vue, de sensibilités au
sein du mouvement. Les liens multiples, divers, souvent anciens, mais
pas nécessairement, une certaine habitude de travail en commun entre «
correspondants » et « permanents » favorisent la circulation de
l'information et la confiance réciproque autorise un a priori
favorable quant à la véracité de l'information transmise.

Le travail d'information n'est plus alors ni « extérieur » à
l'événement, ni à « sens unique » comme dans le rapport médiatique.
Nous « profitons » du travail réalisé sur le terrain par la qualité
des informations que l'on retrouve sur le web et/ou les listes de
diffusion, les « correspondants » bénéficient de la centralisation des
informations opérée par les « permanents », les seconds redistribuant
l'information aux premiers sur ce qui se passe sur place.
Paradoxalement, pour savoir ce qui se passe dans un autre quartier de
Prague ou de Nice, rendu inaccessible par les forces de l'ordre, rien
ne vaut parfois un coup de fil à ParisŠ

Il n'est d'ailleurs pas inutile de préciser que ce déplacement à Gênes
a, de fait, entraîné aussi une certaine confusion des rôles entre
« permanents » et « correspondants », les uns prenant la place des
autres selon les jours, au gré des envies et des besoins. Avec cet
avantage soudain d'être chacun mis en situation de mieux comprendre
les contraintes et les exigences du rôle de l'autre.


LE LABORATOIRE GÉNOIS DE LA COMMUNICATION

Par rapport à ce dispositif « classique », Gênes constitue aussi d'une
certaine façon une exception : de par le choix d'ouvrir des espaces
dédiés ouverts d'information ­ tant sur le web, qu'au sein des listes
de diffusion ­, de par l'importance du nombre de correspondants, et
surtout de par le choix que nous avons fait de mettre la totalité du
dispositif de communication « sur place ».

Pourquoi choisir, pour une fois, de concentrer l'ensemble du
dispositif sur place ? Il n'y a bien évidemment pas de réponse unique,
mais une conjonction d'éléments variés, complémentaires, parfois
contradictoires.
 
1. L'ampleur de l'événement d'abord, annoncé comme l'une des grandes
manifestations de l'année, et un rendez-vous déterminant pour le
mouvement contre la globalisation néolibérale, faisant suite
indistinctement aux sommets de Nice, Davos, Québec et Göteborg. À
événement exceptionnel, moyens exceptionnels.

2. Plus prosaïquement, la date qui permettait à nombre d'entre nous de
profiter de la période estivale pour être en congés et, dans un
imaginaire collectif, Gênes en juillet est plus attirante que Davos en
janvier !!!

3. Le pays ensuite ­ plus que la ville elle-même ­, compte tenu des
liens anciens entretenus depuis des années avec l'Italie, qui
garantissait de pouvoir bénéficier d'une aide « logistique » en termes
de logement, de déplacement etc., facteur non négligeable.
4. Enfin, pour plusieurs d'entre nous, la maîtrise plus ou moins
grande la langue « locale » (i.e. l'italien).

Alors y aller, certes, mais pas dans n'importe quelles conditions. Il
nous appartenait, en quelque sorte, de mettre en ¦uvre certains des
principes énoncés quelques mois auparavant (3).
 
    +  Le caractère incontournable d'une information/communication
       tout autant multilingue que « pluraliste » en terme
       de sensibilités politiques.

    +  Le besoin d'une coopération élargie entre les collectifs
       d'information et les médias indépendants et/ou alternatifs.

    +  La nécessité d'un dispositif « léger » et « diffus » n'offrant
       pas de prise trop évidente à la répression.

Partant de là nous avons fait un certain nombre de choix :

1. Compte tenu de l'ampleur prévisible du contre-sommet de Gênes,
il paraissait tout d'abord nécessaire de faciliter la circulation de
l'information relative à la préparation de la contestation. Une liste
de diffusion spécifique fut ouverte en juin 2001, quelques semaines
avant le sommet. Il s'agissait surtout de permettre aux différents
groupes, collectifs, associations et individus en France qui avaient
prévu d'aller à Gênes de faire part de leurs initiatives et d'échanger
des informations « pratiques » portant aussi bien sur les conditions
de déplacement (les frontières seront-elles ouvertes ? il y aura-t-il
des trains ?) que sur les possibilités d'hébergement sur place etc.
Comptant plus d'une centaine d'abonnés en quelques jours, elle
a véritablement servi d'espace de ressources à de nombreuses personnes
ou collectifs et a permis aux uns et aux autres d'être informés de
l'actualité la plus récente jusqu'aux dernières heures précédent
le sommet. Bien que peu utilisée pendant les trois jours du
contre-sommet, elle a également permis aux uns et aux autres de se
tenir régulièrement informés de l'évolution de la situation au cours
de cette période. Mais l'effet le plus remarquable de cette mailing
list fut de favoriser, voire de créer, une véritable dynamique autour
des journées de Gênes.

