Louise Desrenards on Sun, 5 Sep 2004 15:20:11 +0200 (CEST)


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[nettime-fr] Le point officiel pour Cesare


Faire le point sur certain parti de gauche qui se comporte en collaborateur du maréchal...
L'insoumission qui fait partie de la charte contractuelle des fonctionnaires ou des missionnés contractuels de l'Etat, mais eux en tant que députés de-goche :  ils connaissent pas ?
 
Les politiques se font virer du quai de l'horloge il y a trois samedis, et ils trouvent ça normal, les députés socialistes ?
 
Allons, allons... heureusement qu'il est parti, ils avaient juré de le rendre fou ou de laisser s'installer des situations pour attenter à sa vie (tout était prêt pour cela, même les "miliciens" désignés voisinant avec la police "de gauche de Raffarin & Perben", les fachos révélés, pour une fois ?)
 
Et ben je vous l'dis, si on n'avait pas les musulmans de france par les temps qui courent on aurait l'air malin, tiens !
 
A toi Cesare encore et toujours, tiens bon, un jour viendra... où les masques tomberont (ça commence) !
 
A tes filles, nous adressons tous nos voeux...
 
Louise
 
 
----- Original Message -----
Sent: Friday, September 03, 2004 7:57 PM
Subject: [cesarelibre-infos] 3 septembre

 

Politis, 2 septembre
Extrait du Bloc notes de  Bernard Langlois : Abécédaire

(...)
B, comme Battisti.
L’oiseau s’est envolé. À l’étranger, selon certains (Libé) ; en France toujours, aux dires de l’intéressé dans une lettre à ses avocats. En cavale, en tout cas, et peu disposé à se laisser livrer comme un couillon à la justice italienne. La porte-parole du PS, Mme Lepetit, a dit que ce n’était pas bien, qu’il aurait pas dû, la brave fille ! On voit bien que ce n’est pas elle qui risque de passer le restant de ses jours en cabane. Car s’il lui fallait compter sur la solidarité des socialistes, hein... Il a beau avoir été mis sous la protection de la ville de Paris, l’Italien, et avoir reçu la visite du Premier secrétaire dans sa cellule de la Santé, il ne s’attendait sans doute pas à ce qu’on dresse des barricades pour empêcher son extradition. Tu as bien fait, bonhomme. Et cache-toi bien, le plus longtemps possible !
(...)

 


Libération, 3 septembre :

A la plage (5/5) : transalpine

Par Pierre MARCELLE
vendredi 03 septembre 2004


De plage, il n'était plus guère alors que celle de Paris-sur-Seine, qui, le 20 août, remisa son sable pour là-dessous retrouver ses pavés. C'est dans ces eaux-là, dans cette plage chronologique courant du 14 au 21 août, que Cesare Battisti fit ce qu'à sa place évidemment nous eussions fait (pas vous ?). A son contrôle judiciaire, le14, il avait pointé, et le 21, pas. Dès le 2 juillet, Chirac avait déclaré «de son devoir de répondre favorablement à une demande d'extradition» que la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris avait jugée recevable. Pour Battisti, la perspective d'un charter pour Rome, direct Perpét'-terminus sans passer par la case Prétoire, se précisait, vertigineusement. Tandis qu'il est question de principes (parole d'Etat et paix civile, celle-ci depuis vingt ans perpétuant celle-là), ce 23 août, le ministre italien de la Justice et de Berlusconi, Roberto Castelli, accusait la gauche européenne de «défendre les assassins». Que Perben y fasse écho ne surprend pas ; que des voix à vocation plus démocratique laissent dire déçut ; que des consciences chipotent hors sujet la personnalité de Battisti surprit ; et que le seul Noël Mamère ose aujourd'hui affirmer qu'il ouvrirait sa porte au fugitif, accable. Car de quoi parlons-nous ? Nous parlons d'Europe, de justice et d'Italie, où Jean-Marie Colombani se rend régulièrement en vacances et en famille. Le patron du Monde a un fils adoptif d'origine indienne. Début août, irrité par le zèle des douanes locales harcelant systématiquement le jeune homme, Colombani s'en ouvrit à La Repubblica. Le ministre de l'Intérieur avança de diplomatiques regrets. Castelli (de la très xénophobe Ligue du Nord) les récusa dans ces termes : «Je ne m'attendais pas qu'un ministre de la République italienne s'excuse devant un maître à penser de la gauche française.» A l'appui de son propos, «le cas Battisti»... S'ensuivit une polémique, assez rude et que le Monde n'évoqua pas ; cependant, il se murmure que, depuis l'incident, l'ex-activiste y est traité avec une notoire circonspection.

