Nobody on Fri, 10 Oct 2003 12:35:10 +0200 (CEST) |
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[nettime-fr] Rencontre/thématique : « Du je au nous : les bloggers » |
" Rencontre/thématique : « Du je au nous : les bloggers » Samedi 18 octobre, 14h00 (espace rencontres) - Rencontre thématique autour des blogs de création : Entre journal intime collectif & chroniques subjectives de l'actualité (réelle ou subjective), les blogs renouvellent le genre de la revue de création en ligne en même temps qu'ils marquent l'apparition d'une pratique « d'agit pop » spécifiquement multimédia. Collages, Calembours visuels, Vidéos numériques, Rébus, Pastiche, ils sont souvent le fait d'activistes mi artistes- mi satiristes qui jouent de toutes les subtilités de l'écrit et des arts visuels. Avec Isabelle Aveline (Zazieweb), Philippe De Jonckheere (Desordre.net), et les équipes de Tourgeniev.com & la Chambre des demoiselles. (liste d'invités non exhaustive) http://www.revues-electroniques.net/thema.htm " +++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++ BLACKBLOG : du "Nous à Personne" http://casseurs2hype.fee.fr/black "De l'avantage ou de l'inconvénient d'être nobody." http://www.parissi.com/art/nsb/index.php3?rub=/art/notsobad&num=1072 Les Nobodies seront absents de cette rencontre, ailleurs* de l'idée/rencontre/RDV d' "Art".... may be dans un event HYPE (pub, design, com, musique) ou devant tout simplement un écran comme celui-là http://casseurs2hype.free.fr/press/X-pre$$.JPG NOBODY a.k.a NONO 1er PDG de Resentiment Corp. 0 $ de C.A http://www.lepoint.fr/etudiants/document.html?did=135090# " Voulez-vous une autre oeuvre d'art ? Lorsqu'il ne se cantonnait pas encore à ce terme à la signification altérée, et qu'il recouvrait un sens évident, qu'il ait été sacré ou profane, l'art, jusqu'à l'avènement de la modernité, était le réceptacle ainsi que le prisme ( le medium) des aspirations spirituelles de l'être humain (en cela, l'art n'établissait pas de frontières avec la part religieuse de l'homme). Mais la capacité à changer les choses, à accéder à un autre niveau de conscience, était aussi l'enjeu qui prévalait dans l'histoire de l'art: il n'y a pas de processus de civilisation sans culture, l'art est une vaste entreprise de contamination. En ces deux points, l'art permettait une évolution de l'homme, à la fois en le constituant (de ce que l'homme avait en même temps de plus intime et de plus universel) et en lui offrant un lieu de transcendance, qui était aussi le lieu de vie des gens, le monde. Aujourd'hui, les choses semblent avoir beaucoup changé, et en se promenant dans un musée d'art contemporain on ne peut que constater que ce n'est plus vraiment de vision spirituelle dont il s'agit. Le cinéma ou bien la musique ont par exemple bien plus porté la marque, au vingtième siècle, de la dimension spirituelle des civilisations modernes, ou plutôt de ce qu'il reste de spiritualité ici-bas, que l'art, qui, évoluant dans un vase clos (le cadre de ce qu'on appelle l'art n'intéressant qu'une frange très minoritaire de la population), ne bénéficiait pas vraiment d'une diffusion, ni d'une place dans la société lui permettant d'imprimer une vision métaphysique au monde. S'il en est ainsi, c'est aussi qu'en fait, à la base même de ce qui définit l'art (l'art des galeries), il y a un gros malentendu, pour ne pas dire un énorme contresens, car de la même façon que le musée (qui est le lieu reservé à l'art) n'est pas une église, n'est pas un lieu de croyance, et n'intéresse qu'un milieu très restreint, l'art moderne ne peut contenir en lui seul l'art (qui par définition devrait recouvrir un tout, un champ beaucoup plus vaste de pratiques artistiques ou culturelles), et par conséquent ne peut prétendre à rien d'autre qu'à une idée de l'art, qu'à une idée du spirituel, qu'à une idée de la liberté. Et si l'on parle aujourd'hui de la mort de l'art, c'est parce que l'art n'a jamais existé, parce que dans sa version morcellée (l'art des musées et non l'art dans ce qu'il a de général), l'art n'est plus qu'un spectacle, un simulacre. L'art moderne, dans sa logique déconstructiviste (le plus souvent en défaisant un système formaliste, pour un autre formalisme, jusqu'au vide de l'oeuvre absente) n'aura servi, en réalité, au mieux qu'à prédire abstraitement la déconstruction des choses, des idées et malheureusement des individus au cours du vingtième siècle, à annoncer la chute programmée du monde ancien. L'art, au siècle dernier, aura été d'une nécessité impérieuse, pour les plus imbéciles, que pour l'artiste lui-même, qui sans cette forme artistique, aurait peut-être bien fini dans les asiles psychiatriques que nous confectionnait notre société de l'hygiène mentale. L'artiste d'aujourd'hui, au creux de l'absurdité causé par le déconstructivisme à l'oeuvre dans l'art du vingtième siècle, par le positionnement on ne peut plus sceptique de l'homme aujourd'hui (qui a achevé de détruire les différentes croyances anciennes, qu'elles soient religieuses ou humanistes), l'artiste d'aujourd'hui actuellement pris d'impuissance et de malaise, se doit de donner un sens à ce qu'il entreprend, à ce qu'il fabrique, à ce qu'il projette(en adéquation à la sémantique capitaliste); il ne peut plus joyeusement détruire les préceptes d'un monde ancien. Ainsi, le pragmatisme new-age (le renoncement moderne) voudrait qu'aujourd'hui l'art soit un laboratoire d'experimentation d'idées, et que l'artiste s'en contente (il se contentera aussi d'influencer les publicitaires, les graphistes, les gens de la mode, et la vision pop du monde); pour ce qui est de l'utilité d'une telle pratique, l'artiste contemporain peut même, s'il le souhaite, dans sa mission progressiste, montrer les défaillances de notre société, les grossir au trait, afin de constituer un système plus « performant ». Mais c'est bel et bien vers son destin de marchandise que l'art contemporain se tourne aujourd'hui, car l'art a définitivement rompu les liens avec toute idée d'authenticité ou de verité, l'art n'a plus d'objet, il n'y a plus d'art: que des artistes, désireux de se faire valoir, et la possibilité de jouir d'oeuvres, certes agréables et légères, en adéquation avec notre époque (« contemporaines »), parfois même subtiles et originales, mais dérisoires. Reste évidemment la vraie liberté artistique, le fait de penser que le monde n'a pas à être comme il est, la subversion salvatrice et la création authentique (la vision constructrice et propagatrice), qui elle, se situe toujours en marge des choses établies, de l'estampillage art. " signé NOBODY sur le blackblog.fr.fm auteur de l'attentat olfactif à la Fiac 2003 (avant-hier) http://fiac-off.fr.fm http://fr.sharelook.net/marketing_olfactif_29.html < n e t t i m e - f r > Liste francophone de politique, art et culture liés au Net Annonces et filtrage collectif de textes. <> Informations sur la liste : http://nettime.samizdat.net <> Archive complèves de la listes : http://amsterdam.nettime.org <> Votre abonnement : http://listes.samizdat.net/wws/info/nettime-fr <> Contact humain : nettime-fr-owner@samizdat.net