2. De constituer une structure totalement autonome sur place, qui
ne dépende pas, matériellement du moins, du Centre des médias
indépendant qui nous semblait trop visible et trop près du théâtre
des opérations. Il nous fut possible, grâce à l'aide précieuse
de camarades de Gênes, de trouver un appartement servant de salle
de rédaction pour notre « brigade volante » de communication. Même si
nous avons dû nous rabattre sur une connexion RTC ­ l'ADSL promise
restant dans le domaine virtuel pendant notre séjour. Un powerbook,
un Ibook, deux portables PC, une ligne téléphonique et des téléphones
mobiles ont suffi à constituer notre base opérationnelle pendant
ces quelques jours.

3. Parallèlement, nous pensions qu'il était important, à la fois
pour élargir l'audience et pour ouvrir de nouvelles possibilités
de coopération, de mettre en place un espace web spécifique.
La création du T(N)E (Temporary News Engine) entendait répondre
à cette exigence. Ce fut aussi l'occasion d'innover tant sur le plan
technique qu'en termes communicationnels, en particulier en mettant
en pratique ce que nous avançons depuis un certain temps déjà sur
le logiciel libre : créer un outil de communication adapté aux
objectifs politiques que nous nous donnions.


QUE VIENT FAIRE LE LOGICIEL LIBRE DANS CETTE HISTOIRE ?

L'architecture du T(N)E s'est appuyée sur SPIP (4), logiciel d'édition
en ligne, que nous utilisons par ailleurs pour différentes parties
de samizdat.net. Au-delà des raisons générales d'un tel choix, nous
voudrions fournir quelques indications sur l'utilisation spécifique
que nous avons faite de ce script dans le cadre des journées de Gênes.

Schématiquement, SPIP fonctionne selon une double interface. D'une
part, la partie « publique » qui est celle que tout un chacun peut
consulter en surfant sur le Web. D'autre part, une partie « privée »,
(le back office), une interface d'édition qui permet, pour
l'essentiel, de publier les informations qui sont visibles ensuite
dans la partie publique.

Or, il nous fallait adapter cette interface de publication, par
rapport aux fonctionnalités « de base » de SPIP, pour les besoins
spécifiques de la communication à Gênes pendant les trois journées.
En particulier :
 
    +  Réduire au maximum le temps d'affichage des pages
       de l'interface de publication, compte tenu de l'engorgement
       prévisible des lignes téléphoniques et des connexions
       à l'Internet.

    +  Faire une adaptation multilingue, en l'occurrence en français,
       italien, castillan et anglais, puisque le T(N)E était proposé
       comme support pour une coopération transnationale et
       translinguistique.

    +  Permettre une publication de news non-modérée (ne nécessitant
       donc pas une validation avant publication), tout en protégeant
       le contenu de toute fausse manipulation ou mauvaises
       intentions.

Sans trop nous attarder sur ce point, il nous semble que l'expérience
de Gênes peut apporter au moins deux enseignements.
 
    +  D'une part l'apport réel de l'utilisation de logiciels libres
       pour la communication alternative. Le fait que SPIP soit
       sous licence logicielle libre (la GNU General Public License)
       nous autorisait ainsi de bénéficier des fonctionnalités
       avancées de ce script tout en en modifiant certains aspects.
       Cela nous a ainsi permis d'avoir à notre disposition et
       de proposer des outils adaptés à nos besoins.

    +  D'autre part, le caractère incontournable d'une certaine
       maîtrise des outils techniques de cette communication
       alternative.


POLYPHONIES RÉELLES ET VIRTUELLES

Au-delà de ces innovations sur le plan « technique », la mise en
place du T(N)E nous a également permis d'ouvrir de nouvelles pistes
en termes de communication. Plus précisément, de confirmer
l'opérationnalité d'un certain nombre de choix que nous avons pu faire
depuis de nombreuses années et de prolonger des pistes que nous avions
explorées précédemment.