 http://www.liberation.fr/page.php?Article=235895

 


Le Nouvel Observateur
Semaine du jeudi 2 septembre 2004 - n°2078 - Notre époque

L’ex-révolutionnaire italien était pourtant surveillé...

Pourquoi Battisti s’est fait la belle

Menacé d’extradition, dépressif et parano, Cesare Battisti s’est volatilisé le 17 août au nez et à la barbe de la police. Il fait aujourd’hui l’objet d’un mandat d’arrêt en bonne et due forme. Enquête sur une cavale désespérée

Ce mardi 17 août n’est pas précisément un jour de pointe. Lorsque Cesare Battisti s’engouffre dans le métro, le réseau est loin d’être bondé. Les rames sont à moitié vides, les couloirs presque déserts. Les Parisiens sont en vacances. La filoche n’en sera que plus facile pour des pros de surveillance. Une équipe mixte composée d’hommes de la brigade de recherche et d’intervention (BRI) et de la section antiterroriste des renseignements généraux (RG) de la Préfecture de Police. Des spécialistes de la traque des braqueurs et des chasseurs d’islamistes: tout ça pour une cible a priori plutôt inoffensive.
Bien sûr, Cesare Battisti connaît tous les trucs et astuces de la clandestinité. Pendant huit ans, de 1982 à 1990, l’ex-militant des PAC, les Prolétaires armés pour le Communisme, a échappé à la justice italienne qui l’avait condamné par contumace à la réclusion criminelle à perpétuité pour meurtres et complicité d’assassinat. Une sale histoire resurgie des années de plomb, dans laquelle Battisti estime ne pas avoir joué le rôle qu’on lui prête. «Je n’ai jamais tué», déclarait-il encore au «Journal du dimanche» le 8 août.
Réfugié en France depuis quinze ans, gardien d’immeuble dans le 9e arrondissement et auteur de polars chez Gallimard, Battisti, 49 ans, s’est depuis longtemps rangé de la lutte armée. De toute militance aussi.
Seulement voilà, la justice italienne, qui a de la mémoire, réclame son extradition. Et pour le moment son homologue française lui a donné raison. Battisti a bien déposé un ultime recours auprès de la Cour de Cassation qui doit se prononcer le 29 septembre. Mais il n’en reste pas moins sous contrôle judiciaire. Sous étroite surveillance policière aussi.
Ce mardi du mois d’août, quelque part dans le 11e arrondissement, Battisti s’engouffre dans une bouche de métro. On ne le reverra plus. La police vient de perdre sa trace. Seule piste, une lettre postée deux jours plus tard, de Paris, à l’attention de ses avocats. «Je me soustrais au contrôle judiciaire donc mais je reste en France», écrit Battisti. Un double pied de nez à la justice de Rome et à la police de Paris. Il fallait un peu s’y attendre.
Dès le 9 juillet, dans une note de synthèse dont «le Nouvel Observateur» a eu connaissance, les policiers chargés de la surveillance soulignent la difficulté de leur mission. «Battisti est très méfiant, notent-ils. Il change très fréquemment de domicile.» Et d’estimer qu’il a tous les atouts pour s’enfuir à l’étranger. Et puis les flics râlent. Le dispositif de surveillance est très coûteux en hommes et en matériel, observent-ils en substance. On ne pourra pas le tenir longtemps. Les «filocheurs» ne comprennent même pas très bien la logique de leur mission. Que faire par exemple si Battisti quitte l’Ile-de-France, violant ainsi l’une des interdictions de son contrôle judiciaire? Faut-il l’interpeller immédiatement? Consulté, le parquet antiterroriste responsable du dossier n’a pas répondu clairement, exigeant seulement d’être prévenu avant toute arrestation. «Dans ces conditions, de nouvelles instructions sont sollicitées», conclut la note du 9 juillet. Elles ne viendront jamais…
En attendant, Battisti est «planté», comme on dit dans le jargon policier. Mis sur écoute. Comme tous ses proches. «On le savait très bien, raconte l’écrivaine Fred Vargas, qui compte parmi les plus proches soutiens du fugitif. Si par exemple on se donnait rendez-vous chez un ami pour un dîner à 19 heures, on arrivait avec un quart d’heure d’avance. Les "soums" des flics (camionnettes banalisées avec vitres sans tain, NDLR) étaient déjà garés en bas de l’immeuble.»
Battisti est suivi en permanence. Traqué, il en devient parano. Une fois, il croit compter 22 policiers en civil différents à ses basques! Et s’il n’y avait que la police! Mais Battisti est également en butte à la vindicte de militants d’extrême-droite. Le Bloc identitaire, ex-Unité radicale, le groupuscule du déséquilibré Maxime Brunerie, auteur d’un attentat raté sur la personne de Jacques Chirac il y a deux ans, le harcèle. Les néonazis perturbent le conseil municipal de son arrondissement, font le pied de grue devant sa porte, tractent sur les marchés de son quartier, profèrent des menaces voilées. «Battisti, conduis-toi comme un homme. Aux Etats-Unis tu aurais déjà grillé sur la chaise électrique», écrivent-ils. «Cesare avait hésité puis finalement abandonné l’idée de porter plainte contre le Bloc identitaire, de peur de relancer leur attaque», se souvient Me Irène Terrel, son avocate.
