fougeras nathalie on Sun, 6 May 2007 17:06:46 +0200 (CEST)


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RE : [nettime-fr] Dernière avant trop tard


les yeux me piquent de devoir encore et encore
dépouiller ces mails concernant les retours nombreux
et réactifs en faveur de la lettre de démission de
Rémi Aron
et je lis ce post plein de vigueur pour y reprendre
mon souffle..

Nathalie Fougeras


--- Louise Desrenards <louise.desrenards@free.fr> a
écrit :

> 
> 
> Et pour une petite dernière avant que nous ne
> recevions les sommations, 
> voici un extrait de citations paru dans Témoignage
> Chrétien republié 
> dans bellaciao :
> 
>
http://www.temoignagechretien.fr/journal/article.php?num=3251&categ=FranceEurope
> 
>
http://bellaciao.org/fr/article.php3?id_article=47675
> 
> Mais si le titre est : "69 bonnes raisons (et
> beaucoup d?autres) de ne 
> pas voter Nicolas Sarkozy"
> 
> Je pense, que Sarkozy, et d'autant plus à lire ce
> qui est dessous : IL 
> FAUT PASSER A L'ACTE CONTRE !
> 
> Donc je vote dimanche 6 mai sans état d'âme mais
> POUR Ségolène Royal,
> 
> c'est certain (et pourtant !)
> 
> La bagarre de la gauche contre cet abruti de parti
> hégémonique 
> socialiste déniant la volonté populaire du
> référendum,
> renaissant de sa critique
> sera celle des législatives
> qui normalement devraient voir monter à la chambre
> une force 
> antilibérale de gauche
> aux candidatures unifiées,
> et de l'autre un centre démocratique renouvelé pa r
> ses jeunes recrues, 
> qui laisse les fachos de l'UDF avec leur logo où ils
> sont déjà, soit 29 
> députés suivant Madame Weill, qui finalement préfère
> fermer les yeux sur 
> l'émigration choisie, de leur plein gré intégrés par
> Sarkozy, et les 
> ministres les plus réactionnaires parmi les
> réformistes les plus 
> extrêmes des réformes de droite des deux derniers
> gouvernements Chirac. 
> Les pires de l'UDF --et quelques uns des pires du PS
> mais d'autres ne 
> manqueront pas de suivre -- sont déjà passés à l'UMP
> : y a plus rien à 
> craindre de ce côté là !
> 
> Imaginez dès mardi l'annonce d'un gouvernement
> dirigé par un ancien 
> ministre de l'intérieur, devenu président, qui tient
> tout le pays en 
> fiches et plus encore, prenant comme premier
> ministre l'ancienne 
> ministre des armées acteur gouvernemental de
> Dassault, avec un ministre 
> de l'intérieur étant l'ancien ministre auteur de la
> réforme de la 
> justice qui a aboli la présomption d'innocence :
> Perben... Nègre à la 
> culture, Robien aux finances, Charasse (le parrain
> du scandale du 
> lyonnais de la générale des eaux et de la banque de
> France complice) 
> quelque part dans l'ombre (il a rallié Sarkozy)...
> Et Gluksmann au 
> ministère de l'émigration choisie:)
> 
> Et bien je en veux pas voir ça !
> 
> ////////////// Citation intégrale
> ///////////////////////////////
> 
> 1- Je ne suis pas son « Cher compatriote »
> Ce n?est pas la peine (en plus, c?est se faire du
> mal) d?énumérer une 
> fois de plus les raisons évidentes qu?il y a à ne
> pas voter Sarko. Mais 
> il y en a au moins UNE que les bonnes gazettes n?ont
> pas mise en avant 
> et qui me traumatise grave.
> Imaginez un peu. La République a des us et coutumes.
> Et l?un de ces 
> moments autant obligatoires que privilégiés est,
> pour le Président, le 
> 31 décembre au soir ou bien le 1er janvier au matin,
> de souhaiter une 
> BONNE année aux Français, ses CHERS compatriotes,
> car il est le 
> Président de TOUS les Français. Je regrette, pas de
> tous. Parce que moi, 
> zéro. Vous avez un verre de champagne à la main,
> vous rigolez avec vos 
> amis, vous embrassez tendrement votre famille et
> voilà l?autre, à la 
> télé, qui vous souhaite une BONNE année. C?est pas
> croyable, pas humain, 
> c?est impossible. Je ne serai jamais son CHER
> compatriote. Tout sauf ça.
> par Jean-Bernard Pouy, écrivain.
> 2- Il me rappelle Messier
> Je n?ai pas du tout confiance en Sarkozy. Il me
> rappelle Messier, 
> l?ancien patron de Canal +. Quand il est arrivé, il
> a pleuré devant 
> nous, expliquant combien il était heureux d?être là
> et qu?il ne 
> toucherait pas à un seul d?entre nous. Et voilà
> qu?un peu plus tard, il 
> virait six cents personnes. Il nous a fait un
> superbe numéro de 
> comédien. Pour Sarkozy, c?est pareil. Je ne crois
> pas à ce qu?il 
> raconte. Je ne veux pas d?un Président acteur.
> par Jules-Édouard Moustic, animateur sur Canal +.
> 3- « J?ai toujours eu un problème avec
> Neuilly-Auteuil-Passy... » par 
> Jean-François Bizot, patron de radio Nova.
> 4- Les poubelles de Le Pen
> Achèteriez-vous une voiture d?occasion à ce type ?
> Ce fameux slogan 
> consacré à Nixon par les pacifistes américains, à
> l?époque de la guerre 
> du Vietnam, s?appliquerait bien à Sarkozy. Que
> penser d?un type qui se 
> fait construire à un tarif de faveur un superbe
> appartement dans une 
> zone qu?il a la possibilité de rendre constructible
> d?un trait de plume 
> ? Comment faire confiance à un homme qui paraît
> considérer qu?un 
> parachute doré de 8,5 millions d?euros est dans
> l?ordre des choses, mais 
> qui voudrait diminuer les retraites et les confier à
> des fonds de 
> pension ? C?est-à-dire à un personnage décidé à
> dépouiller les pauvres 
> pour donner davantage aux riches ? A moins d?être
> aussi riche et cynique 
> que ses copains Bernard Tapie et Noël Forgeard, un
> tel vote relève du 
> plus pur masochisme. Travailler plus pour gagner
> plus ? Qu?il aille donc 
> le dire aux trois millions de chômeurs qui
> voudraient bien trouver un 
> job, et à tous les temps partiels qui revendiquent
> de passer à temps 
> complet, comme les nettoyeurs de la gare
> d?Austerlitz qui viennent de 
> faire grève pendant un mois pour l?imposer. En face,
> ni le discours ni 
> le programme de sa rivale ne sont certes de nature à
> susciter 
> l?enthousiasme. Mais voir un politicien qui va
> chercher ses bulletins 
> dans les poubelles de Le Pen occuper l?Élysée
> représenterait une défaite 
> pour tout ce que le pays compte d?honnêtes gens.
> Alors, si vous ne 
> voulez pas que la France de demain ressemble à
> l?Amérique de Bush 
> d?aujourd?hui?
> par Gérard Delteil, écrivain.
> 5- Le salaire de la peur
> Dimanche 22 avril, 14h50, on ne sait encore rien, et
> c?est le moment que 
> je choisis pour écrire, les nerfs à vif, éblouie par
> la lumière, il fait 
> si beau partout ! Au bureau de vote, il y avait plus
> d?une demi-heure de 
> queue, les vieux agitaient leurs cannes, les enfants
> jouaient et 
> criaient, beaucoup de jeunes souriaient.
> Qu?attendaient-ils, 
> qu?espéraient-elles ? D?où vient cette nervosité,
> cette tension, cette 
> inquiétude ? Faut-il des raisons raisonnables ou
> laisser parler l?ordre 
> du c?ur, comme disait Blaise Pascal ?
> Il me semble que nous avons besoin de nous sentir
> liés les uns aux 
> autres, que nous avons besoin de solidarité, de
> respect mutuel et de 
> tolérance. Parce que nous vivons dans une société de
> mépris, de 
> préjugés, de machisme, où, plus qu?à d?autres
> époques, règne la loi du 
> plus fort, du plus riche, du mieux né. La société
> que nous propose 
> Nicolas Sarkozy, faux cow-boy sur son cheval
> camarguais, c?est une 
> société qui craint les femmes et les immigrés. Un
> monde policier, 
> assertif et violent. Je n?en veux à aucun prix.
> C?est le salaire de la peur.
> par Geneviève Brisac, éditrice, écrivaine.
> 6- Une jeunesse racaille ou stupide
> Nicolas Sarkozy pense que la jeunesse est soit
> racaille, soit stupide, 
> que le suicide des adolescents est génétique, que
> l?on peut déceler chez 
> les enfants de 3 ans les signes d?un futur
> délinquant ! Que faire d?un 
> homme politique qui a peur de la jeunesse ?
> par Mouss, chanteur de Mass Hysteria.
> 7- Il privilégie le rapport de force
> Au-delà de tout ce qui me différencie de Nicolas
> Sarkozy aux plans 
> politique et philosophique, je constate que sa forme
> de pensée lui fait 
> privilégier le rapport de force sur la négociation,
> le clivage sur le 
> rassemblement. Dans une société aussi inquiète que
> la société française, 
> c?est le plus sûr chemin vers les affrontements de
> toutes natures.
> par Didier Daeninckx, écrivain.
> 8- Il flatte les instincts les plus vils
> Je suis aussi ulcéré qu?effrayé par la manière dont
> Nicolas Sarkozy a 
> franchi nombre de lignes jaunes, et en klaxonnant,
> pour arracher « avec 
> les dents » les voix des électeurs du Front national
> à leur leader 
> historique et atteindre plus de 30 %. Je ne partage
> nullement les agapes 
> de ceux qui se réjouissent que ces électeurs aient ?
> selon une formule 
> bien trop consacrée ? réintégré un soi-disant «
> Pacte républicain ». On 
> ne ramène pas des électeurs à la raison en flattant
> leurs instincts les 
> plus vils, en ostracisant, en discriminant, en
> brutalisant, en 
> effrayant. On les ramène juste dans son propre camp
> et par pur 
> opportunisme électoral.
> Pour gagner.
> Prétendre « réduire l?influence du Front national »
> est un noble projet 
> mais s?il ne s?agit que d?un alibi commode qui
> autorise à ingérer puis à 
> recracher, à la face du pays, certaines de ses
> idées, la méthode me répugne.
> Bien sûr, je vois bien que durant les deux semaines
> qui s?annoncent, 
> Nicolas Sarkozy va tenter de se recentrer pour
> rassurer et ramener cette 
> fois au bercail une partie des électeurs de François
> Bayrou. Son 
> discours de dimanche 22 avril, le soir, était un
> premier pas en ce sens. 
> Mais le mal est fait. Ce qui est dit est dit. Et
> monsieur Bayrou serait 
> bien inspiré de mesurer le caractère intolérable des
> excès de Nicolas 
> Sarkozy au moment de préparer la suite...
> Vous l?avez compris, il m?apparaît aujourd?hui
> illogique de combattre 
> politiquement Nicolas Sarkozy sans voter au second
> tour pour la 
> candidate qui va l?affronter le 6 mai.
> Ce n?est pas un soutien. Juste un vote. Je n?agis
> nullement par 
> conviction socialiste. Ni avec le moindre
> enthousiasme militant. Ou 
> encore par affinité, mais simplement en conscience.
> Et surtout en dépit 
> de tout ce qui a pu m?exaspérer depuis des mois dans
> certaines de ses 
> postures (« l?ordre juste », quelle connerie...) ou
> chez certains de ses 
> soutiens. Et puis, si le 6 mai Ségolène Royal est
> élue, eh bien, je 
> regagnerai(s) aussi vite mes pénates pour m?NRVer
> dès que nécessaire...
> par Guy Birenbaum, directeur des éditions Privé.
