Louise Desrenards on Fri, 17 Jun 2016 12:08:00 +0200 (CEST) |
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[Nettime-fr] Leave or Stay :: le cadre du referendum britannique sur le Brexit |
Brexit les britanniques, Brexit ! Après la fin du rêve de la paix de l'égalité et de la fraternité bientôt la fin des libertés résiduelles de se déplacer en toute égalité résidentielle dans l'espace Schengen (dont les britanniques ne font pas partie de toutes façons et voici le retour de bâton). A force de chasser de l'immigré la belle UE est en train de tourner en monstre hostile entre ses membres mêmes... Retour à l'avant guerre. Voici la première partie de l'accord européen contre le Brexit du Royaume Uni ; il concerne l'immigration (exo et infra-européenne) c'est épouvantable d'égoïsme d'inégalités et d'injustice... Il y aura donc des armées d'esclaves venus des pays tourmentés par les guerres et des européens étrangers à eux mêmes. En effet ce qui n'est pas informé dans la presse généraliste, c'est qu'en perspective du réferendum britannique sur le maintien ou la sortie (Stay ou Leave), Cameron a commencé par signer en février cette année une sorte de traité avec la Commission européenne, constitutionnalisable après le vote référendaire. On y voit que les britanniques courent peu de risques, c'est une renforcement de leur singularité et de leurs privilèges parmi les nations européennes, mais sur la base d'un néo-conservatisme libéral inquiétant, qui en quelque sorte installe pour toujours la politique des tories en Angleterre via sa constitutionalisation en Europe -- et nous soumet un peu plus au néo-conservatisme allemand renforé par le britannique (comme nous ne somme splus souverains). Ce qui intéresse Cameron c'est le grand marché (financier), pas le changement de souveraineté, et ce qui intéresse Schäuble c'est de l'intégrer à n'importe quelle condition exigée par ce partenaire, qui est beaucoup plus fort que la France -- pauvre agonisante en mal de souveraineté -- parce qu'il a inventé les Hedge Funds à la base des valeurs toxiques allant jusqu'à spéculer sur les intérêts des dettes assurant des fonds de rapport éternels et le pillage des biens et des ressources par les banques des pays surendettés. Voici une information qui présente et analyse ce traité signé en février 2016 ; http://www.touteleurope.eu/actualite/statut-special-du-royaume-uni-que-contient-l-accord-anti-brexit.html Le petit plus d'autonomie qui pourrait nous intéresser ne nous sera malheureusement pas accessible, tandis que le poids de l'enfermement s'accroîtra. L' extrait (la première partie renvoyant à mon introduction) : "Immigration : la limitation des aides sociales pour les nouveaux migrants issus de l'Union européenne En vertu de l'accord, le Royaume-Uni mais aussi les autres Etats membres pourront décider, sous certaines conditions, de limiter certaines aides sociales pour les non nationaux issus de l'Union européenne. Conformément au principe de libre circulation, les travailleurs européens ont le droit d'exercer une activité professionnelle dans un autre État membre de l'Union que le leur et d'être traité sur un pied d'égalité avec les ressortissants de cet État membre, y compris de recevoir les mêmes aides sociales (chômage, retraite, sécurité sociale, allocations familiales...) qu'un ressortissant national. Dans sa jurisprudence, la Cour de Justice de l'Union européenne a précisé les contours de ce principe, en particulier pour ce qui relève du droit aux prestations sociales. Ainsi, les Etats membres ne sont déjà pas tenus d'octroyer ces aides à des citoyens d'autres Etats membres qui ne se rendent sur leur territoire que dans le but de bénéficier de l'aide sociale (novembre 2014), ou peuvent exclure de prestations sociales des citoyens d'autres Etats membres qui resteraient trop longtemps inactifs ou ne disposent pas de moyens financiers suffisants (septembre 2015). Mais l'accord du 19 février 2016 va plus loin en instaurant un "mécanisme d'alerte et de sauvegarde". Celui-ci permet au pays de limiter les aides sociales non contributives (c'est-à-dire versées sans contrepartie de cotisations) des travailleurs de l'Union nouvellement arrivés dans le pays, pendant quatre ans maximum à partir du début de leur emploi. Ainsi peuvent être concernées les allocations familiales, les allocations logement, les prestations destinées aux handicapés ou encore le revenu minimum. Mais les pensions de retraite, d'invalidité, de veuvage, d'accidents du travail, les allocations de chômage et les indemnités de maladie ne pourront pas être réduites pour ces travailleurs. L'exclusion des prestations sociales doit être "graduée", c'est à dire débuter par une exclusion éventuellement totale pour être progressivement limitée à un certain montant. Mais surtout, ce mécanisme ne peut être utilisé qu'en cas d'"afflux d'une ampleur exceptionnelle et pendant une période prolongée de travailleurs en provenance d'autres d'États membres" qui peut affecter les "aspects principaux de son système de sécurité sociale". Et soumise, après notification de l'Etat intéressé, à l'autorisation du Conseil de l'Union européenne. Cette autorisation vaut ensuite pour une période de sept ans maximum. Un autre instrument, permanent celui-ci, permet au Royaume-Uni (et à tous les autres pays à partir de 2020) d'indexer les allocations familiales accordées aux parents dont les enfants sont restés dans leur pays d'origine, au niveau de vie de ce pays." L. -- ----- _______________________________________________ Nettime-fr mailing list http://www.nettime.org/cgi-bin/mailman/listinfo/nettime-fr