loz from provisoire on Thu, 20 Sep 2007 09:38:53 +0200 (CEST) |
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Re: [nettime-fr] web 2.0 et success story bidon |
@mitiés
bonjour
je suis d'accord avec vous sur la nécessité de lois pour encadrer ce type de site. alors, interdiction de la "censure" ? on voit bien que cela va _à l'encontre_ des lois qui encadrent la liberté d'expression (pas de diffamation, pas de propos racistes, pas d'appel ou d'apologie de la violence, pornographie, etc etc) car comme vous l'avez dit, c'est bien le site de diffusion qui est responsable de ses contenus. je serais tenté de dire que ces sites qui controlent leurs contenus, assumant par la même leur responsabilité de diffuseurs, sont ceux qui permettent justement l'application de lois qui, sur le reste du web, sont bien difficiles à faire valoir (réseaux pédophiles, terroristes, etc ...). outre les cas manifestement illicites que j'ai cités, ces sites de diffusion doivent aussi trancher des cas plus ambigüs, et là c'est effectivement leur propre éthique qui est en jeu... mais comment pourrait il en être autrement ? tous les journaux, toutes les chaines de télévisions fonctionnent de la même manière, avec plus ou moins de déontologie d'ailleurs, sauf qu'encore une fois, un sujet qui ne passe pas à la télévision n'existera tout simplement pas médiatiquement parlant, ne sera vu par absolument personne. vos exemples (notamment le Sniper de Fallujah) ne montrent qu'une chose: que ces sites sont effectivement vigilants, et frileux sur certains sujets (ici, le terrorisme, le conflit israélo palestinien, la violence), mais je ne vois pas en quoi cela mérite des reproches, car après tout c'est là leur _liberté_ ( c'est à dire leur _devoir_) de diffuseurs, qui, ici, s'exerce d'une façon déontologiquement acceptable (comprenez: j'aurais fait pareil). j'ajoute que la confrontation avec l'éthique, la loi morale, voire tout simplement le bon gout, est une composante essentielle de l'art. la notion de transgression a _nécessairement_ pour conséquence ce type de réaction, que ce soit sur le web ou ailleurs. (nous (http://myspace.com/thirtytwobit) avons d'ailleurs été "censurés" (coupés) en pleine performance (au bout de 15min) pas plus tard que ce week end, par une bande de rednecks languedociens avinés. ça n'etait pas la première fois, et j'avoue éprouver un certain plaisir à inspirer une haine aussi intense.)
+++++++ clément
On 9/17/07, FiLH <filh@filh.org> wrote:
Le 17 sept. 07 à 01:20, clemos a écrit :
On 9/16/07, loz from provisoire <listo@provisoire.com> wrote:
mais en plus se réservent (et làje trouve la distinction assez floue...
clemos a raison) certains possibilités de censure, d'interdiction,
directe ou indirecte par les votes des ineternautes.
Un hébergeur comme gandi ou ovh, ne s'inscrit pas dans une même
logique de contrôle.
Elle est pourtant très nette : d'un point de vue de la loi, je suis l'éditeur de mon propre site et totalement responsable et redevable de ce qu'il s'y trouve. Quand je passe par myspace je ne suis pas l'éditeur.
perpetrée par ... eBay : on imagine mal un commerçant accusé de
"censure" pour refuser de mettre en vitrine un article dont il juge le
gout douteux...)
Et bien... la pharmacie de la Sainte Famille à Talence par exemple, en procés pour refus de vente de pillule contraceptive.
Mais tu es ici sur l'argument que je nommais imparable : ils sont chez eux, il font ce qu'il veullent.
Maintenant on peut aussi réfléchir à une autre chose : quand tu vas au restaurant, même si tu es chez le restaurateur, le restaurateur ne fait pas ce qu'il veut, il doit obéir à un certain nombre de lois dont le but est de garantir au client une qualité de service minimale.
Le rôle de la loi jusqu'à ces dernières années était justement de garantir les droits du plus faibles contre le pouvoir du plus fort.
Ces lois présuposaient que, contrairement à la théorie libérale, le consommateur n'est pas parfaitement informé, et que quand il va au restaurant, il ne sait pas ce qu'il se passe dans l'arrière cuisine et encore moins sur les lieux de productions.
Qu'aujourd'hui on considère que par un certain miracle le consommateur d'internet serait parfaitement informé de l'infrastructure financière de myspace, et de tous les tenants et aboutissants de la chose, est une escroquerie intellectuelle, et c'est avec cet argument là : le consommateur après tout sait bien où il met les pieds, il est libre de consommer ou non, qu'on veut surtout éviter toute réflexion.
Je ne dis pas ici qu'il faudrait des lois pour controler myspace, mais juste que le consommateur n'est pas aussi libre et informé qu'on veut bien le prétendre, afin de mieux le dévorer.
L'autre partie de la médaille : il est difficile pour un consommateur de se prétendre ignorant et gogo. Il est bien entendu préférable de se faire arnaquer avec le sourire, et content.
FiLH je ne suis toujours pas un penseur, mais quand même...
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