> 9- Je refuse de monter dans le train des puissants
> Comment choisir parmi toutes les raisons qui font
> que je ne voterai pas 
> Sarkozy ? Comment choisir de ne pas voter Sarkozy,
> d?ailleurs, alors 
> que, médecin, « notable », je pourrais, sans risque
> apparent, accepter 
> le projet de société de celui qui s?affuble des
> bésicles de Blum et de 
> la barbe de Jaurès pour faire adopter le programme
> de Thatcher et de 
> Berlusconi ?
> Mais pour cela, il me faudrait accepter une vision
> du monde incompatible 
> avec ce qui me reste d?une éducation chrétienne. Il
> me faudrait accepter 
> que l?autre est un ennemi, que la société en tant
> que telle n?existe 
> pas, et que le règne de la compétitivité « libre et
> non faussée » 
> départagera les bons, « ceux qui se lèvent tôt »,
> des mauvais, des 
> assistés en tout genre, génétiquement programmés.
> La grande victoire du néolibéralisme, c?est bien
> d?avoir laminé ainsi, 
> patiemment, pendant des années, au bénéfice des
> grands profiteurs du 
> système, la notion même de solidarité, hier socle
> d?une éducation 
> humaniste, aujourd?hui vieille lune passéiste
> incompatible avec les 
> enjeux d?un monde de la gagne et de la hargne.
> Je refuse ce monde. Je refuse de monter dans le
> train des puissants et 
> de regarder ailleurs pendant qu?on détache le wagon
> de queue. Et je 
> voudrais dire à chacun de ceux qui hésitent, qui ont
> pu, parce que leur 
> vie est dure, être un temps séduits par ce discours
> de stigmatisation de 
> l?Autre, du « profiteur des Assedic », du « RMIste
> payé à rien foutre », 
> du « CMUiste abuseur de carte Vitale »... dans
> l?esprit des puissants, 
> l?« Autre »... c?est Toi.
> par Christian Lehmann, médecin généraliste,
> écrivain.
> 10- « Voter contre Sarkozy ? Je ne savais pas qu?on
> avait le droit? »
> par Olivier Baroux, (Kad et O)
> 11- Il n?a rien compris aux banlieues
> Sarkozy est un homme qui ne rassemble pas. Il
> concentre une telle 
> violence contre lui, c?est effrayant. Cette réaction
> est la conséquence 
> des termes qu?il emploie. Son incompréhension des
> sujets qu?il traite, 
> comme la banlieue, est inquiétante. Sa politique
> visant à l?expulsion 
> des enfants d?immigrés est inacceptable ! Mon
> engagement auprès de 
> l?association SOS Enfants sans frontières est
> incompatible avec les 
> idées de M. Sarkozy. Sa mainmise sur les médias est
> une autre source de 
> crainte. Pour résumer, je ne crois pas que ce soit
> un démocrate.
> par Dan Franck, écrivain.
> 12- Avec lui, le rêve est impossible
> Parce que si j?aimais un garçon, je rêverais de
> pouvoir lui envoyer des 
> mails d?amour sans craindre qu?ils soient
> interceptés. Parce que, si ce 
> même garçon était noir, je rêverais de pouvoir
> imaginer une vie avec lui 
> sans la peur qu?il soit menacé dans son propre pays.
> Parce que j?aime 
> Anne Teresa de Keersmaeker, Louis-René des Forêts et
> Barbara. Parce que 
> je ne crois pas que l?on naisse pédophile. Parce que
> j?ai une petite 
> fille. Parce qu?un homme qui avoue que la phrase la
> plus absurde qu?il 
> ait entendue est « Connais-toi toi-même » de Socrate
> me terrifie. Je 
> rêve d?un monde où se connaître permettrait de
> s?accepter et d?accepter 
> les autres. Je dirais cela à un enfant. Je ne
> voterai pas Nicolas 
> Sarkozy parce que, là où je place mes rêves, avec
> lui, le rêve est 
> impossible. Quand je dis « rêve », je pense à
> Desnos. Et, simplement 
> pour cela, simplement en mémoire de Robert Desnos,
> pour rien au monde, 
> je ne voterai Nicolas Sarkozy.
> par Nathalie Kuperman, écrivain.
> 13- Lili
> Elle arrivait de sa Hongrie, Lili / du haut de ses
> vingt-deux ans, Lili 
> / dans une France ouverte aux immigrés / nommée le
> pays des libertés / 
> jusqu?au fin fond des quartiers. / Les gènes de la
> gêne congénitale, 
> Lili / si jeune elle se suicide, Lili / cinq jours
> de coma à l?hôpital / 
> on ne peut pas aller plus mal / la Sécu la soigne
> comme une reine. / 
> Elle aimait tant ce pays, Lili / elle rêvait
> d?université, Lili / pour 
> devenir une grande savante / la vie en décida
> autrement / mais elle 
> apprit la langue. Elle traduisait pour les
> bétonneurs, Lili / elle 
> lancait des appels d?offre, Lili / elle aidait à
> acheter pour la France 
> / ce que la Hongrie avait à vendre / par-dessus le
> mur de Berlin. / Pour 
> décrocher des marchés fabuleux, Lili / ils ne
> craignent pas le 
> frauduleux, Lili / elle trouvait ça plutôt bluffant
> / pour eux c?était 
> un jeu d?enfant / les dessous de table par-dessus
> les Alpes. / Elle 
> n?avait pas de compte en Suisse, Lili / plutôt
> RMIste qu?autre chose, 
> Lili / mais dans les grandes sociétés / frottée aux
> parachutistes dorés 
> / elle affûtait son beau français.
> La France tu l?aimes ou tu la quittes, Lili / c?est
> vrai elle aime tant 
> la France, Lili / elle en mangerait mais ça les
> démange / d?accuser les 
> étrangers / de manger le pain des Français. / Elle
> s?est fait 
> naturaliser, Lili / le médecin assermenté l?a
> tripotée, Lili / c?est 
> dire que sa carte d?identité / elle l?a vraiment
> méritée / à la sueur de 
> sa honte. / Ça fait vingt ans, c?était hier, Lili /
> ça fait dix ans que 
> tu es romancière, Lili / quand brutalement ta douce
> France / te rejoue 
> la Hongrie de ton enfance / Un pays où on a peur.
> par Eva Almassy, écrivain.
> 14- Je suis un homme libre ! un artiste libre ! je
> croix aux valeurs du 
> partage, de la communication, et de l?écologie? Je
> ne voterai pas Sarko 
> car il ne me représente pas !!!
> par Guizmo, chanteur.
> 15- Les projets de Nicolas Sarkozy sont très
> dangereux pour notre pays 
> et son peuple. Nous l?avons vu à l??uvre pendant
> cinq ans avec, par 
> exemple, ses lois sur la délinquance qui, non
> seulement n?ont pas permis 
> de réduire les violences, mais ont stigmatisé les
> plus fragiles, les 
> étrangers, les chômeurs, les jeunes? ont criminalisé
> les militants et 
> les acteurs sociaux pour mieux les faire taire. Sa
> conception de la 
> police n?a cessé de creuser le fossé entre elle et
> la population. Sous 
> prétexte de réhabiliter le travail, il s?attache en
> réalité à abroger 
> les droits sociaux, à démanteler le code du travail
> pour généraliser la 
> flexibilité et la précarité. Il accentue les
> inégalités, allège les 
> impôts pour les puissants et méprise les plus
> modestes.
> Au nom de la loi du marché, il démantèle les
> services publics, y compris 
> ceux de la santé. Au plan international, il prône
> l?alignement de la 
> France sur la politique américaine de Bush. Candidat
> de la droite, il a 
> repris tout au long de sa campagne des idées
> d?extrême droite qu?il 
> s?est attaché à banaliser.
> Le projet qu?il défend est une société autoritaire
> et brutale, porteuse 
> de divisions et de discriminations où la concurrence
> exacerbée entre les 
> êtres humains est la règle.
> S?il était élu président de la République, il
> briserait les valeurs 
> démocratiques, humanistes et de solidarité
> auxquelles nous tenons dans 
> notre pays.
> par Jacqueline Fraysse, médecin.
> 16- La « philo » de Sarko
> La morale universelle, comme les grandes religions,
> commande : « Aide le 
> plus faible ! » Dans la bouche de l?ex-ministre de
> l?Intérieur, cela 
> donne : « La faiblesse est toujours une provocation.
> »
> Pour la tradition humaniste, la liberté est au
> fondement d?une vie 
> authentiquement humaine ; aucun déterminisme
> (social, culturel, 
> génétique, etc.) ne nous condamne a priori à une
> identité fixe. L?être 
> humain n?est pas préprogrammé : il choisit,
> s?invente, résiste, devient. 
> Dans la bouche de l?actuel candidat à la présidence,
> cela donne : « On 
> ne choisit pas son identité. »
> M. Sarkozy ne se contente pas de naturaliser la
> faiblesse, ni de la 
> stigmatiser, il la criminalise. Non seulement ils
> méritent leur état 
> subalterne mais, surtout, ils doivent être tenus
> pour responsables des 
> violences qu?ils subissent « inévitablement ».
> Inversion très bushienne, 
> au demeurant : l?agresseur est en état de « légitime
> violence ». C?est 
> là que le danger affleure, sacrifiant le bon sens
> pour la loi du plus 
> fort, l?optique de la racaille.
> Les faibles n?avaient qu?à être forts. S?ils ne
> l?ont pas pu, c?est 
> qu?ils ne l?ont pas voulu car ils préfèrent rester
> faibles ? 
> c?est-à-dire, pour M. Sarkozy : oisifs, assistés,
> profiteurs, 
> resquilleurs, parasites, immigrés « subis », voyous?
> Ils l?ont donc « 
> bien cherché ». Sans doute étaient-ils prédestinés,
> mais les gènes de la 
> faiblesse, de la délinquance et du multirécidivisme
> n?ayant pas encore 
> été découverts, imputons-leur pour lors une mauvaise
> volonté.
> Cessons de les défendre, cessons de les aider,
> plaignons plutôt les plus 
> forts qui n?ont pu résister à la tentation
> masochiste des faibles et les 
> ont fatalement exploités, pourchassés, discriminés,
> licenciés, anéantis. 
> Les faibles ? chômeurs, sans-papiers, SDF,
> minorités? ? méritent notre 
> réprobation.
> M. Sarkozy nous invite donc à une course au
> harcèlement, à un match de 
> boxe généralisé, à un
> écrasez-vous-les-uns-les-autres conforme à la 
> ligne maniaco-répressive qui rythme compulsivement
> ses discours. À ce 
> jeu, l?État policier sera toujours le plus fort. La
> société civile n?a 
> qu?à bien se tenir. Ou mieux voter.
> par Vincent Cespedes, philosophe.
> 17- Pour apprendre à s?aimer les yeux fermés
> Je ne veux pas que Sarkozy soit mon président. Comme
> je suis lâche, mon 
> fils me reprochera de ne pas aller lui dire en face
> tout le mal que je 
> pense de ses méchantes idées. Ses idées toutes
> rikiki qui puent le 
> rance, la naphtaline des beaux habits et le travail,
> famille, patrie. Je 
> ne veux pas de lui comme président car j?ai chialé
> en entendant « la 
> France tu la quittes ou tu l?aimes » juste après
> avoir vu Indigènes et 
> aussi parce que la déviance dans les gènes, c?est
> vraiment un truc qui 
> me gêne.
> Je ne veux pas de lui car j?aime les chansons
> d?amour, les poèmes de 
> Garcia Lorca, les mélodies raï et la voix d?Ismaël
> Lo. Je ne veux pas de 
> lui car j?aime les pelouses vertes, les drapeaux
> rouges ou noirs et les 
> rires des enfants.
> Tiens, parlons-en des enfants. Les gosses ont
> toujours la trouille qu?un 
> croquemitaine soit planqué sous le lit. Va leur
> expliquer que le chef 
> des croquemitaines va pioncer cinq ans à l?Élysée.
> Les gosses, je veux qu?on leur prépare un
> pique-nique dans les champs, 
> pas un déjeuner d?affaires. Je veux qu?on leur
> apprenne à s?aimer les 
> yeux fermés pas à s?échanger des cartes de séjour
> dans la cour de récré. 
