mercredi 17
novembre 2004 à 19H 30 à l'univers, 16 rue Danton Lille-Moulins
3€
"Lost,
lost, lost "de Jonas Mekas
séance tenante, dans
le cadre de "cultures et mondialisation/peuples et terres d'exil", projette
"lost, lost, lost" de Jonas MEKAS (180', filmé 1949-1963, monté 1976, 16mm nb et
couleur)
Avec Jonas et
Adolfas Mekas, Ken and Flo Jacobs, P. Adams Sitney, Gregory Markopoulos, Allen
Ginsberg, Frank O’Hara, LeRoi Jones, Robert Frank, Julian Beck, Judith Malina,
Salvador Dali, Tiny Tim, Ed Emshwiller, Storm de Hirsch, Barbara Rubin, Peter
Bogdanovich, Shirley Clarke, Taylor Mead… Poète et héros de la
contre-culture américaine, Jonas Mekas, né en 1922 en Lithuanie, est l’inventeur
du journal filmé. Déplacé de son pays natal lors des invasions soviétique et
nazie, Mekas commence à filmer dès son arrivée à New York en tant que réfugié
politique. Lost Lost Lost, tourné sur une période de quatorze ans, témoigne de
la contre-culture des années 1950 ainsi que de l’évolution du style de son
cinéma. « Ces six bobines retracent une époque de désespoir, de tentatives
désespérées pour faire pousser des racines dans un nouveau sol, pour créer de
nouveaux souvenirs. Dans ces six douloureuses bobines, j’essaie de montrer ce
qu’éprouve une personne exilée, ce que je ressentais pendant ces années. Cela
décrit l’état intérieur d’une personne déplacée qui n’a pas encore oublié son
pays d’origine, mais qui n’en a pas encore acquis un nouveau. La sixième bobine
est une bobine de transition où l’on commence à voir de l’apaisement, où je
commence à trouver des moments de bonheur. Une nouvelle vie commence. » Jonas
Mekas « La frontière disparaît entre un artefact – une œuvre d’art, conçue
comme telle, une pure fabrication de l’imaginaire – et ce qui peut être décrit
comme le témoignage d’un poète ; aussi sincère et honnête comme seul un poète
peut l’être. Lost Lost Lost marque peut-être le début d’un nouveau genre, dans
la lignée d’un Gide, d’un Sartre, d’un Malraux, mais en cinéma. » Antonin J.
Liehm, Thousand Eyes
pour séance
tenante, François Breux
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