L’ex-gauchiste a peur. Il ne dort plus chez lui. Il ne passe dans sa loge de concierge que pour prendre des affaires de rechange. Ressort par les caves ou l’arrière-boutique du café qui jouxte son immeuble. Battisti n’a plus confiance en personne. «Il a commencé à se sentir victime d’un vaste complot, se souvient un proche. Il disait que son sort était scellé depuis longtemps au plus haut niveau.» Battisti ne croit plus à la justice. Il déprime. Il prend des antidépresseurs conseillés pour les troubles obsessionnels compulsifs et les crises de panique. Cela le rend amorphe. «Il faut que je retrouve de l’énergie pour me battre», dit-il à un ami début juillet. Il change de médecin. Choisit à dessein un expert-psychiatre devant les tribunaux. Lequel atteste d’«une dépression réactionnelle sévère dont le défaut de traitement entraînerait des conséquences graves». Il change de traitement aussi. Il semble redevenir combatif. Mais au fond son état ne s’améliore guère. Dès que l’on évoque le sort de ses deux filles, il éclate en sanglots. L’ancien révolutionnaire n’est plus qu’un père angoissé.
Alors les policiers qui le filent s’installent dans une certaine routine. «Battisti est parfaitement en phase avec son comité de soutien. Il semble avoir clairement opté pour la défense politique et juridique de son dossier», observe une nouvelle note de synthèse policière sur le cas Battisti, six jours avant le début de sa cavale. «On continuait effectivement à beaucoup travailler ensemble pour organiser les comités de soutien dès la rentrée, confirme Pénélope Komitès, adjointe (Verts) au Conseil de Paris. Mais il avait de plus en plus de mal à masquer ses crises d’angoisse.»
Chaque samedi, conformément à la procédure du contrôle judiciaire, le romancier italien vient pointer au commissariat du quai de l’Horloge. Jamais seul. Pour réduire le risque d’agression par les fachos du Bloc identitaire, des élus parisiens lui ont proposé de l’accompagner. Le 14 août, vers 11 heures, Battisti rejoint comme d’habitude quatre élus verts et communistes dans un café près de l’île de la Cité. Ensemble, ils gagnent la petite salle du contrôle judiciaire. C’est l’incident. Le policier de permanence demande aux politiques de sortir. «Nous sommes adjoints au maire de Paris et cette affaire est politique», rétorquent les élus. «Il n’y a rien de politique là-dedans, s’emporte le flic. Cet homme est un terroriste!» Le ton monte. Battisti prend peur. «Je signe et qu’on en finisse», gémit-il. Tout rentre dans l’ordre. Le groupe se sépare. Mais quelque chose s’est cassé dans la tête de Battisti. Il a peur qu’un faux pas le fasse retourner illico en prison, avant le passage de son dossier en cassation, le 29 septembre. «Déjà, se souvient Fred Vargas, il refusait de s’approcher à moins de 100 mètres d’une gare, un endroit interdit par son contrôle judiciaire. Il avait la trouille qu’une provocation policière dégénère en course-poursuite et l’accule dans le hall. Ce qui aurait signifié un retour direct à la case prison.» L’incident du quai de l’Horloge l’a paniqué. Trois jours plus tard, il disparaît.
Où est-il? Les policiers de l’Office central des Personnes recherchées et en Fuite (OCPRF), ceux-là mêmes qui viennent d’arrêter Hélène Castel, l’ex-braqueuse d’extrême-gauche réfugiée pendant vingt-quatre ans au Mexique, sont sur la brèche. Lundi dernier, la justice a lancé contre lui un mandat d’arrêt. Mais les pistes manquent. Les rapports de surveillance de Battisti ont certes scrupuleusement relevé ses «points de chute», l’adresse des amis qui l’hébergeaient, ceux des hôtels où il dormait cet été. Les gens qu’il voyait avant de disparaître. Des éditeurs, des écrivains, des universitaires ou des politiques. Mais très peu de compatriotes. «On s’est vite rendu compte que Battisti ne fréquentait pas le petit milieu des anciens clandestins italiens réfugiés à Paris, relève un enquêteur. Il avait même vraiment rompu avec eux. Les écoutes le démontrent d’ailleurs assez bien. Battisti est un solitaire.» Dès lors, l’hypothèse de l’exfiltration à l’étranger organisée par d’anciens camarades, popularisée jusqu’ici par la presse, tient mal. Seule certitude: une fois encore, l’auteur des «Habits d’ombre» a réussi à se rendre invisible.
Olivier Toscer