> Je veux pas qu?on leur dise qu?ils sont cons à la
> première dictée parce 
> que leur père marche nus pieds. Les gosses, je veux
> leur apprendre à 
> rêver toute leur vie, le nez dans le vent et la tête
> au soleil.
> C?est bien de rêver, même quand on est grand, ça
> permet d?imaginer qu?on 
> n?aura jamais la tronche d?un mec comme lui
> accrochée dans les mairies.
> par Arnaud Gobin, romancier.
> 18- Ne pas serrer la main du diable
> Pour sûr, ce n?est pas la peine d?affubler Nicolas
> Sarkozy d?une petite 
> moustache comme on le voit sur les affiches des
> panneaux électoraux, je 
> sais faire la différence entre un extrémiste qui
> fonde son projet sur le 
> racisme et un homme de droite qui essaie de se
> maintenir dans le champ 
> démocratique. Mais cette droite dure qui veut
> baptiser un de ses 
> ministères de l?appellation la plus ambiguë qui
> soit, « Immigration et 
> Identité nationale », joue avec le feu. Il ne faut
> pas serrer la main du 
> diable, disait-on chez moi, c?est toujours lui qui
> l?emporte, et je 
> n?aime pas la main droite que Sarkozy tend à ceux
> dont il veut récupérer 
> les voix. Je ne fais pas confiance à cet homme à
> l?ego surdimensionné, 
> capable, avec de tels dérapages, de se prendre les
> pieds dans la mue de 
> sa prochaine métamorphose et d?entraîner ses
> électeurs dans sa chute. Je 
> n?aime pas ceux qui mettent en place une société
> d?exclusion, de 
> confrontation et de mépris. Tant d?années à le voir
> élaborer sa 
> stratégie politique à partir du ministère de
> l?Intérieur, tant d?années 
> à le voir appeler les journalistes au chevet de son
> gynécée, puis de les 
> faire virer quand ils révèlent ses états d?âme. Je
> ne veux pas d?une 
> France fascinée par la propre image de sa frénésie
> au point de renier 
> son humanisme. Je ne voterai pas pour Nicolas
> Sarkozy.
> par Franck Pavloff, écrivain.
> 19- Je ne voterai pas par rejet. Je ne souscris pas
> au « tout-sauf-Sarko 
> ». Si je ne vote pas pour lui, c?est tout simplement
> parce que celle qui 
> se présente en face de lui me séduit.
> par Jacques Duquesne, journaliste.
> 20- Nicolas Sarkozy est véritablement dangereux dans
> le sens où il a 
> révélé son vrai visage : celui de l?extrémisme. On
> l?a vu faire des 
> appels du pied aux électeurs du Front national en
> cultivant les thèmes 
> de l?immigration et en mettant en avant son projet
> de ministère de 
> l?Identité nationale et de l?Immigration. Cette idée
> de classer les 
> immigrés comme du bétail m?indigne profondément. La
> deuxième raison est 
> sa politique étrangère. Son soutien affiché à Bush
> est un grand péril 
> pour la France. Notre pays a, jusqu?alors, évité
> l?affrontement avec les 
> groupes terroristes, je crains qu?une telle alliance
> ne change cette 
> donne. La conjoncture d?une politique répressive à
> l?intérieur du pays 
> et d?une politique aventureuse et guerrière à
> l?extérieur représente une 
> véritable bombe à retardement.
> Les électeurs qui ont voté pour M. Sarkozy se sont
> faits duper. J?espère 
> que le bon sens va jouer au second tour. Vivre
> ensemble en paix doit 
> être le message d?un président. On peut aimer
> profondément la France, 
> ses valeurs, ses habitants, sans choisir quelqu?un
> de dangereux et de 
> manipulateur.
> par Rachida Khalil, comédienne.
> 21- Vous ne serez jamais mon Président
> Le 24 juillet 2006, un « détail » me fit comprendre
> combien mes craintes 
> de le voir arriver au pouvoir étaient justifiées.
> Interpellé par la 
> police à la suite d?un PV bidon que j?avais osé
> contester, menotté aux 
> pieds et aux chevilles, embarqué par douze policiers
> déchaînés, 
> méprisant la déontologie, après que je me fus
> rebellé, l?un d?eux, coup 
> de matraque dans les côtes, me glissa à l?oreille un
> menaçant : « T?as 
> de la chance qu?Il soit pas président ! » faisant
> froid dans le dos. Ces 
> violences policières m?ont incité à écrire (et
> publier) une Lettre 
> ouverte à Nicolas Sarkozy, ministre des Libertés
> policières, ignorée des 
> médias, à laquelle ledit ministre n?a pas daigné
> répondre. Car Nicolas 
> Sarkozy, contrairement à ce que pourraient laisser
> croire ses 
> gesticulations, ne connaît ni le courage, ni la
> courtoisie. Deux raisons 
> de plus à mon aversion, qui me laissent penser que
> cet homme-là est tout 
> sauf un homme d?État.
> Il y a cinq ans, l?extrême droite était au second
> tour. En 2007 aussi. 
> Mais ça se voit moins. à la place d?un borgne
> haineux, anti-sémite, 
> xénophobe, nous avons un petit homme bien élevé,
> souriant, capable, le 
> temps d?une campagne, d?abandonner au fond de sa
> poche ses principes de 
> rupture. Mais ce qu?il y a, en vérité, au fond de sa
> poche, c?est une 
> boîte de Pandore. Cet homme-là porte en lui les
> germes du totalitarisme 
> et de la guerre civile. Si par malheur il était élu,
> il faudra entrer en 
> RÉSISTANCE. Nicolas Sarkozy, dussiez-vous être élu,
> vous ne serez JAMAIS 
> mon président. Car moi, pendant cinq ans, je me
> considérerai comme un 
> citoyen APATRIDE. Et nous serons nombreux dans ce
> cas.
> par Jean-Jacques Reboux, écrivain.
> 22- Une France alignée sur les États-Unis
> Avec Sarkozy au pouvoir, nous courons le risque de
> subir la continuité 
> de la politique menée par la droite française
> (Villepin et consort), 
> mais avec des mesures néolibérales encore plus
> dures. Sur le plan 
> international, c?est aussi le risque de voir la
> France plus que jamais 
> alignée sur les États-Unis.
> par Christophe Aguitton, militant altermondialiste.
> 23- L?oraison du plus mort est toujours la meilleure
> Le 6 mai, je ne voterai pas la « Peur ». La « Peur »
> a peur de tout. 
> Depuis son enfance, elle court, elle fuit les
> fantômes hongrois d?un 
> château qui n?existe pas, comme le père de la « Peur
> » fuyait à 
> l?après-guerre les spectres de sa collaboration avec
> l?occupant.
> La « Peur » depuis son plus jeune âge ressemble à
> Dolfi, le jeune héros 
> du K de Buzzati, tremblante et humiliée, cultivant
> la cécité sur un 
> douloureux passé. Elle est si rapide que même son
> ombre ne parvient pas 
> à la suivre. De toute façon, elle ne supporte pas la
> gémellité. C?est un 
> éternel Caïn, poursuivi par le regard d?Abel. Son
> futur est déjà son 
> passé. La « Peur » est mauvaise conseillère. Elle
> n?aura donc pas de 
> conseiller. La « Peur » a grandi. Elle déplace
> maintenant ses terreurs 
> de citadelles en places fortifiées : de Neuilly
> jusqu?aux grands 
> ministères. Comme elle craint les pauvres, comme
> elle craint d?être 
> pauvre, la « Peur » a pris comme copains deux
> lingots : Martin le 
> communicant et Arnaud l?argentier. Ils lui tiennent
> la main, la 
> béquillent, mais n?apaisent toujours pas son
> désarroi, quand elle part à 
> la conquête de la fonction suprême. Afin de mieux
> armer le bras de son 
> projet, elle commence par distiller son pathos
> mortifère auprès d?un 
> public hébété, fragile et perméable ; elle fracture
> et violente les 
> inconscients. La « Peur » devient soudain partageuse
> et distributive, 
> s?affichant avec un masque débonnaire encore
> fragile. Mais rien n?y 
> fait, des entités menaçantes peuplent son
> imaginaire. Elle est déjà plus 
> loin, et les senteurs musquées des jardins de
> l?Élysée ne seront qu?une 
> étape, et un miroir aux alouettes pour les lecteurs
> de Gala. Elle en est 
> maintenant persuadée : la paix, sa paix, est
> ailleurs, dans les 
> entrailles de la terre, dans l?abri anti-atomique de
> Taverny.
> Allez ! Faites un effort ! Essayez d?imaginer ! La «
> Peur » caresse de 
> l?index le bouton nucléaire ; elle se sent pour la
> première fois 
> pacifiée par ce contact sensuel et moelleux, comme
> une réminiscence de 
> l?aréole maternelle. C?est décidé ! Le 6 mai, je ne
> voterai pas Nicolas 
> Sarkozy.
> par Jean-Michel Ripaud, écrivain.
> 24- Que sera demain ?
> Les jeunes des banlieues, pendant les émeutes, nous
> ont tendu un miroir, 
> qui nous renvoyait une image cruelle de notre
> société. Une société où 
> les entreprises licencient tout en amassant de gros
> profits. Une société 
> qui n?a plus d?argent pour son éducation et sa
> santé, mais qui allège 
> les impôts des gros revenus. Une société qui crée
> des besoins et incite 
> à consommer toujours plus, mais qui fabrique des
> exclus à qui elle 
> refuse le minimum vital. A la colère des jeunes a
> répondu l?arsenal 
> répressif : police, tribunal, condamnations,
> incarcérations, expulsions? 
> Le couvercle a été remis sur les banlieues, mais le
> feu couve toujours. 
> On sait que la manière dont on traite les immigrés
> est un test pour la 
> société. La politique sécuritaire de l?ancien
> ministre de l?Intérieur a 
> fait des étrangers un problème et une menace. Ils
> ont été stigmatisés. 
> La chasse aux enfants des familles sans papiers est
> une régression des 
> droits humains qui soulève l?indignation et provoque
> la mobilisation de 
> beaucoup. Si les droits humains des familles sans
> papiers sont ainsi 
> bafoués, qu?en sera-t-il demain pour les nôtres ?
> par Jacques Gaillot, évêque de Partenia.
> 25- Il cultive la loi du plus fort
> En tant que syndicaliste, les raisons de ne pas
> voter pour Nicolas 
> Sarkozy sont nombreuses. Il est notamment porteur
> d?un projet 
> ultralibéral, de régression sociale et d?attaques
> contre le droit de 
> grève. Mais fondamentalement, la raison qui me
> conduira au bureau de 
> vote le 6 mai est mon refus du projet de société
> dont il est porteur : 
> un projet qui développe la peur de l?autre, de
> l?étranger, du différent 
> ; un projet qui cultive la loi du plus fort, celle
> du mérite personnel 
> et de la compétition entre les individus, entre les
> groupes ; un projet 
> qui favorise le repli identitaire et exacerbe les
> communautarismes au 
> lieu de construire de la solidarité et de l?égalité.
> Un projet qui 
> rejette, exclut et stigmatise les plus fragiles, les
> plus faibles. Un 
> candidat qui, face aux inquiétudes de toutes sortes
> qui traversent la 
> société française, se pose en homme providentiel qui
> porterait dans ses 
> gènes son destin de président de la République !
> S?opposer à Nicolas 
> Sarkozy le 6 mai ne règle évidemment pas la question
> qui nous est posée 
> de construire de réelles alternatives aux politiques
> libérales : mais 
> c?est, à mon sens, une condition pour pouvoir demain
> encore développer 
> des mobilisations sociales.
> par Annick Coupé, syndicaliste.
> 26- Je me souviens de « Zéro de conduite » de Jean
> Vigo
> Sarkozy n?en est plus au projet, au programme, mais
> à la mise en ?uvre. 
> Le flash-back est déjà là. Deux points de montage :
> 1/ Le mariage du passéisme et du capital, de l?école
> du Petit Chose (A. 
