copy.cult on Tue, 25 Mar 2003 10:09:21 +0100 (CET) |
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[nettime-fr] [Fwd: RE: ?flashfestival] |
-------- Original Message -------- Subject: RE: ?flashfestival From: "FLASH FESTIVAL EN FRANCE" <contact@flashfestival.net> Date: Mon, March 24, 2003 2:47 pm To: <copy.cult@constantvzw.com> Monsieur Malevé, Ce que vous soulevez est en effet un problème, parfois une simple confusion, mais qui est légitime. J'attire votre attention sur la présentation du festival et en reprends les 1ere lignes : "Le contenu interactif et animé pour Internet fait son festival ! Le Flash Festival en France est le premier festival francophone consacré aux contenus Shockwave Flash..." ->Notre soucis a donc toujours été de communiquer sur le contenu et la création avant tout ! ->Puisque vous parlez "outil", il est très important de différencier le format Shockwave Flash (format ouvert, standard et modifiable), du logiciel Flash (format propriétaire). Le festival a toujours été présenté comme festival du contenu Shockwave Flash (technologie ouverte que l'on retrouve chez bon nombre de marques concurrentes à Macromedia et outils de création) qui ne pose pas le problème que vous décrivez. Je vous invite à regarder les programmes des conférences de l'année précédente et vous constaterez que toutes les conférences étaient ouvertes aux autres outils (conférence SVG, Toon boom, Swift 3D, lien shockwave Flash vers autres technologies, Plasma etc...). Nous sommes donc concernés par ce que vous relatez. J'attire aussi votre attention sur le fait qu'il existe bien "une scène Flash" et une esthétique Flash reconnue. Nous souhaitons parler de cette création. Voir le traité de Lev Manovich à ce sujet : http://www.manovich.net/DOCS/generation_flash.doc. Article également disponible chez Rhizome.org. Nous allons dans son sens : "I am interested in "generation Flash" that is quite different from Flash software/format." Le nom "Flash" est suffisamment ancré pour définir cette création pour ne pouvoir en changer dans l'appellation Flash Festival. Ne pas reconnaître ce mouvement (comme l'étrange enthousiasme de cette nouvelle génération de créateurs pour leurs outils -contrairement aux Media artistes des decennies passées-) ne serait-elle pas aussi un manque d'ouverture. Cordialement, Guylaine Monnier Directrice artistique Flash Festival en France Tél. : 01 48 24 96 45 Fax.: 01 48 24 96 46 24 et 25 Mai 2003 | Centre Pompidou, Paris Performances+Conférences+Festival www.flashfestival.net -----Message d'origine----- De : copy.cult@constantvzw.com [mailto:copy.cult@constantvzw.com] Envoyé : lundi 24 mars 2003 18:54 À : contact@flashfestival.net Cc : geraldine.gomez@cnac-gp.fr Objet : ?flashfestival Chère Géraldine Gomez (ou toute autre personne en charge du FLashfestival), La programmation des cinémas de demain nous a habitué à des découvertes ou à l'invitation d'expérimentateurs ou d'artistes de la cyberculture. Pourtant, l'annonce du Flashfestival aujourd'hui me laisse pour le moins perplexe. Vous n'êtes pas sans savoir que le monde informatique actuel vit sous la domination de différentes firmes monopolistes. Dans l'industrie graphique qui se spécialise dans la fabrication d'interfaces pour le web, l'enjeu pour les deux principales d'entre elles, Macromedia et Adobe, est d'incarner la pratique du web design. Il s'agit d'associer le plus fortement le nom de sa marque à l'activité dont elle tente de capturer tout le marché. Quelle aubaine dès lors de voir un pan entier de cette activité être baptisé avec le nom d'un de ses produits. Ne plus parler d'animation ou de création interactive pour la conception d'interfaces web n'est pas seulement un raccourci. Dans un contexte d'événement public, cela devient de la publicité. Et de la publicité comme titre d'un événement organisé par un service culturel d'état, c'est du favoritisme ou de la politique. Ce qui est intéressant d'ailleurs, car c'est justement de politique que veut nous parler le Flashfestival. Son thème est celui de l' « Activisme Web ». Donc en plus d'amalgamer une discipline et un produit(mais n'est-ce là pas le travers de tant d'institutions parresseuses comme les écoles ou les galeries où l'on parle de faire du « flash » ou de faire du « director » comme l'on disait faire une « nature morte » ou un « paysage »?), l'invitation de cet événement suppose que l'usage d'une technologie serait sans conséquence idéologique. On pourrait donc en toute étanchéité séparer l'outil du contenu produit. Contrairement à ce que les organisateurs de cet événement semblent