Olivier Toscer
http://www.nouvelobs.com/articles/p2078/a248422.html
 
 

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L’Italie en profite pour réclamer d’autres têtes

Battisti en fuite? Une aubaine pour le gouvernement Berlusconi! L’agitation médiatique autour de la fuite de l’ex-gauchiste permet en effet à Roberto Castelli, le ministre de la Justice italien, d’avancer ses pions. Et celui-ci d’en profiter pour réclamer maintenant l’extradition d’une douzaine d’autres réfugiés italiens en France, acteurs plus ou moins importants des années de plomb.
Parmi les nouvelles cibles de la justice italienne, des anciens brigadistes, comme Enrico Villimburgo et Roberta Cappelli condamnés par contumace en Italie à la réclusion criminelle à perpétuité pour divers attentats. Même si leur participation n’est pas forcément très bien établie, selon les autorités françaises. «C’est tout le problème, observe un responsable policier. Les Italiens ne se préoccupent nullement des militants, qui tout en ayant évidemment abandonné la lutte armée restent très actifs dans la mouvance gauchiste. Au contraire, ils nous demandent une pelletée de loustics aujourd’hui totalement rangés des voitures.» Et de citer en exemple Vincenzo S., un ex-militant des Comités organisés pour la Libération prolétarienne, actuellement dans le collimateur de Rome. Ancien proche d’Action directe, S. a déjà été condamné en France. Il a purgé une petite peine. Et vit maintenant paisiblement dans le Nord-Pas-de-Calais.


