[nettime-fr] Urgent/sur N.Menigon/ sur le peu qui nous reste/ sur le dernier film de Rohmer/

["Louise Desrenards" <louise.desrenards@free.fr>]

Extrait complété - question en France après le premier tour des élections
régionales...

Actuellement sur les écrans est projetté un nouveau film d'Eric Rohmer
extrêmement édifiant sur le cadre des divisions et la montée de l'état
d'esprit qui préexistèrent à celui passant tranquillement vers la
Collaboration avec les Nazis en France, des années 30 à 40, c'est TRIPLE
AGENT. Film totalement sans innovation de la forme, bien au contraire se
revendiquant dans la plus traditionnelle possible, au profit du sens procuré
par les acteursSerge Renko
      Katerina Didaskalou
sublime, (et la direction d'acteurs), et auquel préside la finesse des
détails politiques qui constituent le prologue en dispostitif d'information
critique : ce qui en fait toute l'actualité dans l'environnement des
opinions et des repressions des droits au nom délateur d'un côté et divisé
de l'autre que nous traversons aujourd'hui.

Il faut absolument voir TRIPLE AGENT, parce qu'il donne à comprendre le plus
simplement du monde et par touches, détails, comment le Front populaire -
dans quelle configuration de l'union et de la désunion politiques sous une
référence Stalinienne il put être constitué néanmoins par les socialistes -,
a pu se retrouver faible au point qu'un jour Laval y succède...

Il y a un mouvement de réflexion depuis l'environnement jusqu'aux personnes
qui est vraiment remarquable (du macropolitique au micropolitique des
échanges interpersonnels qui font du personnage féminin principal à la fois
une pure métaphore et réalité du sacrifice des libertés - sous la trahison
amoureuse ; il y avait cela aussi dans Underground de Kuzturica - plus
clairement s'agissant d'une approche allégorique, ce qui n'est pas le cas du
scénario de Rohmer)... Evocation ici du dernier film que Jean Renoir ne put
jamais faire avant 1968, parce qu'il n'obtint pas de financement (la
commision statua : "il devient gâteux"), "C'est la révolution" - où elle se
jouait dialectiquement en termes de modes de vie à chaque instance du micro
social et du macro social dans un film à sketches : en réalité complètement
visionnaire par fragments du monde qu'il traversait depuis la Californie (où
il enseignait le cinéma, à UCLA) jusqu'à L'Europe et vu ce qui se passa
pendant et après 1968 - jusqu'à nos jours.

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=49334.html

Ne pourrait-on pour défendre Nathalie Ménigon et d'urgence avant le 26 mars
avoir une formulation plus large - pouvant supposant la possibilité d'une
adhésion unitaire - que celle obligeant à cautionner la politique d'action
directe telle qu'elle se trouve mise en ligne via ras-eu
et samizdat ? C'est écarter nombre de signatures...

or il ne s'agit pas de manipulation ; moi-même par exemple je voudrais bien
contribuer au nombre des signatures, mais surement pas en cautionnant
Nathalie dans son engagement d'action directe, car personnellement je suis
franchement contre ce genre d'activisme - et l'ai toujours été.

Je veux même dire ici que j'ai quitté des amis au moment où je pressentais
que bientôt de telles choses allaient se passer pour l'engagement de la
génération suivante...

Est-ce cela qui a gêné dans la proposition de défense de Battisti : de
devoir lui donner de vraies
chances en république locale et en démocratie européenne - qu'on attend
toujours - ,et sans en présumer à l'avance de toutes façons ?

De plus, admettre des pseudos pour des pétitionnaires ne peut permettre la
crédibilité suffisante de
l'engagement rendant les signatures institutionnellement opératoires
devant les décisionnaires légaux. A part l'enfichage par les groupes qui la
soumettent, on se demande bien à
quoi cela peut servir, pendant que Nathalie Ménigon en plus de ses terribles
problèmes de santé s'est lancée dans une grève de la f(a)in !!!!