Nous avons fait par exemple le choix de rendre le T(N)E multilingue.
Le choix du français, de l'italien et de l'anglais, tout en
correspondant à des contraintes internes, comme la maîtrise plus
ou moins avancée par certains d'entre nous de ces langues, permettait
également de toucher potentiellement un large éventail parmi
les acteurs ou personnes intéressées par la dynamique de
la mobilisation pour Gênes.

En effet, au-delà de notre souci permanent de faire de samizdat.net
un espace spécifiquement francophone, ils nous semblait important
aussi d'ouvrir des perspectives de coopérations dépassant les
frontières tant géopolitiques que linguistiques. Une exigence qui
s'inscrit en quelque sorte dans la continuité de ce que nous avions
pu faire dans le cadre de la zeligConf(5), rencontre européenne des
contre-cultures digitales de décembre 2000, où avait été évoqué
le besoin informel d'une « agence européenne » de communication
alternative. Ceci supposait donc forcément une démarche multilingue.

Mais l'ouverture voulue avec le T(N)E se devait aussi d'être une
ouverture au niveau des subjectivités du mouvement, d'où la forme
publique qu'à prise la proposition politique d'un système de
publication temporaire durant les journées de Gênes. D'une certaine
façon il nous fallait réussir à combiner à la fois l'exigence d'un
espace de publication ouvert à la polyphonie des sujets actifs du
mouvement (en ne limitant pas la possibilité de publier aux seuls «
spécialistes ») ; et dans le même temps construire une véritable
dimension d'information qui évite les pièges d'un « forum » où tout
est déversé en vrac, de l'info factuelle au texte d'humeur en passant
par le tract ou l'article d'analyse.

En d'autres termes l'idée était d'inventer quelque chose qui ne soit
ni du simple journalisme « indépendant » ou « alternatif », même fait
avec talent comme chez nos amis de Carta ; ni la logique de l'open
publishing chère à Indymedia (6), où la libre publication se paye
d'une terrible confusion des genres, en particulier en noyant
l'information à proprement parler dans le flot des textes d'opinion
et des débats.
Notre choix fut donc :

     1. De proposer une structure rédactionnelle autour de quatres
       espaces « dédiés » : pour les infos (les « dépêches »), pour
       les articles d'analyse ou d'opinion, pour les communiqués
       et pour les images.
 
     2. De proposer un système de libre publication, conditionné
        à un enregistrement (anonyme) comme rédacteur et avec une sorte
       de « modération a posteriori ». Une légère « restriction »
       qui porte donc sur la possibilité de publier des textes et
       des images, non sur leur nature ou leur contenu.

Les rédacteurs extérieurs furent peu nombreux, mais finalement la
plupart de leurs informations furent publiées telles quelles, hormis
quelques rectifications de mise en forme. L'avantage de cette position
(politique ?) est de conserver une qualité certaine de l'information
diffusée, tant sur le fond que dans la forme, et de maintenir une
relative cohérence de la « ligne éditoriale ».


UNE LEÇON GÉNOISE ET QUELQUES INTERROGATIONS

Quel bilan pouvons nous tirer, plusieurs mois plus tard, de cette
expérience génoise ? Il est nécessairement nuancé, non pas pour
souscrire à une clause de style, mais bien parce que les résultats ne
sont pas les mêmes en fonction des différents domaines dans lesquels
cette expérimentation s'est déroulée.

1. En ce qui concerne la présence « physique » sur place, nous n'avons
pu que constater que cela n'apportait que « peu de choses » en termes
de possibilités de communication, voire même que cela pouvait nous
desservir, compte tenu des conditions difficiles dans lesquelles nous
avons été amenés à agir. La couverture du sommet de Laaken (Belgique)
(7) en décembre 2001 a une nouvelle fois démontré que le dispositif
utilisé habituellement (correspondants sur place et infrastructure
distante) conservait toute son efficacité. Mais la présence massive
à Gênes de l'équipe de samizdat.net reste irremplaçable en ce qui
concerne les relations avec les autres acteurs du mouvement en
général, et ceux de la communication alternative en particulier.