Olivier Toscer
http://www.nouvelobs.com/articles/p2078/a248423.html
 
 

Le Point, 3 septembre
Affaire Battisti : Une filature en forme de passoire

Cesare Battisti se savait surveillé et jouait au chat et à la souris avec les policiers, jusqu'à sa disparition effective.

Jean-Michel Décugis, Christophe Labbé et Olivia Recasens

La France va-t-elle se donner les moyens de retrouver Cesare Battisti ? L'ex-activiste italien d'extrême gauche, qui a disparu au nez et à la barbe des policiers, est depuis le 30 août sous le coup d'un mandat d'arrêt.

Depuis que la justice française a donné, le 30 juin, son feu vert à une extradition vers l'Italie, le cas Battisti embarrasse les pouvoirs publics, qui n'ont pas cru bon de le placer en résidence surveillée. « Cela aurait été le meilleur moyen de le garder sous la main », souligne un policier. En se contentant d'une simple surveillance policière, la France a pris le risque de le voir disparaître.

Une solution ubuesque puisque, au cas où l'activiste aurait quitté l'Ile-de-France ou se serait approché d'un aéroport, les policiers n'auraient pas eu le droit de l'interpeller. Au mieux auraient-ils pu le retenir pour un contrôle d'identité, qui ne pouvait pas excéder quatre heures.

Policiers gardes du corps

Quant au dispositif de surveillance, il ne tenait pas la route, de l'aveu même des policiers. Seuls une douzaine d'hommes étaient mobilisés pour surveiller vingt-quatre heures sur vingt-quatre l'ex-activiste pourtant rompu aux techniques de contre-filature. Les policiers se sont parfois demandé s'ils ne jouaient pas plutôt le rôle de gardes du corps contre d'éventuels groupuscules d'extrême droite, desquels Battisti avait reçu des menaces. Toutes les huit heures, des groupes de quatre hommes se relayaient pour ne pas lâcher « l'Italien ». Pour compliquer le tout, ces groupes étaient composés de policiers issus de services différents, les RG (Ire, IXe et Xe sections) et la Brigade de recherche et d'intervention (BRI), qui n'ont pas l'habitude de travailler ensemble. La plupart du temps, deux hommes de la BRI assuraient seuls la filature, tandis que deux fonctionnaires des RG restaient postés devant l'appartement occupé par Battisti. Ces derniers prenaient en photo les personnes qui venaient lui rendre visite. Sur les clichés, on peut voir un Battisti encadré par deux mystérieux gardes du corps. Par ailleurs, Cesare Battisti rencontrait régulièrement une intellectuelle de gauche proche d'un actuel ministre et d'un leader de la droite.

L'effectif insuffisant n'était pas compensé par la logistique. Pour surveiller l'appartement où séjournait le militant reconverti en auteur de polars, dans le 14e arrondissement de Paris, les policiers avaient garé le traditionnel « sous-marin », une camionnette banalisée aux vitres teintées qui ne pouvait passer inaperçue dans cette rue à sens unique.

Battisti savait qu'il était suivi. Il jouait au chat et à la souris avec les policiers. L'ancien clandestin alternait déplacements à pied, en taxi et en métro où il semait ses poursuivants en sautant de la rame au dernier moment. Autre astuce : il entrait dans les bars par une porte et ressortait aussitôt par une autre. Les policiers retrouvaient la trace de l'activiste par son portable mis sur écoute, qu'il laissait volontairement ouvert. Sauf le mardi 17 août. Ce jour-là, les policiers ont perdu sa trace en fin de matinée, dans le métro, alors qu'il était censé se rendre à un rendez-vous dans le 15e arrondissement. Quatre jours après, Battisti n'est pas venu pointer, comme il devait le faire chaque samedi au contrôle judiciaire, quai de l'Horloge. Entre-temps, deux hommes des RG avaient été envoyés en urgence au domicile de son éditeur, Rivages, dans l'Orne. Mais personne n'a été dépêché dans les aéroports

© le point 02/09/04 - N°1668 - Page 56 - 593 mots
http://www.lepoint.fr/societe/document.html?did=151675
 
 

SUR BELLACIAO :

Dessin de Fanch