> Daudet, 1868) et du Medef : comment ne pas y voir un
> retour en arrière 
> idéologique qui ne sert qu?à masquer ? c?est-à-dire
> à accélérer ? la 
> destructrice marche du marché ? C?est une imposture
> de déguiser le 
> capital mondialisé en vertueux patriote, défenseur
> de la veuve et de 
> l?orphelin. Je me souviens de Zéro de conduite de
> Jean Vigo, qui date 
> de?1933 (longtemps avant Mai-68). Faut-il « plus de
> respect » ? Je suis 
> du temps de l?irrespect.
> 2/ Pied-noir, fils, petit-fils et arrière-petit-fils
> d?Italiens immigrés 
> en Algérie, je peux dire que je suis consterné par
> la volonté 
> sarkozienne de remplacer l?Histoire par le mythe.
> Propager la fable pour 
> blancs bébés d?une colonisation généreuse et
> nourricière, lavée du sang 
> qu?elle a fait couler, c?est nier les massacres,
> parmi tant d?autres, de 
> Nouvelle-Calédonie (1917), de Sétif (1945) ou de
> Madagascar (1947), 
> c?est refouler les guerres coloniales, celle
> d?Indochine, celle 
> d?Algérie. Mais pourquoi, diable, les colonisés se
> sont-ils soulevés 
> contre une France qui les traitait avec tant
> d?aménité ? Je me souviens 
> de Moi, un Noir, de Jean Rouch (1959). Je suis du
> temps de 
> l?insurrection contre les Empires coloniaux des
> Visages Pâles, ceux 
> d?avant le multimédia, et depuis.
> par Jean-Louis Comolli, cinéaste.
> 27- « La première raison relève de l?esthétique
> morale, et toutes les 
> autres en découlent. »
> par Frédéric H. Fajardie, écrivain.
> 28- Pour plus de dialogue social
> Il y a tout lieu de craindre, si Nicolas Sarkozy
> arrive au pouvoir, une 
> rupture dans le mauvais sens du terme. D?abord, la
> France, sur un plan 
> économique et social, n?a pas besoin de rupture.
> Elle a besoin de ce que 
> Ségolène Royal propose, à savoir une évolution vers
> le modèle 
> scandinave, vers plus de dialogue social. Nicolas
> Sarkozy est dans une 
> logique de démembrement des acquis sociaux et des
> services publics. Sa 
> proposition consistant à travailler plus pour gagner
> plus est dangereuse 
> car les Français travaillent déjà beaucoup et sont
> déjà productifs.
> Par ailleurs, l?écologie et le développement durable
> ne sont pas ses 
> priorités. Ces questions exigent de grandes
> interventions publiques et 
> que l?on s?oppose fermement aux lobbies, ce qui
> n?est pas dans son 
> optique non plus.
> par Guillaume Duval, rédacteur en chef de «
> Alternatives Économiques ».
> 29- Le mépris de la concertation sociale
> On a beaucoup glosé, à raison, sur les dangers du
> programme de Nicolas 
> Sarkozy, mélange inédit de néo-libéralisme bushien
> et d?idéologie 
> maurassienne ; on s?est légitimement ému de la
> pyromanie d?un 
> responsable politique dont la seule efficacité
> réelle a été de dresser 
> des catégories de la population contre d?autres.
> S?est-on assez inquiété 
> des lieutenants de Sarkozy, à commencer par François
> Fillon, donné comme 
> possible Premier ministre en cas de victoire du
> président de l?UMP ? 
> Qu?on se souvienne de la façon dont, ministre des
> Affaires sociales, il 
> a imposé la réforme du système des retraites dans le
> mépris de la 
> concertation sociale ; qu?on se rappelle la
> brutalité qu?il a opposée 
> aux lycéens mobilisés contre sa Loi sur l?école.
> Dans les deux cas, une 
> méthode de gouvernement qui laisse augurer de la
> manière politique des 
> années à venir, dans l?hypothèse où Sarkozy
> l?emporterait. Quand on 
> estime que l?enjeu même de la politique est
> d?accroître le pouvoir de 
> chacun sur sa propre vie, quand on croit que cette
> politique s?invente 
> aussi dans les mobilisations, dans les associations
> et dans les 
> Organisations non gouvernementales, rien n?est plus
> urgent, à l?heure 
> qu?il est, que de faire barrage à Nicolas Sarkozy et
> à ceux qui 
> gouverneront avec lui. Voter Ségolène Royal, c?est,
> dans cette 
> perspective, se ménager la possibilité même de
> continuer à travailler 
> politiquement, fût-ce d?une manière conflictuelle,
> et autrement que sur 
> le seul mode de la résistance.
> par Philippe Mangeot, ancien président d?Act-Up.
> 30- Je veux rester une intellectuelle libre
> Je ne voterai pas Sarkozy parce que j?aime une
> France libre et 
> responsable, la démocratie, non la force, la
> diversité et non une 
> identité nationale figée. Ségolène a ses défauts.
> Oui, Sarkozy a 
> quelques bonnes idées. Je ne sais pas à coup sûr
> lequel serait le 
> meilleur président, mais je sais lequel ne répond
> pas à mes attentes. 
> Nos jeunes demandent des emplois, et nos anciens
> aide et considération. 
> Cela n?est possible que dans une société du partage
> et de la générosité, 
> pas dans celle imaginée par Sarkozy, et entièrement
> tournée vers le 
> profit. Certes, le travail est notre dignité, mais
> faut-il encore s?en 
> donner les moyens en réformant l?école et
> l?université pour préparer nos 
> jeunes à une société dynamique. Sans oublier que la
> culture, aussi, est 
> le socle de la civilisation. Sarkozy aime-t-il le
> savoir ? Et Ségolène ? 
> J?ai le c?ur à gauche et j?ose croire qu?elle ne le
> méprise pas, non 
> plus que les intellectuels. La France a besoin d?une
> économie forte, de 
> cadres performants, d?ouvriers qualifiés, mais aussi
> d?intellectuels 
> dignes de ce nom, comme ceux qui ont fait hier sa
> gloire aux yeux du 
> monde. Pas seulement d?intellectuels médiatiques,
> traîtres à l?idéal 
> dreyfusard, s?alliant avec la droite et pactisant
> avec le nationalisme, 
> comme leurs prédécesseurs des années 1920, dénoncés
> par Julien Benda 
> dans La Trahison des clercs. Je ne voterai pas
> Sarkozy parce que je suis 
> une intellectuelle libre et que je veux le rester.
> par Esther Benbassa, directrice d?études à l?École
> pratique des Hautes 
> Études.
> 31- Il ne s?adresse qu?aux individus
> Si on se réfère à son action politique, preuve est
> faite qu?il n?a pas 
> le sens des fondamentaux, du non-négociable, des
> principes qu?il faut 
> nécessairement préserver pour qu?une société
> continue ? pacifiquement, 
> collectivement ? de prospérer socialement. Bien sûr
> qu?il faut réformer 
> ; aucune démocratie adulte n?y coupe. Mais pour bien
> réformer, il faut 
> impérativement s?inscrire dans un cadre de valeurs
> démocratiques et de 
> justice sociale. Et Nicolas Sarkozy est prêt à faire
> voler ce cadre en 
> éclats. Je crois tout simplement qu?il n?a aucun
> sens de la citoyenneté, 
> ni de la République. Il s?adresse aux seuls
> individus, en titillant leur 
> petite différence, quitte à diviser la société. Lui
> qui cite à tout-va 
> l?identité française, il a tout simplement manqué ce
> fait essentiel que 
> l?on ne dissocie pas, en France, démocratie et
> République. En fait, il 
> est sans ambition réelle pour notre pays. Sans
> vision. Le concernant, il 
> est en proie à tous les fantasmes. Mais pour le rêve
> collectif, vous 
> repasserez?
> par Cynthia Fleury, philosophe.
> 32- « Il serait le plus fort ! Eh bien alors, j?opte
> pour la raison du 
> plus faible. Il y a la Raison, pour ne pas voter
> Sarkozy. »
> par Remo Gary, chanteur.
> 33- Trouver une bonne raison? choix crucial :
> Mythomanie ou schizophrénie ?
> Paranoïa ou syndrome de persécution ?
> Mégalomanie ou folie des grandeurs ?
> Revanche à prendre ou soif de pouvoir ?
> Sadisme, masochisme ou les 2 ?
> Complexe d?infériorité ou de supériorité ?
> Peur, haine, manipulation ou les 3 ?
> par Imhotep, membre du groupe IAM.
> 34- Pour une présidence sereine
> Les années Sarkozy au ministère de l?Intérieur, ce
> fut :
> ? La fin d?une justice neutre et indépendante par la
> nomination de 
> proches comme directrice de la police judiciaire,
> procureur général de 
> Paris et procureur des Hauts-de-Seine.
> ? Le mauvais exemple donné aux jeunes à qui il
> demande de respecter les 
> lois et la justice alors qu?en tant que ministre de
> l?Intérieur, il a 
> été condamné pour violation d?une décision de
> justice dans l?affaire du 
> Tecknival.
> ? Les mensonges sur les décisions de justice quand,
> par exemple, il a 
> prétendu qu?une décision avait été rendue par « un
> juge qui doit payer » 
> alors qu?il s?agissait d?une décision collégiale,
> rendue avec l?avis 
> favorable du parquet, du directeur de la maison
> d?arrêt, du service 
> éducatif, du psychologue, dans le seul but de
> manipuler la peine d?une 
> famille à son profit.
> ? Le désir de tout diriger, au mépris de la
> séparation des pouvoirs et 
> des compétences des ministres de la Justice.
> ? La stratégie visant à opposer la justice et la
> police qui devraient 
> pourtant travailler ensemble.
> ? Les annonces frénétiques de réformes pénales
> inutiles, non pensées, 
> non financées et au final inefficaces (une
> augmentation sans précédent 
> du nombre des violences aux personnes).
> Qui pourrait contrecarrer son désir de pouvoir s?il
> devenait, comme 
> président de la République, le président du Conseil
> supérieur de la 
> magistrature ? Sous la Ve République, le Président
> doit être serein, 
> respectueux des contre-pouvoirs, apaisé, fédérateur.
> Il est l?inverse.
> par Dominique Barella, ancien président de l?Union
> syndicale des magistrats.
> 35- Démocratie oblige
> Les démocraties occidentales obligent à la
> démagogie. Il faut, pour 
> conquérir une majorité de voix, répondre à des
> intérêts divers et même 
> parfois opposés. Nous appelons à voter Ségolène
> Royal non pas pour ce 
> qu?elle nous promet, mais pour l?histoire qu?elle
> incarne. De cette 
> histoire-là, de l?histoire de la gauche, de
> l?histoire des pauvres gens 
> et de leurs défenseurs, je me sens proche.
> Et parce que je ne crois pas beaucoup aux
> conversions de Nicolas Sarkozy 
> et de François Bayrou qui incarnent, eux, l?histoire
> de la bourgeoisie 
> française et de ses privilèges, je ne crois pas non
> plus aux concessions 
> à la droite de la candidate qui, quoi qu?elle en
> dise, reste jusqu?à 
> nouvel ordre la candidate du Parti socialiste.
> Démocratie oblige, comme je le disais plus haut.
> par Ariane Ascaride, comédienne et Robert
> Guediguian, réalisateur.
> 36- Pour un état pluraliste
> J?aime la diversité, les rencontres, les
> découvertes, les couleurs de 
> notre pays, le mélange des sons, des langues, des
> musiques et des 
> cuisines. Tout simplement, j?aime la vie !
> Pour toutes ces raisons, je ne voterai pas Nicolas
> Sarkozy qui va mener 
> une politique répressive et discriminatoire de
> contrôle de la 
> population. Avec lui, l?ensemble des droits
> économiques, sociaux et 
> culturels sont menacés. Il veut un État ambulance
> basé sur la charité 
> privée et la compassion, il ne sait pas ce que sont
> les valeurs de la 
> solidarité. Il n?hésitera pas à faire tout cela, il
> l?a dit ! Peu lui 
> importe que ce soit en rupture avec notre cadre
> démocratique ou que cela 
> entraîne une rupture institutionnelle de l?ordre et
> de nos valeurs. 