Ne pourrait-on enfin savoir ce que l'on cherche là - compter la ligne
politique ou sortir une personne en danger qui se trouve en prison ?

La pétition : bien sûr, libre d'en tenir une partisane d'autant plus
s'agissant peut-être de la demande de Nathalie elle-même - tant pis si elle
ne veut pas en découdre (on n'avance pas plus en politique en forçant le
peuple qu'en le flattant sauf à le retrouver populiste et qui ne change pas
n'évolue pas; tireer le bilan critique n'esxt pas retourner sa veste mais
progresser);

Mais pourvu qu'il existe une autre pétition plus démocratique, afin de ne
pas faire croire que sans
rien signer on cautionne un lent suicide en plus du long accablement de la
détention - de ne pas jouer sur la culpabilité, ce qui est manipulatoire.

Le mot d'ordre de la première manif avançant le précipice qui sépare la
liberté d'un criminel comme Papon avec la détention de Nathalie était
franchement clair et facile à comprendre par tous ; pourquoi ne pas s'en
ressaisir ?

A moins que l'on sache déjà - que son avocat déjà sache que la réponse ne
pourrait être négative ?
N'est-ce pas imprudent de ne pas l'accompagner ?

(...)

Pardon du peu de la critique extérieure aux groupes que j'oppose ici dans
l'affirmation d'un principe d'autonomie de la conscience citoyenne, que
j'espère personne ne prendra pour une agression mais pour une tentative
d'ouvrir l'opinion sur cette question.

Il me semble en effet urgent d'effectuer un ressaisissement politique sans
tarder sur le principe indivisible de l'application du droit républicain
et/ou démocratique, souverains, à voir les résultats électoraux que
personnellement je ne trouve pas si réjouissants que cela (quand on remarque
Ségolène Royale succéder à Raffarin - oui c'est mieux sans doute que le FN
mais comme assaut moral ce n'est pas mal non plus - et la progression du FN
en dit long sur les ravages de l'état de dégoût devant la division de la
gauche et le maintien de la prédominance de l'ancien parti au pouvoir qui
fut récusé autant que celui censuré aujourd'hui )...

Perso, je trouve absolument scandaleux qu'en pleine période d'activité
syndicale type mouvement des chercheurs il y ait défaillance politique sur
l'affaire Battisti - comme sur la libération de Menigon - au nom des
oppositions de ligne d'engagement (parlementaire et révolutionnaire : tous
dans la même conséquence de fait). Pour ceux qui auraient pu douter que ces
mouvements soient et ne soient que corporatistes, hélas - les
soutiendrions-nous - la manif du 20 mars à Paris contre la guerre laisse un
signe désespérant.

L'absence d'appel à mobilisation pour la manif mondiale relayée par
indymedia le 20 mars, à Paris, pendant que d'autres rendez-vous syndicaux
étaient donnés dans différents endroits de la capitale...

Comme si l'histoire ne nous avait pas montré que chaque fois qu'il a été
reculé sur le radicalisme des libertés devant des mbilisations électorales,
la droite répressive en fin de compte n'avait pas proogressé.

Je ne sais pas où navique l'opposition en France, mais la guerre pour
l'intelligence sans position de principe sur le pacte symbolique des
libertés constitutionnelles fondatrices appelle le pire de l'attitude
électorale et les lois repressives, par tiédeur ou défaillance sur les
questions de droit local et et de solidarité mondiale. Si au moins on
oubliait les lignes de parti ou de groupes sur des points incontournablement
unitaires extra-électoraux... les urnes donneraient mieux que dela future
répression. Pour une représentation largement participative, plus
participative que les précédezntes élections, franchement le résultat
reconduirait-il le PS au pouvoir futur, sur de telles bases, sauf des
engagements de principe isolés comme le récent du maire de Paris sur la
question des réfugiés Italiens, est plus inquiétant que rassurant...

Quand on voit ce qui s'est passé à Rome et à San Francisco - pour ne pas
parler de Timor - après l'échappée du progresser l'extrême droite
parlementaire ?

L.D.


 
 
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