croire, organiser un festival de Flash ne signifie pas la même chose que d'organiser un festival de vidéo ou même d'HTML. En effet, le format Flash est un format propriétaire. C'est-à-dire un format qui n'est pas dans les mains d'une communauté d'utilisateurs/trices mais qui évolue selon l'analyse d'un marché. Contrairement à un standard qui est un ensemble de règles acceptées et choisises librement par un large nombre d'acteurs, un format propriétaire est décidé unilatéralement dans une logique d'entrepreneur. Son accessibilité à toutes les pateformes, sa compatibilité ne sont pas des priorités pour les équipes de développement de Macromédia. Le logiciel est réalisé sur la base d'une analyse de ce qu'est supposé être un/e auteur/e de nouveau média, une sorte de dérivation sans équipe d'un réalisateur de film. Bref proposer le confort du siège de « director ». Or pour une organisation activiste, l'accessibilité ou le cryptage sont des priorités absolues. L'accès aux composantes de son outil le sont aussi. Comparons un instant le processus créatif d'une équipe de personnes à compétences diverses qui se rassemblent pour penser/imaginer/réaliser la base technologique sur laquelle elle va créer, diffuser et celui d'un client de Macromedia. La première se réunit, discute, apprend, utilise des bibliothèques mises à sa disposition par une communauté pour réaliser son outil, le deuxième sort sa carte de crédit ou mendie une copie du logiciel dont il ne sait rien . Qui dans ces deux exemples a tiré les conclusions qui s'imposent de ce que vous appelez une « année riche en événements »? Faire de l'activisme sur le web n'est pas seulement faire un bandeau qui raille Georges Bush. C'est surtout prendre conscience de l'enjeu qui pèse sur l'accès à l'information et l'importance cruciale de l'autonomie de diffusion, de création et d'association. Et de comprendre que cette autonomie ne se réalisera pas au travers de technologies fermées qui se cantonnent dans le rôle convenu, narcissique et restreint d'une applet. Je pense, et je ne crois pas être le seul, que ce débat doit être présent à l'intérieur de l' événement que vous organisez. Car si vous ne réagissez pas, vous allez entériner un amalgame néfaste tant pour la pratique artistique que pour la compréhension de l'activité contestataire sur le réseau. En outre, je crois qu'il est important de proposer une alternative car la critique ne suffit pas: Pourquoi ne pas encourager spécifiquement les propositions qui utilisent les bibliothèques libres(Ming, par exemple) qui exportent le swf(faire du flash sans macromedia)? Pourquoi ne pas encourager les animations réalisées en SVG(format standard développé pour la production dynamique de graphique et d'animation)? Pourquoi ne pas encourager l'utilisation de javascript pour prendre le contrôle de Flash existants et donc de l'image de nombreux sites vitrines qu'il sert si souvent à réaliser? Mais aussi pourquoi ne pas ouvrir votre compétition aux logiciels développés spécifiquement pour l'activisme tels que les systèmes de publication ou des logiciels de clonage de site comme « reamweaver »(oui sans le d), des bibliothèques spécialisées et libres comme Perl::lwp, etc? Revendiquer des critères de ce type comme ceux qui font partie de la sélection de votre concours serait de votre part beaucoup plus conséquent avec l'idée de promouvoir des réalisations « web activistes ». Et donnerait un coup de fouet à un monde de graphistes trop souvent pris dans l'image que lui renvoie le miroir déformant tendu par l'industrie du logiciel. Bien à vous, n.malevé pour l'association constant vzw. Title: Pour infos/ Flashfestival au centre Pompidou Pour information : Centre Pompidou : Appel à participation au Flashfestival Et n'hésitez pas à vous inscrire au Flashfestival http://www.flashfestival.net, qui aura lieu au centre Pompidou, le 24 et 25 mai. La thématique du Prix Spécial centre Pompidou/cinémas de demain cette année : « Web Activisme». En cette année « riche » en évènements, les actions artistiques se sont multipliées sur et avec Internet, pour dénoncer, résister, et rassembler les internautes. centre Pompidou geraldine gomez cinemas de demain http://www.centrepompidou.fr/evenements < n e t t i m e - f r > Liste francophone de politique, art et culture liés au Net Annonces et filtrage collectif de textes. <> Informations sur la liste : http://nettime.samizdat.net <> Archive complèves de la listes : http://amsterdam.nettime.org <> Votre abonnement : http://listes.samizdat.net/wws/info/nettime-fr <> Contact humain : nettime-fr-owner@samizdat.net