> Ainsi ne veut-il pas imposer une construction
> européenne favorisant la 
> loi du marché, contraire aux valeurs de l?Humanité.
> Il va s?aligner sur la politique nord-américaine et
> demander que la 
> France mène une politique d?agression contre les
> peuples, peu lui 
> importe que l?ordre onusien soit démantelé, peu lui
> importe de remettre 
> en cause le cadre multilatéral de l?ONU qui est
> l?une des avancées 
> majeures de l?Humanité tout entière.
> Il préfère, ici et ailleurs, une société darwinienne
> où règne le plus 
> fort qui écrase les plus faibles et la soumission
> des citoyens et des 
> peuples à un ordre injuste et dangereux.
> Je ne me reconnais pas dans l?État que demande N.
> Sarkozy. Je ne me 
> reconnais pas dans un État autoritaire. Je me
> reconnais dans les valeurs 
> fondatrices de la République dont la source remonte
> à 1789.
> Je me reconnais dans un État pluraliste et
> démocratique.
> Nous sommes nombreux à désirer continuer à vivre
> ici, tous ensemble !
> par Mireille Fanon-Mendès France, militante
> associative.
> 37- Le renvoyer à Neuilly
> N?en doutons pas, Nicolas Sarkozy a un projet. Et il
> compte bien 
> l?appliquer. Au menu, pour le pire et le pire :
> l?alliage toxique entre 
> ultralibéralisme et autoritarisme. Si le leader de
> l?UMP gagne, ce sera 
> moins de protections sociales, moins de droits
> attachés à la personne, 
> moins de services publics, moins de libertés mais
> plus de précarité et 
> de flexibilité, plus de concurrence, toujours
> davantage de casse du 
> droit du travail et de chasse aux sans-papiers. Du
> non-remplacement d?un 
> fonctionnaire sur deux partant à la retraite à la
> baisse des impôts pour 
> les plus riches, en passant par la remise en cause
> du droit de grève, 
> les reculs sociaux ne manqueront. L?État qui se
> dégagera un peu plus 
> encore de la sphère économique affirmera son
> autorité par un retour à 
> l?ordre et la mise sous surveillance de nos
> libertés. Nicolas Sarkozy 
> est un homme qui attise les peurs et oppose les
> individus entre eux. 
> Quand nous avons besoin d?humanité et de solidarité.
> Du « Kärsher » à la 
> « racaille », les insultes envers certaines
> populations sont 
> insupportables et incompatibles avec la fonction
> d?un homme d?État qui a 
> vocation à rassembler. Le champion de l?UMP brille
> également par sa 
> confusion des pouvoirs : interventionnisme dans les
> affaires de justice, 
> connivence avec les milieux d?affaires et remise en
> cause de 
> l?indépendance des journalistes. J?ai peur pour mon
> pays, je suis 
> inquiète pour les classes populaires, je suis
> préoccupée de l?avenir de 
> notre démocratie. Le 6 mai, sans hésiter ? sans
> grande illusion non 
> plus? ?, je voterai pour Ségolène Royal.
> par Clémentine Autain, directrice du mensuel «
> Regards ».
> 38- Pour sauver notre système social
> Le premier tour a été dominé par une question
> centrale : pour ou contre 
> Nicolas Sarkozy. Exacerbé par le présidentialisme et
> la médiatisation, 
> cet enjeu a dominé tous les autres. A gauche, le
> dramatique danger de 
> voir l?emporter une coalition de la droite et de
> l?extrême droite a 
> produit un véritable effet de souffle du vote dit «
> utile » qui a joué 
> massivement en faveur de Ségolène Royal, et même
> pour une part de 
> François Bayrou. Il a particulièrement joué sur les
> électrices et 
> électeurs les plus déterminés à faire gagner la
> gauche, notamment un 
> grand nombre d?électrices et d?électeurs
> communistes. Ces résultats ne 
> sauraient traduire l?audience réelle du Parti
> communiste dans notre 
> pays. Nicolas Sarkozy est un homme dangereux qui a
> délibérément choisi 
> de reprendre les thèses insupportables du Front
> national afin de devenir 
> le candidat de la droite et de l?extrême droite. Il
> doit absolument être 
> battu. Lucide sur les insuffisances et les
> ambiguïtés du programme de la 
> candidate socialiste, j?appelle à voter et faire
> voter Ségolène Royal le 
> 6 mai. La situation est difficile. Avec moins de 40
> % des suffrages 
> exprimés, la gauche réalise un de ses plus bas
> scores sous la Ve 
> République. Jusqu?au 6 mai, il faut tout faire pour
> battre Sarkozy. 
> C?est vital pour notre peuple qui, sans cela,
> subirait durant cinq ans 
> la politique ultralibérale d?une droite décidée à en
> finir une fois pour 
> toutes avec notre système social.
> par Gérard Streiff, journaliste.
> 39- « J?ai toujours voté socialiste et je
> continuerai à voter socialiste 
> quelle que soit la personne en face. »
> par Théo Klein, avocat.
> 40- Nous vivons une époque fabuleuse
> Nous vivons une époque fabuleuse où :
> ? des policiers en pleine forme physique traînent
> devant les tribunaux 
> des gens cabossés qu?ils accusent d?agression envers
> eux,
> ? des enfants sont attendus par la police à la
> sortie des écoles,
> ? le pilier d?un gouvernement en faillite se prétend
> le candidat de « la 
> rupture » avec ledit gouvernement,
> ? un homme qui passe son temps à brandir des menaces
> dit vouloir nous 
> guérir de la peur,
> ? des gens qui demandent l?asile politique sont
> renvoyés dans leur pays, 
> où ils trouvent la mort,
> ? un homme qui prêche l?exclusion parle de venir au
> secours des « 
> handicapés de la vie » etc., etc.
> Bref, une époque où un pyromane se fait passer pour
> un pompier. Cet 
> homme-là est bien l?héritier d?un système dans
> lequel un Président 
> voleur se posait en victime. De façon tout aussi «
> abracadabrantesque », 
> cet homme qui stigmatise les autres se prétend
> victime d?une diabolisation.
> C?est parce qu?il dit tout et son contraire, qu?il
> sème la confusion et 
> la division sous la bannière « ensemble » que je ne
> voterai pas Nicolas 
> Sarkozy.
> par François Guérif, directeur des Éditions Rivages.
> 41- Comment va la vie en France?
> Le 4 avril, j?ai pris l?avion pour Budapest afin d?y
> célébrer, en 
> famille, les 93 ans de mon père.
> Mon père est très étonné d?être encore de ce monde,
> il s?attendait 
> depuis toujours à mourir jeune comme ses deux
> parents : à l?âge de 10 
> ans, il avait perdu son père, à 12 sa mère.
> Troisième enfant d?une 
> fratrie de cinq, quatre garçons et une fille, il a
> vu son jeune frère et 
> sa petite s?ur intégrer l?orphelinat tandis que lui,
> déjà assez grand 
> pour travailler, a dû arrêter l?école et gagner sa
> vie en tant 
> qu?apprenti. Autodidacte, il est devenu un homme
> cultivé.
> Lorsque, petite fille, je lui avais demandé de quoi
> sont morts mes 
> grands-parents, il m?a dit : « De misère, de
> pauvreté. ». La veille de 
> mon départ, donc, le 3 avril au soir, je regarde les
> informations sur 
> France 2 et j?apprends que ce jour-là, à l?heure du
> repas de midi, une 
> directrice d?école primaire a fait aligner, le long
> de la barrière de la 
> cour de récré, la vingtaine de petits garçons et
> petites filles dont les 
> parents n?avaient pas réglé le prix de la cantine.
> Elle leur a fait 
> distribuer de l?eau et du pain sec. Je regarde,
> j?écoute et je commence 
> à faire ma valise.
> Mes larmes ne se sont mises à couler que le
> lendemain lorsque, en 
> réponse à la question de mon père « alors, comment
> va la vie en France ? 
> », je lui ai raconté cette histoire. Je lui ai
> également raconté celle 
> d?une autre directrice d?école, celle qui avait le
> courage de chasser 
> les flics de Sarko venus arrêter un grand-père dont
> les papiers 
> n?étaient pas en règle, devant la porte de
> l?établissement où il était 
> venu chercher sa petite-fille.
> Sàrközy, en hongrois, veut dire « de l?île boueuse
> ». Il porte, hélas, 
> bien son nom. Avec la peur au ventre et l?espoir au
> fond du c?ur.
> par Livia Javor, psychothérapeute.
> 42- Le degré zéro des sciences humaines
> Ensemble, tout devient possible, chacun connaît. Sur
> une affiche 
> détournée, le slogan sarkozyste devient : «
> Ensemble, sans les pauvres, 
> les étrangers, les RMIstes, la gauche, l?extrême
> gauche, les 
> communistes, le CDI, les homosexuels, les
> intermittents, les 
> séropositifs, les handicapés, un ministère de
> l?Éducation, de la 
> Culture, les journalistes indépendants, les Noirs,
> les Arabes, les Noah, 
> les Thuram et le mec qui a piqué ma femme, tout
> devient possible. » Bien 
> vu. Loin des propos tout miel du soir du premier
> tour, le vrai Sarkozy 
> est là. Nettoyer le terrain est son art de
> gouverner.
> Ministre de la Police, il fait voter en mars une loi
> belliqueuse de 
> prévention de la délinquance juvénile, et veut
> dicter sa politique 
> pénale au tribunal pour enfants de Bobigny. Il fait
> expulser des 
> sans-papiers en nombre, même mineurs, et invente le
> fichier Éloi de 
> surveillance des citoyens en contact avec des
> étrangers (annulé par le 
> Conseil d?État). Il veut traquer les germes
> d?asocialité dès la crèche 
> et tient des propos néo-conservateurs sur les
> dispositions innées à la 
> pédophilie ou au suicide ! Sarkozy, le degré zéro
> des sciences humaines 
> et sociales. Sous le drapeau de l?ordre public et de
> la protection des 
> faibles, l?incontrôlable est capable de tout, et
> surtout du pire. Quand 
> un exécutif tout-puissant ne respecte même plus
> l?indépendance et 
> l?impartialité judiciaire, il y a grand danger pour
> nos libertés 
> publiques. C?est de loin le plus grave. On ne pourra
> pas dire qu?on ne 
> le savait pas.
> par Michel Chauvière, directeur de recherche au
> CNRS.
> 43- Tout nous oppose
> Nous ne voterons pas Sarkozy pour deux raisons, au
> moins. D?un point de 
> vue général, il incarne une société qui joue la
> carte de la division à 
> outrance, il nous prépare à une guerre du tous
> contre tous, comme sorti 
> des entrailles d?un Léviathan revigoré. À titre
> personnel, nous avons 
> une relation très suivie avec M. Sarkozy depuis cinq
> ans. En 2002, il a 
> déposé une plainte contre nous, comme ministre de
> l?Intérieur. Il n?a 
> pas attaqué notre musique mais un texte écrit dans
> un petit journal que 
> l?on avait publié pour accompagner la sortie d?un
> album, dans lequel on 
> rappelait que certaines personnes décédaient suite à
> des violences 
> policières. Or, sa plainte a été déboutée en
> première instance, puis en 
> appel. Mais il continue et nous poursuit en
> cassation. Ce procès nous a 
> coûté 14 000 euros en frais d?avocat. Tout nous
> oppose. Selon lui, il 
> n?y aurait qu?une forme d?insécurité, celle qui
> vient des pauvres, des 
> couches populaires. On ne parle pas de leur
> insécurité matérielle, ni de 
> la criminalité qui vient d?en haut. Depuis vingt ans
> que l?on vit dans 
> des quartiers populaires, à Paris et en banlieue,
> nous n?avons pas été 
> tendres non plus avec les socialistes. Mais à tout
> prendre, mieux vaut 
> l?hypocrisie socialiste que la brutalité arrogante
> de Sarkozy.
