Louise Desrenards on Thu, 3 Jun 2004 16:02:24 +0200 (CEST)


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[nettime-fr] Amis de tous les pays


(Merci de faire suivre sans attendre)

POUR LA DÉFENSE D'UN HOMME
ET DE LA RÉPUBLIQUE

S O U T I E N   À   C E S A R E   B A T T I S T I

E T    A U X    R É F U G I É S   I T A L I E N S


Avec

Edouard Baer, réalisateur ; Guy Bedos, comédien ; Jacques Bravo, maire du 9e
arrondissement de Paris, PS ; Régine Deforges, écrivain ;  Jean Ferrat,
chanteur ; Pénélope Komitès, adjointe au maire de Paris, Verts ; Pierre
Mansat, adjoint au maire de Paris, PC ; Lio, chanteuse ; Daniel Pennac,
écrivain ; Ernest Pignon-Ernest, peintre ; Sapho, chanteuse ;

Michel Tubiana, Président de la Ligue des Droits de l'Homme,

Fred Vargas, écrivain ; le comité et la liste de soutien à Cesare Battisti,
tous ses amis de pensée et de coeur,
ainsi que tous ceux qui confirmeront d'ici là cet appel et dont nous vous
ferons suivre les noms, au fur et à mesure...


>>>>>>>>>>>>>>>>>   Samedi 26 juin 2004
>>>>>>>>>>>>>>>>>   Théâtre de l'Oeuvre, 55 rue de Clichy, 75009 Paris
>>>>>>>>>>>>>>>>>   en paroles et en musiques, à partir de 19 heures

Sous le haut patronage de

La Ligue des Droits de l'Homme
France-Libertés, fondation Danielle Mitterrand



                   Sans que les Français en soient informés, le gouvernement
se prépare à commettre un acte d¹une gravité exceptionnelle. Cet acte menace
la vie d¹un homme, la dignité de notre pays et l'un des fondements de notre
République. Il appartient aux citoyens français de les sauver avant qu¹il ne
soit trop tard.

Il y a dix-neuf ans, par la voix de son Président François Mitterrand, la
France donnait sa parole d¹accueillir et de ne pas extrader les anciens
militants rescapés de la crise italienne des années 1970. Cet engagement
solennel fut avalisé par neuf gouvernements successifs, de gauche comme de
droite.

Parce qu¹il avait confiance en cette promesse de notre pays, Cesare Battisti
se présenta, il y a treize ans, aux portes de la France. Il était l¹un de
ces milliers de jeunes Italiens que la situation des années 70 avait lancés
dans l¹affrontement : dans un combat où des centaines de formations
d¹extrême gauche armée s¹opposèrent au gouvernement, dont les services
secrets alliés à l¹extrême droite perpétraient de multiples attentats à la
bombe. Comme bien d¹autres, Cesare Battisti fut jugé en son absence selon
les lois " spéciales " de l¹Italie d¹alors, lois qu¹Amnesty International et
la FI. DH condamnèrent sans relâche, et encore aujourd'hui, de même que les
tortures qui les accompagnèrent, concluant que "les autorités italiennes
avaient violé tous les accords européens et internationaux sur des procès
équitables". Sur le modèle médiéval, cette justice d¹exception avait
ressuscité la figure du " repenti ", c¹est-à-dire un accusé qui négociait sa
liberté en échange de dénonciations. Et c¹est sur les seules " paroles "
confuses et variables d¹un tel repenti que le jeune homme fut condamné sans
preuve à la perpétuité, comme tant d'autres, après une instruction durant
laquelle treize cas de torture furent avoués. En mai 1991, son dossier fut
examiné par la justice française qui le déclara non extradable, par deux
arrêts. Sous la protection de notre pays, il put alors y commencer cette "
seconde vie " souhaitée par François Mitterrand.

Cette décision de justice de 1991 est définitive. Le droit de toutes les
nations démocratiques interdit en effet de juger par deux fois la même chose
en l'absence d¹un fait nouveau. Il interdit aussi d'emprisonner un homme,
jugé en son absence, sans recours à un nouveau procès. En vertu de ces deux
règles fondamentales, Cesare Battisti est juridiquement non extradable. Tels
sont les principes intangibles de notre justice, si bien que passer outre
constituerait un fait exceptionnel, mettant en péril la sûreté de notre
édifice républicain. Tel est l¹engagement de la parole de notre pays, qu¹on
ne saurait renier sans y perdre l¹honneur.

Mais tel ne fut pas l¹avis de notre gouvernement et de notre ministre de la
Justice, Dominique Perben : lorsque le gouvernement italien de Silvio
Berlusconi réclama soudainement ses anciens réfugiés, un quart de siècle
après les faits et pour des motifs de simple stratégie électorale, notre
gouvernement osa accepter cet arrangement, se rendant coupable de trahison
éthique et juridique. Dominique Perben, négligeant les règles de justice
dont il est le ministre, promit à son homologue italien une première
livraison d¹une quinzaine d¹hommes et de femmes. Et c¹est à sa demande que,
ce mercredi 30 juin, la même Cour d¹Appel de Paris devra une seconde fois
juger le même homme, sur le même dossier.

Mensonges d'Etat et désinformation massive ont cherché à abuser les Français
sur les véritables enjeux de l¹affaire Battisti. Mais les mensonges ne
durent jamais sous le regard de l¹Histoire : si l¹extradition devait être
prononcée le 30 juin, si la volonté du pouvoir parvenait à se substituer à
la force de la Justice, l¹Histoire saura que, ce jour, la France reniera son
droit et sa parole. Cela, cette blessure faite à la démocratie et à la vie
d'un homme, il est encore possible de l'empêcher. Ce combat strictement
républicain et citoyen, il est encore possible de le gagner : il faut
refuser que Dominique Perben ne brise notre Droit en négociant avec des vies
humaines, il faut refuser que notre gouvernement ne reprenne sa parole
donnée.

Avec la Ligue des Droits de l¹Homme, avec France-Libertés, avec des élus,
PS, Verts, PC, UMP, des dizaines de milliers de personnes se sont déjà
levées pour s¹opposer à la dérive humaine et judiciaire qui menace notre
pays. Avec eux nous luttons, le samedi 26 juin, pour la justice, pour
l'honneur, et pour la vie d¹un homme. Ce sont les mots de l¹espoir
républicain, les mots de l¹humanité que nous devons défendre, toujours.


LA RÉPUBLIQUE FRANCAISE DOIT RESPECTER
SA JUSTICE ET SA PAROLE.


Plus de 23 000 personnes ont déjà signé la pétition

>>>>>>>  Toujours signer la pétition en ligne (pas de pseudo):
>>>>>>>  http://www.mauvaisgenres.com/peti/index.php



Le dossier historique pour justement savoir
dont les ventes vont au profit de la défense des réfugiés :

>>>>>>>  "La vérité sur Cesare Battisti"
>>>>>>>   par Fred Vargas, Editions Viviane Hamy, Paris
http://www.fnac.com/Shelf/article.asp?Mn=1&SID=abce347b-3c2e-2a50-455f-a740cb0e8068&TTL=040620040204&Origin=fnac_google_home&PRID=1545188&Ra=-1&To=0&Nu=1&UID=0c011073d-4303-015d-a5c0-29854ddd4d38&Fr=-1/



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