nathalie magnan on Wed, 17 Dec 2003 22:40:46 +0100 (CET)


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[nettime-fr] SOMMET DE LA SURVEILLANCE


Title: SOMMET DE LA SURVEILLANCE
fwd de : Michel Beuret

SOCIETE DE L'INFORMATION
SOMMET DE LA SURVEILLANCE
A-t-on fiché les milliers de participants au Sommet mondial sur la société de l'information (SMSI)? Dans les derniers instants du sommet, cette question est venu révéler toutes les lacunes de cette rencontre, plus centrée sur la technique que l'éthique. Les colliers d'identité remis aux arrivants, ne contenaient pas qu'une "puce" neutre pour passer les bornes de sécurité, mais, à leur insu, toutes leurs données personnelles avec photo. Les choses se sont précipitées lorsque des invités ont soupçonné que la puce était un "transpondeur RFID" (Radio Frenquency Identification), capable de communiquer à longue distance avec des bornes reliées à une centrale. "Il en existe de deux fréquences,125 et 1356Khz, explique Bruno Salgues, grand expert dans le domaine à l'INT de Paris. La première a une portée de 10 km, l'autre de 3 km. Il est donc possible de savoir qu'en ce moment nous discutons ensemble".
La société SportAccess (Groupe Kudelski), mandatée au SMSI assure que ses puces ont une portée limitée entre 2 et 5 cm; que par sécurité, elle ne dévoilera rien de sa technologie et que la base de données sera détruite par la police genevoise. Laquelle jurait vendredi que ce n'est pas son travail, tandis que la porte parole de l'UIT démentait les accusations en bloc.
Ce qui est sûr, c'est que le SMSI a aussi mouchardé les consultations sur Internet via un "proxy" (cache capable d'enregistrer les pages Web transférées) et que cela, conjugué avec l'usage des "RFID", donne un jour orwellien au monde merveilleux des nouvelles technologies. D'autant que la prochaine édition du SMSI se jouera en Tunisie, peu renommé pour son zèle démocratique.
Au final, le président de l'Internet Society de Genève, Stéphane Koch, reste sceptique. "C'est incroyable le temps qu'il a fallu pour apprendre que la destruction des données était assurée par Berne. Il n'est pas normal non plus que les visiteurs n'aient pas été informés sur le contenu et l'usage des puces. Enfin, le personnel n'était pas conscient de l'enjeu que représente la base de données à laquelle il avait accès".
Michel Beuret

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http://infos.samizdat.net/blog/page.php?p=38