> par La Rumeur.
> 44- Notre pays a besoin de mesure
> Je suis et je serai toujours profondément de gauche.
> L?idée même de 
> voter pour Nicolas Sarkozy est donc pour moi
> inconcevable. Nicolas 
> Sarkozy constitue une menace. Il est animé par trop
> de hargne pour 
> diriger notre pays avec mesure et générosité. Il est
> par trop sectaire 
> pour agir dans le respect et l?intérêt du plus grand
> nombre.
> par Pascal Dessaint, écrivain.
> 45- Pour protéger l?école de la République
> Parmi les nombreuses raisons que j?ai de ne pas
> voter pour Sarkozy, et 
> de voter contre, je n?en citerai qu?une qui suffit à
> elle seule. 
> Quelqu?un qui ose retirer des enfants de l?école de
> la République pour 
> les envoyer vers un destin pour le moins incertain
> ne peut pas être 
> président de cette République.
> par Françoise Balibar, physicienne.
> 46- Le relais de la pensée Bush
> Nicolas Sarkozy pratique au niveau hexagonal la
> politique que mène Bush 
> au niveau mondial. Il est le digne héritier du
> Président américain. 
> Sarkozy est dangereux car il attise les tensions et
> provoque les 
> clivages en relayant la pensée de Bush en France. Il
> a derrière lui la 
> puissance économique, financière, doctrinaire et
> médiatique de Bush. Il 
> suscite les clivages civilisationnels, culturels et
> économiques entre 
> les hommes. Il a la même vision manichéenne du
> monde. Sarkozy est un 
> pyromane exacerbé. C?est un pur idéologue, conscient
> de ce qu?il fait et 
> dit. Ses dérapages sont voulus et montrent son vrai
> visage. Il fait 
> semblant d?éteindre le feu avec un bidon de pétrole
> ! Le plus grand 
> danger chez Sarkozy réside dans sa politique
> étrangère, miroir de sa 
> politique intérieure. Si Bush part en guerre contre
> l?Iran, il est à 
> parier que Sarkozy le suivra !
> par Jean-Claude Amara, cofondateur de Droit au
> Logement et de Droits 
> Devant !
> 47- Un cancre devenu chef de gang
> C?est un cancre qui a dû sécher les cours de
> biologie, devenu chef de 
> gang, et qui propose encore, aujourd?hui, de
> débattre de l?importance de 
> la prédétermination génétique chez ceux qu?il voit
> comme des déviants 
> sociaux et marginaux de la norme admise. Type du
> sale personnage, modèle 
> roquet hargneux aux dents longues, issu d?un canevas
> de roman de SF des 
> années 70, dangereux pour la démocratie dont il se
> fait le héros et le 
> héraut, il ne craint pas de courtiser en s?adressant
> à tous les peureux 
> qu?il protégera, mauvais comédien mais larme à l??il
> pour cette facette 
> d?une quasi-réincarnation squattée de l?abbé Pierre?
> par Pierre Pelot, écrivain.
> 48- La France mérite mieux
> Le « rassembleur » excelle dans l?amputation de la
> France des pages de 
> son histoire. Cela ne conforte pas son idéal de
> société, qui est 
> élitiste (l?immigration choisie en est
> l?instrument), xénophobe (même 
> s?il s?en défend et parvient à tromper une partie de
> l?électorat noir et 
> arabe) et marchande. Le candidat de l?UMP aura
> réussi, en quelques 
> années, à banaliser le racisme anti-noir en
> accablant les Africain(e)s 
> au lieu de se dire que chaque jeune Malien,
> Sénégalais, Camerounais? qui 
> émigre dans la clandestinité aura d?abord assisté,
> impuissant, au 
> pillage de son pays dans le cadre de l?ordre
> économique mondial dont il 
> est l?un des fervents défenseurs. La France peut
> assurément mieux pour 
> elle-même, l?Afrique et le monde.
> par Aminata D. Traoré, ancienne ministre de la
> Culture du Mali.
> 49- « SARKOZY = RÉPUBLIQUE - 1905 = 0 »
> par Cyril Aouizerate, président du club Spinoza.
> 50- Le bon plaisir du prince
> Beaucoup de candidats, de Bayrou à Buffet en passant
> par Royal, ont 
> explicitement appelé à changer de République. Ils
> font tous le même 
> constat : cinquante ans de présidentialisme ont
> atrophié la démocratie 
> représentative. La France est devenue le régime le
> plus anachronique et 
> archaïque de toute l?Union européenne. Sa
> Constitution est à elle seule 
> un obstacle à l?engagement de la France dans la
> construction d?une 
> Europe démocratique. Les décisions, depuis les
> questions de Défense 
> jusqu?aux nominations aux emplois stratégiques, y
> relèvent d?un « bon 
> plaisir du prince » de type monarchique. La
> séparation des pouvoirs est 
> bafouée tous les jours, y compris et surtout pour ce
> qui est du « 
> quatrième pouvoir », celui des médias. Cette
> situation est un facteur de 
> crise grave entre les gouvernants et les gouvernés.
> Or, Nicolas Sarkozy 
> propose de l?amplifier. Il a déjà envahi le
> ministère de la Justice 
> quand il était ministre de la Police ; il a annoncé
> l?effacement du 
> Premier ministre de l?organigramme institutionnel
> sans pour autant 
> proposer un véritable régime présidentiel avec ses
> nombreux 
> contre-pouvoirs. En fait, il veut s?imposer comme le
> seul chef de la 
> majorité parlementaire, exploitant en cela tous les
> effets pervers du 
> quinquennat présidentiel. Sa fascination pour le
> pouvoir et la violence 
> qu?il met dans cette passion toute personnelle
> élargiront la fracture 
> démocratique déjà si forte. Sarkozy est le candidat
> d?une oligarchie 
> surpuissante et c?est la raison pour laquelle je ne
> voterai pas pour lui.
> par Paul Alliès, professeur de science politique.
> 51- Pour un vrai changement de cap
> « Toute protection contre un mal nous met sous la
> dépendance de ce mal 
> », écrivait vers 1840 le philosophe américain
> Emerson. C?est la question 
> que je me pose s?agissant de Sarkozy. Il nous
> protège du Front national 
> en nous plaçant sous la dépendance de ses grands
> thèmes, de 
> l?insécurité, du repli nationaliste. Il y a
> cependant chez lui une 
> capacité à déplacer la question, et c?est un
> libéral, comme on le voit 
> sur les questions religieuses autant que sur les
> questions économiques. 
> Mais si on ne veut pas de la nouvelle alliance qui
> se dessine, dans tant 
> de régimes de la planète, entre un libéralisme
> économique et un 
> autoritarisme politique, il faudrait aller beaucoup
> plus résolument vers 
> un véritable libéralisme politique. Et là, je pense
> que Sarkozy ne veut 
> pas aller jusqu?au bout de la grande « réforme »
> qu?il préconise. C?est 
> pourquoi il risque de nous planter dans une
> situation durcie et 
> manichéenne. On peut cependant faire un rêve : c?est
> que Sarkozy, comme 
> De Gaulle face à l?événement, trahisse sa majorité
> et prenne le virage 
> radical que nous attendons des politiques. Celui
> d?une prise en compte 
> enfin sérieuse des menaces climatiques, de
> l?épuisement des ressources, 
> de nos impasses énergétiques, et des guerres que
> tout cela prépare, 
> notamment dans l?opposition entre un Nord barbare
> d?excessive puissance 
> et un Sud barbare d?excessive faiblesse. C?est à
> nous de faire sentir 
> l?imminence de l?événement qui décidera, quel que
> soit le Président, le 
> changement de cap à accomplir.
> par Olivier Abel, théologien protestant.
> 52- On ne naît pas pédophile
> Tous les candidats disent des bêtises. Mais tous les
> candidats ne disent 
> pas des choses qui, tout simplement, interdisent de
> voter pour eux. 
> Nicolas Sarkozy est crédité aujourd?hui du maximum
> d?intentions de 
> votes. Il est réellement susceptible d?accéder à la
> présidence de la 
> République française. Or, il a dit quelque chose (au
> moins une chose) 
> qui nous interdit de voter pour lui. Nous,
> généticiens, psychiatres, 
> anthropologues, juristes, philosophes, sommes
> indignés à l?idée que le 
> président de la République Française puisse penser
> et dire qu?il pense 
> qu?« on naît pédophile ». Chacune des sciences,
> chacun des savoirs que 
> nous représentons et pratiquons s?inscrivent en faux
> contre cette 
> affirmation. Gregor Mendel, Sigmund Freud, Marcel
> Mauss, René Cassin, 
> Emmanuel Kant, Paul Ric?ur et Jacques Derrida
> pensaient de même.
> par Barbara Cassin, philosophe.
> 53- Cet homme est dangereux
> Le titre du numéro 2 de la défunte Série Noire
> s?applique très bien au 
> numéro 1 de l?UMP : quel autre qualificatif pour un
> ministre en exercice 
> qui déclare sans gêne aucune vouloir utiliser les
> pouvoirs de sa charge 
> pour vider ses querelles personnelles et qui
> intervient en personne pour 
> faire interdire de parution un livre qui lui déplaît
> (la première chose 
> que brûlent les ennemis de la liberté, ce sont les
> livres, il n?est pas 
> inutile de le rappeler), ou pour faire renvoyer un
> rédacteur en chef à 
> ses yeux pas assez dans le rang, un candidat qui
> trépigne de rage au 
> maquillage d?un studio de télévision dont la
> direction ne rampe pas 
> assez à son goût devant ses bottines et qui professe
> le principe de 
> fatalité génétique pour expliquer la pédophilie ou
> le suicide ? vous 
> confieriez, entre autres, les quelques 60 mégatonnes
> de la dissuasion 
> nucléaire à un illuminé capricieux incapable de
> maîtriser ses nerfs, vous ?
> Moi pas.
> Cela dit, Nicolas Sarkozy serait dépourvu de toute
> dangerosité que je 
> persisterai à voter comme je l?ai toujours fait, en
> me souvenant, chaque 
> fois que je suis dans un isoloir, que j?ai été sinon
> content, du moins 
> pas si malheureux que ça de vivre en France quand
> elle était « 
> socialiste » (avec des guillemets, quand même)
> plutôt que sous le joug 
> du libéralisme effréné du Royaume-Uni thatchérien ou
> des États-Unis 
> façon Reagan et Bush père & fils. Alors, aujourd?hui
> comme hier... Mieux 
> vaut se ramasser une mauvaise gauche qu?une bonne
> droite, ça fait 
> toujours moins mal.
> par Jean-Hugues Oppel, écrivain.
> 54- En souvenir de Sartre
> « Il y a beaucoup de raisons pour lesquelles je ne
> vais pas voter pour 
> Nicolas Sarkozy. La raison principale est son choix
> du libéralisme. Il 
> en revient à l?abandon d?une société humaine à des
> forces qui la 
> dépassent. Face à cette politique, je lui répondrai
> par une citation de 
> Jean-Paul Sartre : ?L?homme est condamné à inventer
> l?homme?. L?option 
> du libéralisme, c?est d?abandonner tout moyen de
> peser sur le destin de 
> la société, alors qu?il faut choisir son propre
> chemin.
> par Albert Jacquard, généticien.
> 55- Il a une attitude dévastatrice
> Je ne voterai pas Sarkozy parce qu?il a amplement
> fait montre de son 
> aptitude dévastatrice à opposer et à dresser, les
> unes contre les 
> autres, différentes parties de la population (les
> policiers contre les 
> jeunes, les travailleurs contre les assistés, les
> nantis contre la « 
> racaille », les « réguliers » contre les « déviants
> », etc.). La 
> première qualité requise pour être un chef d?État
> démocratique n?est pas 
> la répression brutale et l?exclusion spectaculaire,
> mais la capacité à 
> rassembler et à fédérer les composantes, forcément
> multiples et 
> diverses, de la Nation.
> par Hourya Benis Sinaceur, directrice de recherche
> au CNRS.