2. Les faits nous ont malheureusement donné raison sur la question
de la « concentration » des moyens de communication au sein d'un
unique Centre des médias indépendant. Mettre l'ensemble des structures
de communication du mouvement en un seul et même lieu, qui plus est
public, pouvait sembler une idée tout à fait séduisante en terme
de publicité et de visibilité, mais ­ en particulier à la lumière
du blitz policier de l'école Diaz de la nuit du 21 juillet ­ ce choix
s'est révélé, comme cela était prévisible, tout à fait inconscient
et catastrophiqueŠ Pour ne pas dire ingénu. Il est clair pour nous que
les dispositifs de la communication alternative n'ont rien à gagner
à singer les équipements pléthoriques des médias, mais qu'ils doivent,
tout au contraire, être mobiles, diffus et peu visibles pour offrir
le moins de prise possible à la répression.

3. Pour ce qui concerne la mise en place d'un espace d'information
dédié ouvert et coopératif, l'expérience du T(N)E a montré qu'un
dispositif temporaire pouvait acquérir rapidement une visibilité
certaine (permettant entre autre de ne pas saturer des espaces
permanents d'information sur samizdat.net) et d'être approprié par
nombre d'acteurs du mouvement, au-delà des seuls collectifs dont la
communication est le champ d'intervention spécifique. Nous en avons
mesuré l'utilité au moment où, compte tenu des circonstances, il ne
nous était plus possible de continuer à diffuser les informations
en notre possession et où le relais a été pris par des rédacteurs
extérieurs.

Cela dit, force est de constater que, du côté de ces collectifs
justement, la proposition d'un espace autonome commun de publication
sur le web n'a pas rencontré l'écho que nous en attendions. Chacun
finalement restant bien trop attaché à son propre « label », et
la survie de sa propre « marque » l'a emporté sur l'intérêt
pour une aventure collective d'envergure.

Au-delà des aspects critiques, l'expérience génoise reste d'abord
pour nous la confirmation du rôle aujourd'hui déterminant de
la communication au sein du mouvement, et au-delà de la nécessaire
centralité politique des processus coopératifs qui peuvent se
construire autour de celle-ci. « Don't hate the Media ­ Become the
Media », la phrase de Jello Biaffra que nous avons fait notre depuis
décembre 2000, n'est plus seulement un slogan, mais une réalité
possible et pratique. Dans la continuité de cette expérience nous
travaillons donc aujourd'hui à l'élargissement ­ même de manière
encore partielle dans un premier temps ­, de certains espaces
d'information sur samizdat.net à des contributions ouvertes pour en
faire des espaces de mouvement ; à construire des pratiques communes
avec des collectifs, associations ou des initiatives (Zelig, LSIjolie
Renseignement généraux, Globenet, collectif.net, CNT-SII, etc.)
dans la perspective d'une dynamique collective faite d'un,
dix, cent, milleŠ zones autonomes temporaire de communication.
Mais cela, c'est une autre histoireŠ

Mai 2002
Jean-Pierre Masse ­ Aris Papathéodorou


(1) Voir en particulier le web de l'Hacktivist News Service
et le Temporary News Engine mis en place au moment de Gênes  :
http://hns.samizdat.net/rubrique.php3?id_rubrique=14
http://genova.samizdat.net

(2) Carta, « Communiquer Gênes », voir page XXX
http://hns.samizdat.net/article.php3?id_article=53

(3) Voir notre texte : Aris Papathéodorou, Ludovic Prieur, Donner
corps à la polyphonie des multitudes de l'Empire :
http://hns.samizdat.net/article.php3?id_article=92

(4) Système de publication Internet partagée, logiciel libre
de publication et de gestion coopérative de contenu sur le web.
Pour plus d'infos :
http://www.uzine.net/spip
 
(5) Voir http://www.zelig.org pour les documents publiés
autour de cette initiative.

(6) Voir http://www.indymedia.org pour le projet global
et http://france.indymedia.org pour la France.

(7) Voir http://hns.samizdat.net/rubrique.php3?id_rubrique=38.

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Texte disponible sur
http://infos.samizdat.net/article.php3?id_article=163

---
Ce texte est extrait de l'ouvrage collectif « Gênes - Multitudes en
marche contre l'Empire », publié aux éditions Reflex (juin 2002).
Il peut êste commandé en ligne sur le site de Cri le Fort :
http://www.crie-le-fort.org

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Copyright © 2002 Jean-Pierre Masse ­ Aris Papathéodorou. Les copies
conformes et versions intégrales de cet article sont autorisées
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