[nettime-fr] humeur d'un jour, humeur de toujours en attendant le déluge !

[Olivier de SCHRYNMAKERS <ode.s@wanadoo.fr>]

Title: humeur d'un jour, humeur de toujours en attendant le déluge !

Résumé de 4 jours de Fédération des Réseaux d¹Associations d¹Artistes Plasticiens

Donner la parole, peut-on véritablement la donner lorsqu¹il faudrait la prendre ?
Comment avoir une parole lorsque celle-ci est niée par les tenants de la culture.

Il est étonnant de voir le micro entre les mains de critiques d¹art tous masculin pour qui tout va bien, du côté de la presse comme du côté de l¹institution, dépourvus de sens critique ils se défendent surtout de faire la promotion des artistes.
(ben voyons on se demandait justement à quoi ils servent, à rien !)
Certes nous sommes donc d¹accord ils n¹ont leur place nul part et sont là eux aussi pour parler à la place des artistes et se prendre pour les véritables auteurs.

Le mensonge en guise de parole, le flot fait taire les paroles des artistes à tout jamais dans un silence prophétique.

Il est étonnant de voir des paroles sincères et simples généralement uniques face à une assemblée de pratiquants du micro et des mots. La fracture est telle que l¹on entend les bavards dont les mots ont perdus leurs sens mais qui pratiquent l¹endormissement et la manipulation des informations.
Ce n¹est que face à 400 artistes qui posent des questions simples que l¹on voit les manipulateurs pris à leur propre piège et autistes aux questions posées qu¹ils n¹entendent tout simplement pas, car c¹est leur place qui est illégitime.

Ils n¹entendent même pas les questions posées car elles sont déjà déformées quand ils croient y répondre.
C¹est ahurissant de vérité pour qui accepte de voir.
Je demande la disparition pure et simple de ces personnages de la culture qui s¹arrogent le droit de parler aux noms des plasticiens.

A peine une parole d¹artiste est formulée qu¹elle glisse sur leur cerveaux rongés par le pouvoir et la manipulation.
De quelle droit créent-ils une collection avec l¹argent de l¹état sans tenir compte de la vie de tous les artistes. Il sont là non élus à décider de ce qui doit être comme une multinationale de l¹agroalimentaire déciderait des paysans.

Je ne vois pas d¹autres solutions que la suppression pure et simple de tous ces a-fonctionnaires ou néo-parasites de la culture que tant qu¹ils ne sont pas mis au RMI ne sauront pas ce que c¹est qu¹un artiste mis hors du contexte de l¹art contemporain tel qu'ils aiment à nous définir.

A leur politique culturel puissions-nous leur rendre la pareille.
Les mettre hors d¹état de nuire c¹est les rendre aussi impuissant qu¹ils nous ont rendu et c¹est rendre la liberté aux artistes.
Un certain directeur de FRAC nous persuade qu¹il faut absolument augmenter le budget de la culture car sans lui et ce système les artistes seront sous le joug du libéralisme. Ah
Encore un qui a peur de perdre son pouvoir et sa place et nous devrions cautionner ça.

pour ceux qui aiment la politique de la table rase en matière culturelle, ils risquent d'en avoir pour leur argent, car la vengeance sociale par principe est sans appel.

En attendant une solution qui ne viendra pas je suis en grève de l'art


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écrit en 1992 au retour de New-York

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