> 56- Les ravages de la Berlusconisation
> L?ère consumériste dite des Trente Glorieuses a
> rongé la société comme 
> un cancer. La déculturation et la dépolitisation ont
> avancé à grand pas 
> derrière le masque de l?abondance. Certains
> analysaient et dénonçaient 
> le phénomène de façon plus ou moins maladroite comme
> Pasolini, Illich ou 
> Guy Debord. La destruction des villes en temps de
> paix, avec la « 
> périphérisation » des nouvelles couches moyennes ou
> immigrées (en 
> habitat pavillonnaire, en grands ensembles ou en
> HLM), la montée en 
> puissance de la grande distribution (super et
> hypermarché) allant de 
> pair avec l?automobile et la télévision, sapaient
> subrepticement la 
> citoyenneté, fabriquant un deuxième peuple quasi
> invisible et sans 
> parole, mais volontiers manipulé par un pouvoir
> médiatique et sans 
> scrupule lié aux firmes transnationales. La
> mondialisation, favorisant 
> un grand déménagement et le démantèlement des filets
> de protection 
> sociale, a achevé la destruction de la culture
> populaire. Ces évolutions 
> ont ouvert la voie à une classe politique populiste,
> corrompue, voire 
> criminelle. En Italie, le phénomène Berlusconi en
> est une illustration 
> caricaturale. Mais la berslusconisation, avec ou
> sans le cavaliere, 
> poursuit ses ravages dans toute l?Europe et au-delà.
> Le phénomène des « 
> majorités satisfaites », selon l?heureuse analyse de
> John Kenneth 
> Galbraith, faisant basculer les classes moyennes de
> la solidarité à 
> l?égoïsme individuel, et les États occidentaux dans
> la contre-révolution 
> néolibérale démantelant l?État-providence, a tout à
> la fois permis la 
> transition et masqué le phénomène. Il faut tout
> faire pour épargner à 
> notre pays ce totalitarisme rampant médiatique,
> policier et affairiste 
> dont Sarkozy est le porteur arrogant.
> par Serge Latouche, professeur émérite.
> 57- Six raisons de voter Nicolas Sarkozy
> 1) Si vous pensez qu?une femme ne peut être
> présidente de la République, 
> parce que « le sexe » manque de compétence, de
> sérieux et d?intelligence 
> politique ? c?est une affaire génétique ?, Nicolas
> Sarkozy est votre homme.
> 2) Si vous estimez qu?avec l?expulsion massive des
> travailleurs 
> immigrés, des sans-papiers, des demandeurs d?asile,
> ainsi que de leurs 
> femmes, enfants et petits-enfants, on peut résoudre
> le problème du 
> chômage, assurer nos retraites et combler le trou de
> la Sécurité 
> sociale, vous n?avez qu?un seul choix : Nicolas
> Sarkozy.
> 3) Si vous croyez que grâce à un ministère de
> l?Identité nationale, , on 
> va purifier notre identité française de toutes les
> scories et mélanges 
> introduits au cours des siècles par les foules
> d?étrangers et immigrés 
> qui se sont établis dans l?Hexagone ? Phéniciens,
> Normands, Romains, 
> Juifs, Italiens, Portugais, Espagnols, Maghrébins,
> Africains ?, alors il 
> faut sans hésiter choisir Nicolas Sarkozy. 4) Si
> vous pensez que les 
> graves problèmes sociaux des banlieues pauvres n?ont
> rien à voir avec 
> l?exclusion sociale, le chômage, les discriminations
> racistes et peuvent 
> se résoudre en envoyant beaucoup plus de policiers
> et CRS, pour nettoyer 
> la « racaille » « au Kärcher », votez pour
> l?ex-ministre de l?Intérieur, 
> qui a si bien réussi jusqu?ici. 5) Si vous pensez
> que la politique 
> économique néolibérale ? privatisations des services
> publics, réductions 
> des dépenses sociales ? a fait ses preuves dans le
> monde entier, à 
> condition qu?on l?applique de façon bien plus
> vigoureuse que jusqu?à 
> présent, Nicolas Sarkozy est de loin le meilleur
> candidat. 6) Enfin, si 
> vous pensez que George Bush est un ami de la paix et
> de l?Humanité, et 
> que la France devrait se rallier dans l?enthousiasme
> aux Croisades du 
> Grand Empire, vous avez bien fait de choisir Nicolas
> Sarkozy.
> par Michael Löwy, sociologue des religions.
> 58- Pour une poignée de mains
> Sarkozy exprima ses regrets que l?« arrogance » de
> la France à l?ONU 
> l?ait empêchée d?entrer dans le Club des vaincus
> (Bush, Aznar, Tony 
> Blair, Berlusconi) qui déclencha et perdit la guerre
> d?Irak. Le résultat 
> électoral désastreux de ces quatre-là l?a amené à
> plus de prudence 
> verbale. Peut-on croire ce nouveau janséniste qui
> prêche la 
> prédestination avec impossibilité de rachat. On
> vient au monde pédophile 
> sans qu?aucune transformation puisse modifier le
> destin, sans tenir 
> compte que Jansénius lui-même, une demi-heure avant
> de mourir, reconnut 
> : « Je sens que des changements seraient difficiles.
> Cependant, si le 
> Saint-Siège exige quelques changements, je suis un
> fils obéissant et 
> soumis à l?Église. » Remplacez Église par
> néolibéralisme et Saint-Siège 
> par Maison-Blanche et vous comprendrez que Sarkozy,
> comme Jansénius 
> lui-même, peut maintenant pondérer : « Rien n?est
> exclu a priori ; ce 
> qui compte, c?est l?efficacité. S?agissant de
> sanctions en dehors du 
> Conseil de sécurité, ce n?est pas un problème de
> principe. Mais il est, 
> bien sûr, préférable d?avoir une résolution de
> l?ONU. » Donc, avec 
> Sarkozy, terminé le panache, la France accepterait
> des sanctions contre 
> l?Iran sur la base d?une « coalition de pays
> volontaires », 
> indépendamment du Conseil de sécurité. Ce serait
> encore une fois la 
> guerre et la fin du multilatéralisme prôné par
> Jacques Chirac, qui a 
> donné à la France, au Moyen Orient et dans le monde,
> un prestige important.
> par Ramon Chao, journaliste.
> 59- Pourquoi je ne voterai pas Sarko ?
> Parce que c?est un homme du XIX°siècle. En
> particulier il n?a pas 
> compris comment fonctionne une économie moderne. Une
> économie moderne 
> est fondée sur les synergies, les réseaux, la
> dynamique public-privé. Sa 
> mesure de suppression des fonctionnaires (comme si
> ça allait « dynamiser 
> » l?économie !) témoigne de cette conception
> libérale absurde : plus 
> d?Etat égale moins de marché. Ne pas toucher aux
> revenus rentiers est 
> absurde. Croire qu?en diminuant l?impôt sur les
> successions on dynamise 
> une société est proprement berlusconien. Et si
> j?avais une seule petite 
> mesure qui m?interdirait de voter pour lui, ce
> serait sa promesse de ne 
> pas toucher à la redevance audio, mais de faire
> entrer plus de pub à la 
> télé et à la radio publique. Quant à la recherche
> comme facteur 
> dynamique de la croissance, en particulier la
> recherche dans le 
> développement durable, il ne peut pas comprendre.
> Tant pis.
> par Bernard Maris, économiste.
> 60- « ...la situation politique révoltante dans ce
> pays qui est le 
> nôtre, et dans toute l?Europe, avait été peut-être
> l?élément décisif qui 
> avait déclenché la catastrophe (ma maladie), parce
> que toute l?évolution 
> politique allait contre tout ce dont j?avais la
> conviction que cela 
> aurait été juste, et dont maintenant encore j?ai la
> conviction que ce 
> serait juste. La situation politique s?était à ce
> moment-là brusquement 
> détériorée d?une manière qu?on ne pouvait plus
> qualifier que de 
> révoltante et mortelle. Les efforts de dizaines
> d?années étaient annulés 
> en quelques semaines, l?État déjà instable depuis
> toujours, s?était 
> effondré en quelques semaines, la stupidité, la
> cupidité, l?hypocrisie 
> régnaient tout à coup comme aux pires époques du
> pire régime, et les 
> hommes au pouvoir oeuvraient à nouveau sans
> scrupules à l?extirpation de 
> l?esprit. Une hostilité générale à l?esprit, que
> j?avais observée depuis 
> des années déjà, avait atteint un nouveau paroxysme
> répugnant, le peuple 
> ou plutôt les masses populaires étaient poussées par
> les gouvernants à 
> assassiner l?esprit et excitées à livrer la chasse
> aux têtes et aux 
> esprits. Du jour au lendemain tout était à nouveau
> dictatorial, et, 
> depuis des semaines et des mois, j?avais déjà
> éprouvé dans ma chair à 
> quel point on exige la tête de celui qui pense. Le
> sens civique des 
> braves bourgeois, bien décidé à se débarrasser de
> tout ce qui ne lui 
> convient pas, c?est-à-dire avant tout ce qui est
> tête et esprit, avait 
> pris le dessus, et, tout à coup était à nouveau
> exploité par le 
> gouvernement, et pas seulement par ce gouvernement,
> mais par tous les 
> gouvernements d?Europe. Les masses esclaves de leur
> ventre et des biens 
> matériels, s?étaient mises en mouvement contre
> l?esprit. Il faut se 
> méfier de celui qui pense et le persécuter...Pendant
> ces semaines-là, 
> les rêves d?un monde voué à l?esprit avaient été
> trahis...Les voix de 
> l?esprit s?étaient tues. Les têtes étaient rentrées
> dans les épaules. La 
> brutalité, la bassesse et la vulgarité régnaient
> désormais sans partage... »
> par Marie-Jozé Mondzain, philosophe.
> 61- Il a rendu ringard tout contre-pouvoir
> Cet homme représente tout ce qu?il y a de plus
> effrayant dans cette 
> société : un positivisme à l?américaine qui exclut
> toute réflexion, 
> toute lenteur, tout doit aller vite, comme son
> ascension, il a rendu 
> tout contre-pouvoir ringard et méprisable ;
> quelqu?un qui doute et 
> réfléchit - conditions de notre survie mentale dans
> un monde si complexe 
> - n?a plus sa place, c?est un attardé.
> Sa vision fait perdurer et même amplifie le pouvoir
> de l?occident 
> colonialiste, eugéniste, de toute façon supérieur à
> toute autre 
> civilisation, où le recul, l?imaginaire, la foi en
> l?invisible et dans 
> les imprévus sont bannis : il faut savoir qui l?on
> est, pas de temps à 
> perdre, pas se faire bouffer, se protéger ("je vais
> vous protéger" : 
> 22/04/07) unique logique possible éradiquer le mal,
> ça veut dire que le mal n?est jamais en nous, mais
> ailleurs, à 
> l?extérieur de soi, aucune remise en cause de soi
> possible ; c?est peut 
> être cette fausse virilité-là qui séduit des
> Français qui n?ont déjà 
> plus de vraie vie sociale, mais une fausse vie
> nourrie par les images, 
> les phrases toutes faites, des rapports en réseaux,
> mode de vie 
> délicieusement bercé par la télévision (qu?il est
> d?ailleurs devenu 
> vieux jeu de critiquer) l?incapacité à vraiment
> parler (et non 
> "communiquer"), parler profondément, pour sonder les
> vraies blessures et 
> trouver des épanouissements cachés, cet homme ne
> parle que de solution 
> totale, pratique, rapide, efficace, et ne pourra
> qu?accélérer le virage 
> d?un mode de vie où l?on s?ignore les uns les
> autres, où on a pas le 
> temps de penser, et d?où la vraie vie sociale EST
> BANNIE.
> par Fantazio, musicien.
> 62- Nicolas Sarkozy est dans la même optique
> atlantiste que Georges Bush 
> parce qu?il a été faire photographier leur poignée
> de main, en septembre 
> dernier. De plus il veut, avec Angela Merkel, faire
> passer un traité 
> constitutionnel européen « light », en conservant
> les parties 1 et 2 
> dans lesquelles un paragraphe dit « l?OTAN est
> l?instrument de notre 
> défense et l?instance de sa mise en oeuvre », donc
> il accepte l?alliance 
> avec les Etats-Unis.
> par Susan George, membre d?Attac.
> 63- Pourquoi je ne saurais me résoudre à voter pour
> Nicolas Sarkozy
> La Droite a longtemps prospéré sur une illusion.
> Voire une 
> prestidigitation. L?art de croire et de faire croire
> qu?elle excelle au 
> pouvoir, championne de l?économie efficace, du plein
> emploi et surtout, 
> surtout, de la sécurité. De mirage en vanité, elle a
> considérablement 
> détérioré la situation individuelle et collective
> des citoyens, à la 
> mesure quantitative que révèlent les statistiques, à
> une mesure bien 
> plus ample sur le champ de la confiance et sur ce
> bien commun 
> inestimable, le lien civique et social. Le candidat
> de l?UMP fut un 
> ministre puissant, tant à l?Intérieur qu?à
> l?Economie et aux Finances, 
> se mêlant de tout, d?Education et de Justice,
> cumulant les fonctions 
> exécutives, dérogeant aux injonctions
> présidentielles, méprisant les 
> usages et la jurisprudence, défiant la primature,
> s?imposant aux siens 
> par un putsch et créant le désordre. Il reste un
> homme politique 
> bruyant, livrant un corps à corps éperdu à une
> société qu?il veut 
> charnelle comme s?il ne parvenait pas à en saisir
> les contours, comme 
> s?il lui fallait en éprouver la consistance et la
> résistance en la 
> frappant du dos de la main. Il se plaint, en s?en
> délectant, d?être 
> diabolisé. N?est-ce pas l?inévitable revers d?un
> pouvoir personnalisé à 
> l?excès. Nul besoin, cependant, de l?accabler. Il
> suffit de déceler son 
> rapport privatif aux institutions, son
> communautarisme furtif, la 
> souplesse de ses convictions laïques, ses méfiances
> envers la 
> solidarité, ses menaces à la presse, son
> exaspération sur les luttes 
> sociales, son appétence pour l?empoignade, sa
> propension à céder aux 
> thèses qui prédestinent, condamnent et excluent,
> pour comprendre que si 
> ses fortes tentations et multiples tentatives pour
> réduire les libertés 
> ne mettent pas trop en péril la démocratie, ses
> croyances naturalistes 
> et son éthique de l?affrontement maltraitent la
> matrice républicaine qui 
> nous fait tenir ensemble. Il suffit de sonder ses
> ambitions minimales 
> pour l?Europe, ses dispositions sommaires pour la
> diplomatie et la 
> géopolitique. Il y a là déjà assez à craindre. Plus
> encore que ses 
> idées, son inconstance. Nul besoin d?en faire un
> diable. Cette foi en 
> soi qui le rend si désinvolte envers nous, c?est
> déjà plus qu?il n?en faut.
> par Christiane Taubira, Députée de Guyane.
> 64- Nicolas cette année veut être délégué. C?est son
> rêve depuis tout 
> petit. On sait tous pourquoi il est comme ça. On en
> est même 
> responsable. On s?est tous foutu de sa gueule à
> l?appeler « le nain » 
> dès la maternelle. Mais y?a deux classes, il s?est
> fait pote avec deux 
> balèzes. Ils ont foutu la trouille à tout le monde
> jusqu?au secrétariat 
> et Conseillers d?Education.
> Depuis, y?a des pions partout, la sonnerie dit «
> méfiez-vous de vos 
> voisins ». À la bibliothèque, y?a plus que des
> articles sur la peur et 
> le racket. On a presque envie de le faire ou d?y
> croire, à force de le 
> lire et de l?entendre.
> Depuis, interdit aux filles de mettre des jupes et
> de jouer à plus de 3 
> aux billes. Y?a des caméras même dans les toilettes.
> Et comme au vélo il 
> est lent (à cause des oreilles) alors il a mis des
> radars pour limiter 
> sa vitesse, que si tu ne les respectes pas, les
> profs de sport te 
> prennent ton argent de poche et ce brigand de
> Nicolas et ses gorilles 
> touchent leur part.
> Avant si t?avais des soucis à la maison et si ton
> bulletin était pas 
> signé on te laissait le temps.
> Depuis, on te remet dans le bus pour la maison.
> Là où il est bon, ce petit teigneux, c?est pour
> semer la zizanie. Il a 
> réussi à foutre la merde entre les blacks et les
> beurs et entre les 
> juifs et les asiat? ! V?la l?ambiance à la récré !
> Je lui avais dit de ne pas sécher les cours
> d?éducation civique, il m?a 
> pas écouté ! T?imagines s?il était président plus
> tard ! pire ! s?il 
> était Chef des Armées ?
> par Nicolas Police, chanteur.
> 65 - Je vote contre Nicolas Sarkozy, plutôt deux
> fois qu?une, parce 
> qu?au delà du discours de prêcheur attrape-tout du
> candidat, je connais 
> la réalité de ce qu?il a déjà commencé à mettre en
> oeuvre pendant les 
> cinq ans passés comme ministre de l?Intérieur. ?
> Une police essentiellement répressive, dressée
> d?abord à la chasse à 
> l?immigré "clandestin", puis à la chasse aux
> basanés, et donc de plus en 
> plus raciste, porteuse d?une guerre civile larvée,
> une société figée 
> dans lea peur de l?autre et le déterminisme social,
> avec ce projet 
> insensé de détection des comportements déviants dès
> la maternelle que 
> Sarko a déjà soutenu et qu?il reprendra, n?en
> doutons pas, s?il est 
> Président. La destruction de la liberté d?expression
> et des garanties 
> d?une société démocratique, comme l?annonçaient les
> pressions sur les 
> juges, les pressions sur la presse et la télévision
> (le coté Berlusconi 
> de Sarko), que mettra en musique le grand ministère
> de l?Identité 
> nationale qu?il nous promet en cas de victoire.
> Réécriture de l?Histoire 
> (haro sur la repentance de 1940 à nos jours),
> poursuite des déviants 
> devant des tribunaux aux ordres, et pourquoi pas
> déchéance de ceux dont 
> l?identité ne serait pas jugée conforme. On est tout
> près de ce « 
> ministère de la Vérité » orwellien dont Geremek
> dénonce la progressive 
> mise en place en Pologne. Un vent mauvais souffle
> sur toute une partie 
> de l?Europe, il faut l?abattre. ?
> par Dominique Manotti, écrivain
> 66 - Le projet de Nicolas Sarkozy, profondément
> conservateur et 
> fortement autoritaire, provoque le conflit permanent
> dans la société 
> française : entre les générations, dans le monde du
> travail, entre les 
> territoires et, surtout, entre les plus fortunés et
> les plus démunis.
> Sur les questions de santé, cruciales pour l?avenir
> de notre société, 
> ses propositions sont à la fois inefficaces
> économiquement et injustes 
> socialement, voire même dangereuses. En proposant,
> par exemple, des 
> franchises sur les soins (pas de remboursement en
> dessous d?un seuil 
> annuel), le candidat de l?UMP veut créer un mur
> d?argent dans l?accès 
> aux soins, éloignant davantage les familles pauvres
> qui hésitent déjà 
> tant à se faire soigner. En outre, ces franchises
> signeront un coup 
> d?arrêt dramatique aux politiques de prévention
> pourtant si fondamentales. .
> En un mot, le projet de Nicolas Sarkozy va à
> l?encontre de la justice et 
> du progrès social, à l?heure où les actions
> politiques, en matière de 
> santé entre autres, doivent au contraire ?uvrer pour
> la valorisation du 
> capital humain de chacun de nos concitoyens.
> par Jean-Marie Le Guen, député PS.
> 67 - Parce que je suis, sans doute, de droite
> . *Parce que je ne veux pas d?une France de la haine
> et de la rancoeur
> . *Parce que je ne veux pas d?une France
> ultra-sécuritaire
> . *Parce que je ne veux pas d?une France qui ait
> pour seule valeur l?argent
> . *Parce je ne veux pas d?une France dans laquelle
> soient ignorées les 
> valeurs liées à la culture
> . *Parce que je trouve vulgaire la démagogie
> populiste
> . *Parce que m? insupportent les discours émaillés
> de fautes de syntaxe
> . *Parce que je préférerais que La Princesse de
> Clèves reste au 
> programme des concours de l?administration.
> par Christophe Mercier, écrivain.
> . 68 - Arrêtons Sarkozy
> Incompétent. Ministre de l?économie, il n?a tenu
> aucune de ses promesses 
> sur le pouvoir d?achat ou contre les
> délocalisations. Ministre de 
> l?intérieur, sa politique pour la sécurité est un
> échec.
> Menteur. Il a menti en affirmant que les deux jeunes
> électrocutés de 
> Clichy étaient des voleurs. Il a menti en jurant que
> GDF resterait 
> public, puis en soutenant sa privatisation pour la
> fusion avec Suez.
> Mystificateur libéral. Il est contre l?augmentation
> su SMIC : pour 
> gagner plus il faut travailler plus. C?est la thèse
> du patronat. Il a 
> promis une baisse des prélèvements obligatoires à
> hauteur de 4% du PIB, 
> soit 72 milliards ! Il a célébré l?abbé Pierre, mais
> à Neuilly, il y a 
> moins de 3% de logements sociaux contre les 20%
> exigés par la loi. On 
> comprend qu?il ait été ovationné à l?université
> d?été du MEDEF.
> Dangereux. Il a délibérément provoqué les jeunes des
> quartiers 
> populaires, parce que l?insécurité est son fonds de
> commerce. Quand il 
> dénonce « l?assisté qui gagne plus que celui
> travaille dur », il tente 
> de dresser la population contre ces « privilégiés ».
> Quand il dénonce « 
> l?arrogance française » chez Bush, à propos de la
> guerre en Irak, il 
> confirme qu?il pourrait entraîner le pays dans les
> aventures 
> internationales de son modèle américain. Pour
> draguer l?extrême droite, 
> il a multiplié les arrestations d?étrangers à la
> porte des écoles, dans 
> les queues des restaurants du c?ur. Cela donne la
> nausée. Alors, 
> inversons la consigne policière : arrêtons Sarkozy.
> par Yves Salesse, ex-porte-parole de la campagne
> Bové.
> 69- Pourquoi je ne pas voterai pour Nicolas Sarkozy
> En tant que citoyen enseignant, je note que les
> solutions préconisées 
> par M. Sarkozy, en stigmatisant la jeunesse, en
> amalgamant insécurité, 
> immigration, banlieue et jeunesse, créent de
> nouvelles tensions. Que 
> vaut un pays qui ne croit plus en sa jeunesse ? Les
> acquis sociaux 
> hérités de longues luttes sociales sont menacés par
> un modèle social qui 
> désigne des catégories à la vindicte populaire (les
> enseignants et les 
> fonctionnaires par exemple). Tout est organisé pour
> défaire l?unité du 
> tissu social. En tant que démocrate, je ne peux pas
> souscrire aux thèses 
> frontistes qui désignent l?émigration, africaine en
> particulier, comme 
> bouc émissaire des difficultés économiques et
> sociales et de 
> l?insécurité. Ces mêmes considérations favorisent
> l?intimidation et la 
> menace, avec une application contestable pour les
> minorités visibles.
> 
> En tant que militant de la cause africaine, je
> constate que Nicolas 
> Sarkozy est le fils héritier des réseaux de la
> Francafrique. Ses 
> propositions en direction des pays africains sont
> dangereuses. Il 
> soutient les dictatures prédatrices qui
> entretiennent la pauvreté de ce 
> continent. Son concept d?émigration choisie
> priverait l?Afrique de ses 
> élites après qu?elle a été spoliée de ses matières
> premières et de sa 
> main d??uvre.
> par Benjamin Toungamani biochimiste, professeur de
> mathématiques à 
> Orléans, président de France Congo Education.
> 
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